Nvidia GeForce GTX 980 : la promesse
Il y a quelques semaines, Nvidia annonçait la sortie de ses nouvelles cartes graphiques haut de gamme, les GeForce GTX 980 et GTX 970. Conçues toutes les deux sur l’architecture Maxwell, présente sur la GTX 750 Ti et certaines GeForce 800M, elles viennent se ranger au côté de leurs aînées GTX 770, GTX 780 et 780 Ti. Lors de la présentation, nous nous étonnions que Nvidia compare sa GTX 980 à la GTX 680. « C’est une question de génération d’architecture » nous avait répondu l’un des porte-paroles de la marque. En effet, la puce de la GTX 980 a pour nom de code GM204 (GeForce Maxwell) et celle de la GTX 680, GK104 (GeForce Kepler). La GTX 780 Ti est, elle, nantie d’un GK114, une amélioration de Kepler. Après cette explication/digression sur la nomenclature, passons aux résultats de nos tests.
Nvidia GeForce GTX 980 : la réalité
Bon, sans détour, reconnaissons que cette GeForce GTX 980 est une excellente carte graphique. Proposer de très bonnes solutions graphiques sur le haut de gamme commence à devenir une (très bonne) habitude pour Nvidia. En effet, au-delà de son prix de 550 euros, difficile de lui trouver des défauts. Le rapport consommation/performance est tout simplement impressionnant. Rendez-vous compte : lancée à pleine vitesse de calcul, la carte ne consomme que 170 watts et affiche en moyenne des scores plus élevés de 7 à 10 % par rapport à ceux d’une GeForce GTX 780 Ti normale. À noter, celle-ci consomme 250 watts dans les mêmes conditions… soit 47% de plus.
Avec la GeForce GTX 980, plus besoin de changer son alimentation au moment de changer de carte graphique. Avec un bon bloc délivrant entre 500 et 650 watts, en fonction du reste de la configuration, vous êtes tranquille. Pour alimenter la carte, il suffit de deux prises 6 broches PCI-E et le tour est joué. A l’arrière, vous pourrez brancher votre écran Full HD ou 1440p en DVI-D, HDMI ou en DisplayPort. Il y a, en tout, cinq sorties vidéo dont 3 Display Port donc si vous ne trouvez pas votre bonheur, c’est que vous le faites exprès.
GTX 980 : moins musclée que la 780 Ti sur le papier…
Nous ne reviendrons pas sur toutes les spécificités de l’architecture Maxwell de Nvidia. Sachez seulement qu’elle reprend quelques bases de la génération précédente, Kepler, mais que l’organisation des blocs renfermant les 2048 unités de calcul graphique est améliorée, affinée, ajustée. La puce embarquée sur la GeForce GTX 980 porte le nom de code de GM204, elle est gravée en 28 nm, embarque 5,2 milliards de transistors (contre 7,1 pour la GTX 780 et 3,5 pour la GTX 680) et ses fréquences de fonctionnement sont données pour 1126 MHz sans GPU Boost (1216 MHz avec). Les 4 Go de mémoire GDDR5, interfacés en 256 bits, fonctionnent à 3500 MHz.
Cependant, en comparant les fiches ultratechniques des deux cartes, la GTX 780 Ti et son architecture Kepler gardent globalement l’avantage des chiffres. Plus d’unités de calcul, une bande passante mémoire plus importante, un bus mémoire plus large, des débits de triangle et de filtrage plus importants. Mais la GeForce GTX 980 déploie beaucoup plus de moyens pour générer les pixels en fin de traitement, ce qui lui donne l’avantage.
…et pourtant, la nouvelle GeForce lui tient tête
Comme vous pourrez le constater sur notre comparatif permanent, la GeForce GTX 980 se classe première. C’est la plus puissante et l’une des cartes les plus « écolos » passées sur la plateforme de test du Labo. En regardant attentivement les scores, on note toutefois que par moment la GTX 780 Ti garde l’avantage ou qu’elle ne se fait distancer que d’une poignée d’images par seconde par la 980. Et si en Full HD (1920 par 1080 pixels) les écarts sont assez marqués (8,8% en moyenne), dès qu’on passe en 2560 par 1600 pixels, les scores sont au coude-à-coude (3%). Entre 1 et 15 images par seconde de plus, et avec certains jeux, la 780 Ti reprend même l’avantage. En clair, si vous avez une 780 Ti, changer de carte ne vous sert à rien si ce n’est réduire la consommation de votre machine. Ce qui jouera surement sur la « corde verte » de certains. Toutefois, mieux vaut attendre le GM214 et une hypothétique GTX 980 Ti pour observer des différences de performances plus marquées et une consommation tournant aux alentours des 200 watts maximum.
Plus de bruit, un Boost trop sage
De l’extérieur, le système de refroidissement de la GeForce 980 est identique à celui des dernières cartes Nvidia. Cependant, lors de nos tests, nous l’avons trouvé bien plus bruyant que d’ordinaire. Après investigation, nous nous sommes rendus compte que ce dernier n’était pas tout à fait le même que celui des GTX 780 Ti. Il lui manque un élément appelé « Vapor Chamber » qui, conjugué au radiateur et aux caloducs, faisait merveille. Le ventilateur a donc tendance à tourner plus vite pour pallier son absence car, mine de rien, la puce atteint rapidement les 81°C lorsque vous la saturez de tâches.
Du reste, notre échantillon de test n’arrivait pas à dépasser la valeur de 1216 MHz avec le GPU Boost 2.0 enclenché. Rappelons que, d’une carte à l’autre, la valeur indiquée est le minimum garanti. Elle peut toutefois être dépassée par la carte et apporte quelques images de plus par seconde dans certaines conditions. Mais c’est la loterie. Cela dépend de la puce, sa tenue aux tensions, la qualité des composants, etc. Enfin, après un rapide tour sur la Toile, nous avons relevé que de nombreux modèles Asus, Zotac, Gigabyte, MSI ou Inno3D embarquaient des systèmes de ventilation customisés et que les fréquences étaient d’ores et déjà boostées.
Maxwell : qualité (des) filtres et des rendus
Terminons par notre petite sélection des nouvelles technologies traînées dans le sillage de la nouvelle puce. À commencer par le DSR, le « Dynamic Super Resolution » qui, pour faire simple, vous permet de jouer sur un écran Full HD avec un rendu 4K (3840 x 2160 pixels). Nous avons fait quelques essais et le résultat est là. Il faut toutefois passer par le GeForce Experience pour optimiser les réglages et avoir accès au DSR. Continuons avec le MFAA (le Multi-Frame Sampled AA), un traitement des pixels qui offre un rapport qualité de rendu/sollicitation de la puce 3D très appréciable. Terminons avec le VXGI (Voxel Global Illumination) qui permet à la carte d’afficher des lumières dynamiques de façon très réaliste, même lorsqu’elles proviennent de sources indirectes (réverbérations, reflets, etc.). Le VXGI est disponible au cœur du moteur Unreal Engine 4, l’un des plus réalistes et largement utilisés dans les jeux à venir.
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