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Test Netgear Nighthawk M1, le routeur 4G Wi-Fi mobile pour emmener Internet partout avec vous

Partir en vacances rime parfois avec sevrage Internet. Adieu Netflix, au revoir jeu en réseau. Avec le Nighthawk M1, non seulement vous pourrez rester connecté sur votre lieu de vacances mais aussi partager une connexion 4G facilement jusque sur la plage.

L'avis de 01net.com

Netgear Nighthawk M1

Les plus

  • + Le format compact
  • + L’autonomie
  • + La couverture Wi-Fi
  • + La fonction media center

Les moins

  • - L’écran n’est pas tactile
  • - Le prix élevé
  • - L'absence d'adaptateur microSIM

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 11/07/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Netgear Nighthawk M1

Normes reconnues en réseau sans fil Wi-Fi 802.11ac
Débit théorique annoncé (Mbit/s) 1000 Mbit/s
Voir la fiche complète

Avec un peu de chance, à la maison, on butine le Net à grande goulée de fibre, de très haut débit rafraîchissant ou d’ADSL illimitée. Un luxe devenu depuis bien longtemps besoin de première nécessité au point que le sevrage est dur quand l’heure de partir en vacances sonne.

Pour ne pas couper totalement (ou du tout) le cordon, il existe évidemment des solutions techniques. Partager la connexion 4G de son téléphone en fait partie mais s’avère évidemment plus une option de dépannage qu’un système pérenne. Quand on veut commencer à vraiment profiter d’Internet, en famille, alors qu’on est en vacances, loin de sa box habituelle, il faut se tourner vers des appareils dédiés. L’Archer MR400, de TP-Link, peut faire l’affaire, évidemment, mais le Netgear Nighthawk M1 a un avantage supplémentaire, il embarque une batterie pour vous accompagner en voiture, à la plage ou sous une tente… Pas mal ! Mais est-ce assez pour en faire le candidat parfait à glisser dans vos bagages ?

01net.com – Lionel Morillon – L’écran du M1, de Netgear, n’est pas tactile mais donne les informations essentielles.

Il en a dans le ventre…

Première case à cocher pour devenir un bon compagnon de vacances, celle de la compacité et de la légèreté. En l’occurrence, le M1 de Netgear réussit un quasi sans faute. Le boîtier parallélépipédique de 10,55 cm de côté pour 2,035 cm d’épaisseur est extrêmement compact – au point qu’on peut le glisser dans une poche de pantalon – et ne pèse pas plus de 240g, avec sa batterie insérée. Il sera donc facile de le poser entre deux paires de chaussettes dans une valise ou un sac à dos.

Deuxième case, celle de la configuration matérielle et de la connectivité. Une fois encore, le Nighthawk M1 offre une belle prestation. Ainsi, sur la face supérieure, on trouve un écran couleur très lisible – pour suivre sa consommation et voir combien d’appareils sont connectés. Dommage qu’il ne soit pas tactile, cela aurait simplifié les interactions. En l’occurrence il faut appuyer brièvement sur le bouton d’alimentation pour changer l’affichage à l’écran et pour tout réglage, il faudra connecter un appareil… C’est le seul gros bémol ergonomique de ce produit.

Quoi qu’il en soit, continuons notre tour du propriétaire. Sur un des côtés du routeur, on trouve une connectique assez riche. On compte un port USB-A qui permet de connecter un smartphone pour le recharger ou un disque dur externe pour partager son contenu en réseau. 

A noter qu’une fois ôté, le capot inférieur de la bête, celui qui protège l’accès à la batterie et à l’emplacement de la carte microSIM, on découvre un slot pour une carte micro SD. Il sera alors possible d’y copier des fichiers qui seront accessibles comme sur un NAS embarqué. Une très bonne idée !

Mais revenons à la connectique. A la droite du port USB-A, Netgear a intégré un port USB-C qui sert à réapprovisionner la batterie embarquée – sur ce point, notons que l’appareil est livré avec deux fiches pour l’adaptateur secteur, l’une pour l’Europe, l’autre pour le Royaume-Uni. Troisième et dernière connectique, un port Ethernet.

01net.com – Lionel Morillon – La connectique du M1 est assez riche pour un boîtier aussi compact.

Enfin, cachés par des protections en caoutchouc, deux connecteurs TS-9 encadrent ces trois ports. A quoi servent-ils ? A brancher des antennes externes pour mieux capter le réseau 4G si celles qui sont embarquées dans le M1 ne suffisent pas.

