Nokia X6 : la promesse
Depuis la première annonce à la rentrée 2009, le X6 de Nokia s’est fait considérablement attendre. Ce téléphone s’adresse finalement aux jeunes, divertissant ses utilisateurs à grand coup de musique et de réseaux sociaux. Il offre toutefois une prise en main et des fonctions dignes de celles d’un smartphone, grâce à son écran tactile.
Nokia X6 : la réalité
Symbian, une interface pour les (vieux) habitués
L’interface du Nokia X6 porte un nom : Symbian, version S60. Ce système d’exploitation est le plus répandu sur les téléphones de la marque, et pour cause, puisqu’il a été créé par le constructeur finlandais. Un avantage pour les utilisateurs traditionnels de Nokia qui retrouveront aisément leurs marques. Le S60 a toutefois beaucoup vieilli, surtout par rapport à l’interface de l’iPhone ou à Android, la solution concurrente lancée par Google. Mieux vaut s’habituer aux sous-menus curieux, aux options alambiquées, ou encore aux arborescences farfelues. En matière d’ergonomie, le X6 est donc limité par son système d’exploitation, et profiter de ses nombreuses fonctions tient parfois de la sinécure.
Nokia vend son téléphone comme un appareil multimédia, centré notamment sur la musique et les réseaux sociaux. Le baladeur mp3 est en effet assez agréable d’utilisation, d’autant que l’on peut lancer et gérer la lecture des morceaux directement depuis le menu d’accueil du X6, et que la prise casque est universelle. On aime aussi l’application Facebook, qui avec les mails, le service de cartes et la boutique de téléchargements, fait partie des quatre raccourcis par défaut du menu d’accueil. Son interface est particulièrement bien pensée, si on excepte la navigation dans les pages, qui manque de vitesse.
Multimédia, des hauts et des bas
Parallèlement, le X6 permet de prendre des photos. Pas de miracle, son capteur de 5 Mpixels bruite énormément, et si l’on veut obtenir des clichés à peu près potables, il faut se plonger dans une jungle de réglages peu intuitifs. L’appareil filme également (mais pas en HD). Les couleurs et le grain sont assez catastrophiques et confirment vite qu’il ne s’agit pas de la vocation première du téléphone. Pas plus, d’ailleurs, que la lecture de vidéos : il ne reconnaît que deux formats, le Mpeg-4 et le WMV9. Autant dire qu’il va falloir réaliser vous-même les conversions sur de nombreux fichiers type DivX ou Xvid ! En outre, l’écran 3,2 pouces est un peu trop étroit et ses couleurs sont étonnamment ternes.
Reste l’aspect purement pratique. Avec sa finition très sobre, son écran tactile plutôt réactif et son ergonomie convaincante, le X6 n’a pas à rougir face à d’autres appareils au look peut-être moins conservateur. Il dispose en plus d’une autonomie impressionnante, plusieurs jours en utilisation moyenne (voix, surf et musique), là où la plupart des smartphones tiennent difficilement plus d’une journée. C’est déjà ça de pris.
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