Nest Protect : la promesse
Selon le site du Ministère des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes, avec une centaine de décès en moyenne par an, le monoxyde de carbone (CO) est la première cause de mortalité accidentelle toxique en France. Entre le 1er septembre 2013 et le 31 mars 2014, 1 028 épisodes d’intoxication domestique au monoxyde de carbone ont été dénombrés. Pour faire baisser les chiffres de cette triste statistique, dès le mois de mars 2015, tous les foyers français devront être équipés d’un détecteur de fumée. Le problème est que, comme pour une grande variété de produits, cette nouvelle loi a fait naître des appareils à petits prix dont la fiabilité des analyses est plus que douteuse. Génial pour s’offrir une montée d’adrénaline en pleine nuit. Selon Nest, ce ne serait pas le cas de sa solution, baptisée Protect. En même temps, à 109 euros, ce serait dommage. En effet, pour moitié moins cher, vous pouvez vous procurer un produit certifié, intégrant un petit affichage indiquant si tout va bien. Le Nest Protect n’intègre pas d’écran, mais il vous parle et sa connexion Wi-Fi permet de consulter les données via un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Est-il si efficace ?
Nest Protect : la réalité
Premier point positif : le Nest présente bien. Et c’est tant mieux, car on ne peut pas dire que ce détecteur de fumée de 13,4 cm de côté par 4,1 cm de haut, soit très discret une fois accroché au plafond. Il a au moins le mérite d’être “joli”. Le constructeur livre un support à fixer au plafond à l’aide de quatre vis dans lequel on viendra accrocher le détecteur. Dans l’idéal, vous devrez placer un détecteur de fumée par pièce, ou, a minima, un par étage. Aussi, dans le cas d’une installation particulière, dans une pièce mansardée par exemple, la notice vous indique à quel endroit doit être installé Nest Protect pour fonctionner correctement.
Nest Protect : une configuration très simple
Comme nous le disions, Nest intègre une connexion Wi-Fi afin d’accéder à ses informations à distance. La première étape de configuration consiste donc à lui indiquer les informations propres au réseau. Une étape vraiment très simple à réaliser puisque l’application Nest (compatible iOS et Android) nous guide étape par étape, de la détection des réseaux Wi-Fi à la saisie du mot de passe. Dernière étape obligatoire : indiquer le nom de la pièce dans laquelle va être installé le détecteur.
Vous pourrez ensuite en profiter pour parcourir les autres fonctions de Nest Protect. Par exemple, grâce à ses trois capteurs de mouvement intégrés, la lumière présente sur le boîtier s’illuminera en blanc pour faire office de petite lumière d’appoint, lorsque vous traversez une pièce en pleine nuit. Malin, même si celle-ci n’est pas très puissante.
Des alertes « plus efficaces »
Nest Protect fait donc la différence avec son système d’alerte vocale. En effet, en cas de problème, le haut-parleur intégré énonce le type d’alerte, mais indique également le nom de la pièce concernée. Cela donne, par exemple « attention, il y de la fumée dans le salon ». Naturellement, le boîtier émet également un bip puissant (85 dB à 3 mètres) et sa lumière s’allume en rouge. Nous l’avons testé en ouvrant volontairement la porte de notre poêle à bois pour laisser la fumée remonter : ça fonctionne très bien.
En revanche, même si la sirène est puissante, on reconnait volontiers qu’il sera plus prudent d’en placer au moins un par étage. En effet, si vous avez le sommeil lourd et que vous dormez porte fermée, il n’est pas dit que vous entendiez l’alarme. Par ailleurs, lors de nos tests, nous n’étions soumis à aucun stress, mais le constructeur indique que ce système d’alerte vocale serait plus efficace en cas de danger que les simples bips, stridents et pas assez explicites sur la localité de l’incendie.
En plus des alertes émises par le haut-parleur de Nest Protect, sa connexion Wi-Fi vous envoie des alertes sur smartphone. Voilà qui permettra d’être averti en cas de pépin alors qu’on est au travail ou même si l’incendie se déclenche à l’étage alors qu’on est au rez-de-chaussée ou dans le jardin.
Autre alerte pratique, Nest vous avertit quand la fumée est train de se dissiper. Une fonction pratique qui nous indique lorsque la pièce est à nouveau praticable, en tout cas lors d’une fausse alerte. Nous avons également pu constaster que les alertes font partie des notifications reconnues par les montres Android. Ici, une Galaxy Gear Live nous a signalé le danger, mais aussi la dissipation de fumée.
Pour ne pas tomber dans les mêmes travers que les détecteurs à petit prix, Nest Protect peut distinguer s’il s’agit de faibles ou de fortes fumées, donnant lieu à deux alertes différentes, plus ou moins fortes, et faire la différence entre une source de chaleur liée à un feu et celle liée à de la vapeur d’eau. Un détail important si le capteur est placé dans une cuisine.
Enfin, notons l’excellente autonomie du Nest Protect : l’appareil pourrait fonctionner pendant 5 ans grâce à ses six piles AA. Et pour ne pas être pris de court, le boîtier indique plusieurs semaines à lorsque le niveau des piles devient trop faible.
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