Olympus Pen E-P2 : la promesse
On pourrait presque qualifier la niche de « juste milieu » : la série d’appareils lancée par Olympus et Panasonic est le chaînon manquant entre compacts et reflex. Conjuguant des performances techniques proches des reflex et disposant d’optiques interchangeables, les appareils Micro 4/3 se distinguent de leurs grands frères par leur petite taille et leur ergonomie de compacts. Un format qui a fait du Pen E-P1 d’Olympus un grand succès auprès d’une clientèle éclairée. Avec un Pen E-PL1 annoncé pour avril à moindre coût, Olympus compte bien populariser le format, tandis que le Pen E-P2 marche dans les traces de son grand frère et cible le haut de la gamme.
Olympus Pen E-P2 : la réalité
La raison d’être du Pen E-P2 est avant tout ergonomique et esthétique : le Pen EP-1 n’était disponible qu’en blanc « crème » et n’avait ni viseur ni flash. Si pour ce dernier élément le Pen E-EP2 n’apporte rien – il faut toujours acheter une unité à installer sur la prise adéquate – Olympus a corrigé le tir pour les deux premières doléances.
Boîtier noir : plus sérieux et plus discret
Deux points de vue se conjuguent quant au passage du blanc au noir : d’une, le noir fait plus sérieux auprès des hommes que le blanc, plus féminin. Ensuite il s’agit sans doute de la part d’Olympus de contenter les « vrais » photographes de rue qui apprécient la petitesse de l’appareil et qui voulaient être plus discret.
Pari gagné de ce côté : l’appareil est plus adapté pour le reportage que son aïeul, le petit format n’inquiète pas les sujets et fait toujours autant « petit appareil ».
Viseur électronique de qualité, mais encombrant
Pourquoi proposer un viseur électronique additionnel à monter sur la griffe flash ? Pour répondre à la demande de la clientèle ciblée. Cette dernière a généralement plus de 30-40 ans mais surtout possède une culture photographique. Culture qui s’est faite au temps de la pellicule et donc, du viseur. Viseur que celle-ci, forcément, regrette, par habitude ou pour la démarche photographique (isolement du sujet, réflexion sur le cadre et l’instant).
Olympus répond à ce besoin avec un viseur inclinable – livré avec l’appareil – de grande qualité. Doté de 1,4 million de pixels rafraîchis 60 fois par seconde, il est meilleur que celui du GF1. Revers de la médaille : on perd la griffe pour un flash ou un micro et l’appareil devient plus encombrant, moins facile à rentrer dans une poche ou une petite sacoche.
Pen E-P2 = Pen E-P1
Du côté de la forme, des options, de la performance photographique… le Pen E-P2 est similaire à son prédécesseur. D’où les regrets : l’autofocus est toujours un peu en retrait par rapport aux modèles de Panasonic et l’écran est toujours de seulement 230 000 points. Quand on voit des définitions de 460 000 points fleurir ça et là, quand le GF1 mais aussi un compact comme le TZ7 bénéficient d’un tel écran LCD, comment ne pas regretter qu’un appareil à 1 000 euros comme le Pen E-P2 n’en soit pas équipé ?
Un format qui a de l’avenir
Faisons le compte des appareils numériques Micro 4/3 : G1, GH1 et GF1 pour Panasonic, E-P1, E-P2 et E-PL1 pour Olympus. Six boîtiers donc, plus de dix optiques disponibles et plusieurs autres en préparation. Et pour stimuler encore l’engouement pour cette niche – les compacts à optiques interchangeables – Samsung lance son NX10 avec un parc de trois optiques et une belle feuille de route comprenant boîtiers et zooms.
Il n’y a donc plus lieu de se poser la question de la pérennité à moyen terme de ces appareils qui délivrent déjà d’excellentes images tout en soulageant nos épaules.
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