Nikon Nikon 1 J4 : la promesse
Quatrième itération de l’hybride milieu de gamme de Nikon, le J4 est un appareil à l’aspect très dépouillé qui met l’accent sur son faible encombrement et sa grande rapidité de mise au point. Mais est-ce que cela sera suffisant pour tenir tête à la concurrence ?
Nikon Nikon 1 J4 : la réalité
Le Nikon 1 J4 est un appareil aux formes simples. La qualité de fabrication est bonne, Nikon n’a jamais rogné sur ce plan là. La prise en main est cependant un tout petit peu handicapée par l’absence de grip, mais heureusement l’optique extra-plate évite le déséquilibre de l’appareil. Simple dans le design, le J4 est un beau produit de face, les boutons du dos ne faisant, eux, pas très premium.
Le Nikon 1 J4 dispose d’un excellent AF
La vitesse de mise au point est, depuis le début de la série Nikon 1, le gros point fort des hybrides de Nikon. Sans égaler son grand frère le Nikon 1 V3 (l’un des appareils les plus rapides du moment), le J4 ne déçoit pas et accroche vraiment très vite les sujets. La seule limite à cette performance étant dans les basses lumières, même s’il se comporte déjà mieux qu’un reflex d’entrée de gamme. Le petit capteur du J4 et sa profondeur de champ supérieure à celle de reflex, explique en partie ces performances d’AF. De plus, il faut reconnaître que Nikon a un vrai savoir-faire en matière de mise au point automatique.
Une optique légère et peu encombrante
Le zoom 10-30 mm f/3,5-5,6 PD-ZOOM qui équipe ce J4 n’est pas une merveille d’optique, mais ses performances sont convenables et son encombrement vraiment réduit. Quand on pense aux zooms mécaniques 10-30 mm classiques qui équipaient les premiers Nikon 1, on ne peut qu’apprécier que Nikon se soit enfin bougé pour s’aligner sur la concurrence. Le gabarit général du J4 est ainsi très réduit et les Nikon 1 trouvent enfin leur encombrement de croisière, entre le compact et les hybrides concurrents à capteurs plus grands. La seule exception étant le Panasonic GM1, aussi voire plus petit et doté d’un plus grand capteur.
Une ergonomie perfectible
Le J4 vise le très grand public. Et une fois de plus nous décrions sa molette de modes avec des icônes pas très parlantes, des options pas faciles d’accès et des menus d’une austérité toute Stalinienne. L’écran tactile est agréable, mais il n’est malheureusement pas orientable et ses menus, qui font impasse sur des représentations graphiques, pas très intuitifs.
Cela ne veut pas dire que le J4 est compliqué à utiliser : en mode photo on presse le bouton et il fait une photo, en mode vidéo… il enregistre des vidéos. Mais d’une part les icônes nous paraissent mauvaises, d’autre part les nombreuses fonctionnalités de l’appareil ne sont pas facile d’accès et, c’est à craindre, seront alors peu utilisées. Quant aux boutons physiques, s’il n’y a rien à reprocher, l’appareil ne nous laisse pas un souvenir impérissable.
Qualité d’image correcte (sans plus)
La qualité d’image du J4 est très correcte, avec des clichés assez détaillés. On est au-dessus d’un compact traditionnel (hors compacts expert) et en dessous d’un reflex entrée de gamme. Dans les basses lumières, le J4 fait un bon travail jusqu’à 800 ISO et reste convenable jusqu’à 1600 ISO. Au-delà, les détails sont très lissés et manquent cruellement de netteté. En mode automatique, les couleurs sont propres, mais pas très flatteuses. Si les balances des blancs sont globalement justes, on regrette un peu le manque de caractère comme ce que peut proposer Fujifilm.
En vidéo, l’image est plutôt fluides, mais un poil sous-exposée et manque un peu de détails.
Un petit capteur dans un monde de brutes
Si le capteur 1 pouce permet à Sony et Panasonic de régner dans les mondes de compacts (Lire le test du Sony Cyber-shot RX100 III) et des bridges (lire le test du Panasonic FZ1000), c’est que ce genre de capteur est de 4 à 6 fois plus grand que les capteurs de compacts traditionnels. Or le J4 n’est pas un compact, mais un hybride, et dans cette catégorie le rapport de force est inversé : c’est lui le petit capteur ! Face à un APS-C voire un Micro 4/3, le pauvre capteur 1 pouce ne soutient pas la comparaison. Sans parler des Sony Alpha 7 avec leur capteur plein format !
Cher face à la concurrence
A prix équivalent, le J4 se trouve face au Panasonic GM1 et au Fujifilm XM1. Et c’est un vrai problème : le Fujifilm XM1 le met complètement K.O. côté qualité d’image avec un excellent capteur X-Trans largement plus grand (format APS-C, comme chez les reflex) et son optique kit au-dessus du lot. Quant au GM1, non seulement il offre une qualité d’image photo et vidéo supérieure, une rapidité et un encombrement similaires, mais, en plus, son design est plus réussi et son optique meilleure.
Pour la justice technique, on serait tenté de le comparer au Sony RX100 Mark III puisque leurs capteurs sont similaires en taille. Certes le Cyber-shot RX100 III coûte 280 euros de plus et on ne peut pas changer d’optique – ce qui n’est pas grave puisque dans cette gamme de prix, 90% des utilisateurs laissent l’optique de base. Mais pour ce prix-là le Sony propose un zoom de grande qualité (plus piqué, plus lumineux), une meilleure montée en ISO, une plus grande compacité, un écran orientable (mais non tactile), un mode Wi-Fi plus riche et surtout un viseur électronique intégré.
Dans tous les cas, le J4 n’est jamais vraiment gagnant.
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