A vrai dire, lors de nos utilisations en intérieur, là où la 4G est le plus à la peine, nous n’avons pas remarqué de vrai problème de réception. Le routeur de Netgear fait au moins aussi bien qu’un smartphone haut de gamme (iPhone ou OnePlus 5).

Intéressons-nous maintenant à l’intérieur. Sans grande surprise, c’est un chipset Qualcomm qui y a fait son nid, le MDM9x50. Il a la bonne idée d’apporter avec lui le modem 4G X16 (de catégorie 16 donc) et gère deux bandes de fréquences Wi-Fi, les 802.11 b/g/n en 2,4 GHz et a/n/ac en 5 GHz.

Mise en route en douceur

La troisième case à cocher est évidemment la facilité de mise en route. Ici, rien à signaler, Netgear est en terrain conquis. Comme sur les vieux smartphones à batterie amovible, l’emplacement pour la carte microSIM (aucun adaptateur microSIM pour nanoSIM n’est fourni) est placée sous la batterie. Il faut donc l’ôter pour pouvoir mettre la puce en place. Une fois la batterie réintégrée, il suffit d’attendre que le routeur démarre – ce qui ne prend pas plus d’une ou deux minutes. On se connecte ensuite à un des deux réseaux Wi-Fi émis par défaut – bonne nouvelle, le mot de passe est affiché en clair sur l’écran. Mauvaise nouvelle l’affichage du mot de passe en clair n’est pas très sûr. Avoir à saisir un code PIN pour accéder à ce genre d’information aurait été plus rassérénant mais exigerait une dalle tactile. CQFD. 

Quoi qu’il en soit, une fois connecté en Wi-Fi, on peut utiliser l’application Netgear Mobile, disponible sur Android et iOS, pour accéder aux réglages du M1 – pour les réfractaires au smartphone, une interface Web est également accessible en local. Une fois encore, le M1 marque des points. Difficile de faire plus facile à mettre en route.

01net.com – Lionel Morillon – Le bouton On/Off sert également à naviguer dans les menus affichés par l’écran du M1.

Configuration et usage : une appli claire et nette

Quatrième case, ou troisième case et demi, si vous chipotez, la facilité d’accès aux réglages et d’utilisation au quotidien. Dans l’appli, l’interface principale est regroupée sur une carte où on voit d’un coup d’œil la consommation en Mo, le temps de fonctionnement, le nombre d’appareils connectés, le nombre de jours restants avant la remise à zéro du forfait, ainsi que le taux de charge de la batterie.

Quand on glisse cette carte vers le bas, on découvre douze icônes qui donnent accès à plus de détails et réglages. On peut ainsi consulter la liste des périphériques connectés et également définir une liste de blocages ou d’autorisations, dans laquelle on peut ajouter des appareils qui, respectivement, ne pourront pas rejoindre le réseau Wi-Fi ou y seront autorisés.
Une fonction de contrôle parental est également proposée. Elle implique l’utilisation d’un compte OpenDNS gratuit. Vous définissez alors une liste d’appareils sans restriction et ensuite un niveau de filtre en fonction de quatre réglages préétablis, qui protègent a minima contre le phishing ou bloquent les sites pour adultes, les réseaux sociaux, etc. au maximum. Un moyen d’être un peu plus serein si des enfants ou jeunes adolescents se connectent à votre réseau Wi-Fi.

01net.com – Lionel Morillon – Glissez une carte microSD dans l’emplacement prévu à cet effet et vous pourrez en partager facilement le contenu sur votre réseau local.

C’est depuis l’application de Netgear que vous gérez également les contenus stockés sur un périphérique connecté en USB ou sur la carte microSD. Les supports doivent être formatés en NTFS, HFS, HFS+, FAT16 ou FAT32. Vous accédez ensuite au contenu du support en navigant dans une arborescence classique, et sélectionnez le fichier à télécharger sur votre appareil. Qui dira les miracles du partage de contenu grâce aux technologies Universal Plug and Play (UPnP) et DLNA ? Vous pouvez ainsi, depuis l’application VLC, par exemple, installée sur n’importe lequel des appareils connectés au réseau Wi-Fi du M1, streamer un film sans le moindre ralentissement. L’enfance de l’art.

