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Test : Netgear Orbi, le routeur sans-fil ultraperformant qui fait plus fort que les Google WiFi

Couvrir tout votre logement avec un seul et unique réseau Wi-Fi stable et rapide, c’est la promesse du routeur de Netgear et de ses satellites. Mais la tiennent-ils ?

L'avis de 01net.com

Netgear Orbi (RBK50)

Les plus

  • + Le design
  • + La facilité d'installation
  • + Les performances du réseau unique
  • + La connectique assez complète

Les moins

  • - L'appli Orbi un peu limitée
  • - Le prix

Note de la rédaction

Note publiée le 19/07/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Netgear Orbi (RBK50)

Normes reconnues en réseau sans fil Wi-Fi 802.11 n/ac, Wi-Fi 802.11b, Wi-Fi 802.11g
Débit théorique annoncé (Mbit/s) 3000 Mbit/s
Voir la fiche complète

Un ordinateur dans le bureau. Puis, un PC portable dans la chambre. Un smartphone qui nous suit partout. Vient ensuite une tablette, qui hante le salon. Enfin s’ajoute un boîtier de streaming vidéo accolé au téléviseur.

En l’espace de quelques années, le nombre d’appareils connectés en Wi-Fi à Internet s’est multiplié de manière impressionnante dans nos logements. Omniprésents, ils ont besoin pour être vraiment utiles d’être toujours en ligne. Ce raz-de-marée a fini par mettre en avant la faiblesse de l’offre sans-fil des box de nos FAI et même, il faut le dire, des routeurs sans-fil classiques qui ne couvrent qu’une zone limitée de votre domicile.

01net.com – L’appartement “de test” est tout en longueur et séparé par des murs porteurs en brique très épais, qui ne font pas bon ménage avec le Wi-Fi en général.

Voilà pourquoi différents acteurs s’attellent à proposer des offres nouvelles conçues pour faciliter la vie des utilisateurs, couvrir tout le domicile avec un seul et même réseau et assurer les meilleurs débits envisageables. Nouveau venu, Google a opté pour un « réseau maillé » avec son Google WiFi. Netgear, « grand ancien » du secteur, n’a pas raté ce coche et propose une solution très intéressante avec son Orbi. Un duo d’Orbi qui rejoint la grande famille des routeurs qui vous permettent de vous déplacer n’importe où sans avoir à basculer d’un SSID à un autre. Ici, contrairement à certains extenders Wi-Fi, vous n’avez donc qu’un réseau à utiliser et surveiller.

Nous avons installé le modèle haut de gamme, l’Orbi RBK50 (qui regroupe en un paquetage, le RBR50, le routeur principal, et le RBS50, le satellite), dans le même cadre que celui où nous avions testé le Google Wi-Fi (voir notre plan ci-dessus). Une question se pose alors avant toute autre : se sort-il mieux de ce labyrinthe tout en longueur de murs porteurs ?

01net.com – L’Orbi RBR50, de Netgear, est indiscutablement plus encombrant que le très compact Google Wi-Fi.

Pas vraiment un réseau maillé

Le premier constat se fait avant même l’ouverture de l’emballage et se confirme un fois les Orbi en pleine lumière. Les produits de Netgear sont bien plus encombrants que les Google WiFi. Ils passeront moins inaperçus sur une étagère ou un recoin de commode. Pour autant leur design en cheminée (22,55 cm de haut, tout de même) n’est pas désagréable.
D’une certaine manière, ils sont même plus discrets que leur concurrent, car les lumières sur la partie supérieur ne s’allument que pendant la configuration et en cas de problème. Si un beau cercle rouge illumine le haut de votre Orbi, c’est que la connexion ne s’établit pas bien entre le routeur central et son satellite, par exemple.

01net.com – Lionel Morillon – La connectique du routeur et du satellite Orbi est assez complète.

Quoi qu’il en soit, à première vue, les deux bornes sont à peu près identiques (on trouve quatre ports Ethernet à l’arrière et un port USB 2.0 – ce qui est mieux que le Google WiFi), mais attention, contrairement aux routeurs du géant de Mountain View, elles ne sont pas interchangeables. Pour l’heure, le routeur de base peut gérer jusqu’à trois satellites, ce qui commence à représenter une belle surface couverte. Et c’est là un point important.
Contrairement au Google WiFi, qui utilise le 802.11s pour réellement mailler le réseau et faire en sorte que les différents routeurs se parlent indifféremment les uns les autres par rebond, les satellites du Orbi ne savent parler qu’au routeur central. Ce n’est donc pas à proprement parler un réseau maillé.

Mais ce n’est pas un problème pour autant. Les Orbi utilisent en effet trois bandes de fréquences, dont une est dédiée à la communication entre la borne principale et son satellite. Ce choix permet d’éviter d’avoir à amputer la bande passante des bornes pour leur communication.
Chaque module embarque six antennes et se montre capable en théorie d’assurer une bande passante de 1266 Mbps (400 Mbits/s en 2,4 GHz et 866 Mbits/s en 5 GHz). La troisième bande, celle d’intercommunication entre les deux éléments, utilise la bande des 5 GHz et est capable de soutenir, en théorie, jusqu’à 1733 Mbits/s.

De bons débits élevés et un signal plus robuste

Les Orbi ne recourent donc pas à la même technologie que le Google WiFi. Néanmoins, le choix d’une solution tri-bande semble pertinent puisque les résultats obtenus sont plutôt en faveur du produit de Netgear.

