Mustek PF-A6L : la promesse
On s’en doutait ! Le rôle premier de ce cadre est d’afficher simplement les photos et les vidéos de vos meilleurs souvenirs. Ce n’est pas tout. Le point original de l’appareil, qui justifie à lui seul le prix demandé, réside dans le scanner intégré, pour la numérisation et l’archivage de vos vieilles photos argentiques. La combinaison des deux appareils (cadre + scanner) est-elle concluante ?
Mustek PF-A6L : la réalité
L’originalité de ce cadre photo, on l’a dit, c’est bien son concept 2-en-1, pas ses touches sensitives. Car si lesdites touches offrent un contrôle de l’appareil très aisé, à trop les manipuler, la façade noir brillant de l’appareil ne manque pas de sublimer vos plus belles empreintes digitales.
La simplicité avant tout
La numérisation de photos au format 10×15 s’effectue aussi rapidement que simplement, d’une pression sur la touche Scan. Il suffit alors de glisser, dans la fente située sous l’écran, la photo au format 10×15 cm. Cette opération s’effectue en 300 ppp en une vingtaine de secondes. Et en moitié moins de temps en 150 ppp. S’affiche alors à l’écran le résultat de votre manipulation, qu’il est possible de faire pivoter ou d’enregistrer sur la mémoire interne de l’appareil (1 Go), sur une clé USB ou sur une carte mémoire. Seulement voilà, dès le résultat à l’écran, le verdict tombe. Si c’est original, c’est bien tout !
Un scanner au rabais
Si les couleurs sont assez fidèles, les photos numérisées sont immuablement marquées par des traits blancs verticaux. Le résultat n’est pas convaincant. On a beau souffler, secouer l’engin pour tenter d’évacuer d’éventuelles saletés, de nettoyer ses tirages papier… Rien n’y fait ! Le résultat reste le même. N’importe quel scanner à plat, pas forcément limité au format 10×15, saura faire mieux.
Numériser, transférer, partager : peut-être son seul intérêt
Compte tenu de sa simplicité d’utilisation, il faut bien reconnaître que le PF-A6L de Mustek saura susciter un intérêt chez les utilisateurs novices, lesquels apprécieront de numériser des photos de la sorte. Quelle que soit la qualité, il sera juste question de récupérer, depuis la mémoire du cadre, le fichier JPeg (environ 800 Ko en 1800×1200 pixels). Une fois sur un PC, certains prendront peut-être le temps de retoucher les clichés imparfaitement numérisés.
Une belle image au demeurant
C’est d’autant plus dommage que ce cadre PF-A6L offre une belle qualité d’affichage ! Rien à redire quant à la fidélité des couleurs, si ce n’est que c’est un cran en dessous de ce que l’on voit sur son écran de PC. La faute à une dalle au contraste correct mais qui manque singulièrement de luminosité.
Si un léger fourmillement apparaît de temps à autre, on apprécie qu’aucune trame ne vienne gâcher le plaisir de l’œil.
Poussé dans ses derniers retranchements, le PF-A6L s’avoue vaincu, ou presque, lorsqu’il est question de visionner des fichiers en très haute définition. En l’occurrence, nous avons inséré une carte mémoire CompactFlash 8 Go – c’est déjà une bonne chose qu’il la prenne en charge – contenant des JPeg en 4288×2848 pixels.
Car, en dépit de la rapidité de la carte mémoire, une Sony UDMA 300X, il faut au cadre près de 10 secondes pour passer d’une image de 5,2 Mo à l’autre. Une faiblesse que le commun des mortels ne devrait pas constater tous les jours. Surtout qu’il est préférable de décharger le contenu de la carte vers la mémoire interne de l’appareil !
Des fonctions multimédias au stade de gadgets
La partie multimédia ne fait certainement pas partie des atouts de ce cadre. Les enceintes de piètre qualité fournissent un son peu audible. Cela dit, le PF-A6L n’est ni une chaîne hi-fi, ni une enceinte amplifiée. C’est juste un cadre numérique qui propose de quoi sonoriser un diaporama. Est-ce un reproche ? Seuls les MP3 pour l’audio et les Mpeg-1/4 et Mjpeg pour la vidéo sont reconnus.
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