Nikon D3200 : la promesse
Le Nikon D3100 est le reflex le plus vendu en France en 2011. Petit, pas cher et relativement performant, le boîtier d’entrée de gamme du constructeur nippon s’est vendu par palettes et aurait même pu se vendre beaucoup mieux si les usines thaïlandaises de Nikon n’avaient pas fini deux mètres sous l’eau à cause des inondations de septembre dernier. Sorti du fleuve, le D3200 est l’évolution de ce boîtier familial, avec comme argument de poids un capteur à la définition record de 24 Mpix.
Nikon D3200 : la réalité
Vendons la mèche directement : le capteur de ce D3200 est bon, très bon. Il y a fort à parier – aucune information vérifiable sur le sujet n’existe – que c’est le même qui équipe les reflex et hybrides de Sony puisque ce dernier vend ses capteurs à Nikon depuis des années. Mais le capteur ne fait pas tout, sa maîtrise est essentielle.
Et c’est ici que Nikon marque des points : les clichés sont vraiment de bonne qualité. Que cela soit sur les couleurs, justes et bien rendues, ou encore sur la large plage dynamique qui conserve de nombreux détails dans les ombres, le D3200 offre vraiment d’excellents résultats en termes de qualité d’image pure. Plus surprenant encore, la gestion des sensibilités – certes le point fort de Nikon – correspond peu ou prou à celle du D3100. Sauf que le D3200 n’embarque pas 14 mais bien 24 mégapixels ! Excellent jusqu’à 400/800 ISO, très bon à 1 600 et encore parfaitement utilisable à 3 200, le D3200 ne voit ses performances baisser qu’à partir de 6 400 ISO.
Fort potentiel de recadrages
24 Mpix pour quoi faire ? Les puristes vous répondrons que cela ne sert à rien et ils ont raison : le temps a prouvé qu’on peut tirer même de grand formats à partir de 4 mégapixels. Mais comme nous ne sommes pas tous de grands photographes, profiter d’un tel déluge de pixels à comme avantage de laisse le libre champ aux recadrages les plus serrés.
Les professionnels vous diront qu’il vaut mieux soigner le cadre et ils ont raison. Seulement tout le monde n’est pas puriste ou professionnel. Alors ces 24 Mpix ont quand même du sens.
Le dilemme des optiques
Avec la croissance galopante de la densité des « mégapixels » (les photosites en fait), se pose un problème : la qualité de l’optique livrée en kit. Car il faut bien les alimenter en lumière ces mégapixels. Et disons le très franchement, la pauvre optique d’entrée de gamme livrée avec ce D3200 n’offre pas des résultats transcendants.
Les 24 Mpix délivrent une grande quantité d’informations, mais si on regarde les clichés à 100 % on se rend compte qu’ils manquent de pêche, de relief. Des considérations de pinailleur qui ne sauraient troubler la cible originale de ce boîtier – les néophytes – qui apprécieront la beauté des clichés.
Mais vu le potentiel de ce D3200, si le virus de la photo vient à vous prendre et que vous n’avez pas envie d’investir dans un autre boîtier, sachez que le potentiel photographique de celui-ci est énorme et que vous obtiendrez d’excellents résultats pour peu que vous investissiez dans de vraies optiques.
Améliorations par rapport à au D3100
Une définition d’écran qui passe de 230 000 à 921 000 points, un microphone interne paramétrable et surtout une prise jack pour brancher un micro externe, plus d’options d’encodage vidéo et un ergonomie matérielle plus soignée (grip en caoutchouc, aspect un peu moins plastique) : le D3200 surclasse le D3100 sous bien des aspects.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : définition en hausse mise à part, il sera difficile de faire une différence de qualité entre les deux produits simplement en regardant des photos.
Ses défauts
Son premier défaut est d’être un reflex alors que les hybrides sont désormais matures. Dans bien des cas, on achète un appareil au look sérieux pour faire de belles photos mais l’encombrement incompressible des reflex fait qu’on le laisse souvent à la maison là où l’hybride, plus petit et plus léger, se glisse plus facilement dans un sac.
Ensuite la mise au point n’est pas la plus rapide que nous ayons eu l’occasion de tester sur un reflex. Mise au point qui n’est pas non plus exemplaire en mode vidéo, laquelle a tendance à patiner dès que la lumière baisse.
Dernière et importante limite : le viseur. Pourtant argument massue de l’achat d’un reflex, celui du D3200 est le même que celui du D3100 lequel était issu du D3000, etc. Le viseur de ce reflex d’entrée de gamme est étriqué, peu lumineux et pour tout dire, peu agréable. Nikon et consorts seraient bien inspirés de garder la même fiche technique pour la prochaine mouture et de mettre à jour le viseur pour un modèle plus en adéquation avec ce qu’on attend d’un reflex.
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