Quand on se connecte en Wi-Fi au premier routeur, on enregistre des débits stables montants d’environ 430 Mbits/s, pour environ 350 Mbits/s en descendants. En l’occurrence, on est légèrement en deça de ce que proposait le Google WiFi dans le même contexte. Mais l’Orbi prend la main dès qu’on commence à s’éloigner du premier routeur. Dans la zone d’entre deux, il assure ainsi des débits d’environ 160 Mbits/s en téléchargement et 324 Mbits/s en téléversement, légèrement supérieurs à ceux du Google WiFi. 
Toutefois, c’est surtout quand on bascule sur le satellite de l’Orbi que la différence se fait. Là où le routeur du Google Wi-Fi assure 173 Mbits/s, l’Orbi permet de maintenir un cap à 319 Mbits/s. La différence est donc vraiment appréciable. D’autant plus, qu’en l’occurrence, ce débit est enregistré dans le salon où est installé un périphérique de streaming. Avec de tels débits, la Full HD et même la 4K passent sans encombre, sans évidemment parler du surf et des téléchargements divers et variés. Même en limite de portée du réseau, l’Orbi se débrouille bien mieux que le Google WiFi.

Par ailleurs, il est intéressant de noter que le signal du Netgear Orbi est plus robuste que celui du routeur de Google. Nous avons ainsi pu le placer, non pas dans l’axe du couloir pour qu’il capte un signal dégagé, mais dans un endroit plus pratique, qui oblige toutefois le signal Wi-Fi à trouver son chemin en évitant un mur porteur supplémentaire – un effet miraculeux de la technologie MU-MIMO.

Ajouté aux débits stables et plus importants, quand on est dans la zone de couverture du satellite, ce petit détail illustre assez bien ce qu’apporte le Netgear Orbi. Plus vous avez de surface à couvrir, plus les murs de votre logement sont nombreux et épais, plus votre connexion à Internet est rapide, plus vous aurez intérêt à le choisir. Le signal est plus puissant, porte plus loin, « rebondit » mieux dans les endroits un peu difficiles d’accès et le fait que tous les éléments de votre réseau unifié assurent une belle bande passante vous garantit que vous profiterez de votre haut ou très haut débit partout et pas seulement d’un débit très satisfaisant mais plus faible.

Configuration enfantine mais réglages avancés

La performance des Orbi est donc remarquable. Mieux, comme pour le Google Wi-Fi, il n’est pas nécessaire d’être un ingénieur réseau pour les mettre en place. Quand on achète un ensemble de deux Orbi, ce qui est certainement le scénario le plus courant, les deux routeurs sont déjà synchronisés. L’installation se résume donc à brancher le routeur principal en Ethernet à sa box FAI, puis d’attendre que la lumière change de couleur pour finalement s’éteindre. On en est alors à environ trois minutes de l’ouverture initiale du carton. Ensuite, on se rend là où on souhaite installer le satellite (entre 7 et 15m selon la configuration du logement, l’épaisseur des murs, etc.). On le branche, et on attend de voir ce que donne la configuration. Si une lumière rouge clignote, le réseau n’est pas suffisamment bon. Si une lumière bleu clignote, le signal peut être perdu. Dans tous les cas, en ajustant au mieux, on peut aisément avoir fini la configuration de l’ensemble en dix minutes. Dommage que l’Orbi n’offre pas un moyen de jauger de la qualité du signal via une application comme le font les Google Wi-Fi.

01net.com – L’application Orbi sert à configurer l’appareil. Mieux vaudra ensuite utiliser Genie, une autre application Netgear bien plus complète.

D’autant plus regrettable que Netgear a développé une application. Elle s’appelle Orbi, est gratuite, disponible sur iOS/Android et vous accompagne pendant ces quelques branchements. Problème, elle est un peu pauvrette en comparaison de ce que propose l’application Google WiFi, par exemple.
Elle permet de connaître le SSID, de voir le mot de passe, de configurer rapidement les choses et c’est à peu près tout. Si vous en souhaitez davantage, deux solutions s’offrent à vous. La première, c’est l’application Netgear Genie, gratuite elle aussi, un peu plus riche et plus complexe, disponible sur iOS, Android, Windows et macOS. Elle sera surtout utile au quotidien pour accéder à certains réglages avancés. La seconde est un site Web local, accessible en tapant http://orbilogin.com dans son navigateur. Cette méthode rappelle beaucoup les interfaces des routeurs d’avant, quand tout était compliqué. On y débusque beaucoup de fonctions mais à vrai dire, c’est presque trop.

Parmi les options intéressantes, on repère malgré tout la création d’un réseau Wi-Fi pour les invités, la fonction ReadyShare, qui permet de partager un disque ou une clé USB connecté à un des routeurs ou la mise en place d’un contrôle parental (via la création d’un compte OpenDNS).

Là où Google Wi-Fi arbore une simplicité qui n’est pas dénuée d’efficacité, l’Orbi n’arrive pas à se défaire d’un héritage qui veut que l’accès aux options avancées soit un peu effarant. Pourtant, dans les faits, on peut mieux contrôler l’usage que ses enfants ont d’Internet (en bloquant des sites, des services, en fonction de certains jours et certaines heures) qu’avec le Google Wi-Fi mais y arriver demande plus d’efforts. On passe donc un peu à côté de l’exercice de simplification de la vie de celui qui gère le réseau…

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