Couverture et débits

Evidemment, pour profiter de tout cela, il faut que vous soyez à portée du M1. Voilà notre cinquième case à cocher ! En l’occurrence, la couverture Wi-Fi est plutôt bonne au vu de la taille du boîtier et donc de ses antennes. Dans un environnement très complexe et difficile, le routeur de Netgear s’est acquitté très correctement de sa tâche en portant son signal à quasiment 10 m avec des débits corrects. En extérieur, en milieu ouvert, nous avons tenté l’aventure à plus de 20 m et n’avons pas noté de dégradation significative du signal, aussi bien sur le réseau 2,4 GHz que sur son homologue 5 GHz.

Vient la case du débit. Le maximum théorique pour le débit entrant (du Net vers le routeur) est de 1 Gbit/s, mais tout dépendra évidemment de la connexion 4G dont vous bénéficez. Il n’est donc pas possible de réaliser un test qui soit parlant du côté de la 4G. En revanche, pour la partie Wi-Fi, en téléchargeant un fichier depuis une clé USB en local, on arrive à avoir une idée des débits offerts. En l’occurrence, en fonction des périphériques (PC portable ou smartphone), nous avons enregistré des débits oscillant entre 242 et 264 Mbit/s à une distance comprise entre 5 et 10m. Ce ne sera pas aussi rapide que la fibre ou une bonne connexion ADSL, mais cela assurera largement de quoi streamer un film, des podcasts ou de la musique.

01net.com – Lionel Morillon – Sur le côté gauche de l’écran rond, l’état de la batterie. Un bon moyen de savoir quand elle va rendre l’âme.

Délestage et consommation de données…

En définitive, pour peu que la connexion 4G soit bonne, on oublie rapidement qu’on est en train d’utiliser une solution mobile, même s’il faudra éviter d’être trop nombreux à la solliciter en même temps. Avec un peu de patience, au démarrage, on peut simultanément regarder des vidéos sur un PC, streamer de la musique sur une tablette et vérifier ses mails sur un smartphone. En revanche, se lancer dans l’exploration de Netflix sur trois périphériques risque rapidement de poser problème si la 4G n’est pas au meilleur de sa forme.

Pour éviter d’être trop dépendant de ce réseau, Netgear propose ce qu’il appelle le Délestage. Cette solution est parfaite quand vous êtes dans une maison de campagne ou le débit en ADSL est bien faible, par exemple. Vous pouvez alors brancher le M1 en Ethernet et faire en sorte que les deux connexions se répartissent la charge. La 4G intervient alors en complément. Le routeur permet également de faire la même chose en Wi-Fi, mais dans ce cas, la bande de fréquence de 5 GHz est utilisée pour faire le pont avec le point d’accès sans fil préexistant et le M1 n’émet son réseau qu’en 2,4 GHz. Cela peut dépanner, mais pouvoir bénéficier de deux réseaux, l’un pour le tout-venant, en 2,4 GHz, et l’autre pour les besoins plus exigeants en 5 GHz, est un confort dont on aura de la peine à se passer si on multiplie les utilisateurs et périphériques.

01net.com – L’interface de l’application Netgear Mobile est claire et simple à prendre en main.

Au-delà des performances, se pose aussi la question de la consommation de données – une nouvelle case à cocher. En fonction de la quantité de données qu’assure votre forfait votre regard sur ce point sera plus ou moins critique. Faire en sorte que son forfait 4G soit sa porte d’accès principale à Internet ouvre les yeux. C’est incroyable la quantité de données qu’on consomme sans y pense !

Sans rien faire de particulier, juste en le laissant connecté, nous avons remarqué qu’un iPhone en veille (qui met à jour en tâche de fond quelques services comme les mails, etc.) consomme environ 1,5 Mo par tranche de presque 10 minutes. C’est a priori ridicule, mais multipliez ce mégaoctet et demi par une journée entière et par une petite flotte de périphérique et le cap gigaoctet est vite franchi. Et c’est sans explorer le Web ou écumer le catalogue de Netflix… Un conseil donc, gardez un oeil sur la consommation.

D’ailleurs, bonne nouvelle, Netgear y a pensé pour vous. Il est ainsi possible de fixer une limite de données consommables au-delà de laquelle vous êtes averti pour pouvoir arrêter le carnage.

Ce système est d’autant plus utile que le M1 est capable de tenir longtemps, très longtemps. Oh, une case à cocher ! Nous avons réalisé un test d’endurance en connectant un appareil et en streamant un film en continu jusqu’à ce que la batterie de 5040 mAh du routeur rende l’âme. Le Nighthawk M1 a tenu 28h19 ! De quoi se connecter à Internet loin d’une prise électrique sans s’inquiéter… De quoi exploser son forfait 4G sans y penser… 

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