Nec NP216 3D : la promesse
Techniquement, le vidéoprojecteur Nec NP216 a toujours été compatible 3D. Dans sa première version, il proposait une 3D à technologie active en 120 Hz, celle utilisée par les téléviseurs actuels, mais avec un système réservé à des contenus spécifiques destinés au monde de l’éducation. Aujourd’hui, une nouvelle version du NP216 arrive sur le marché, compatible avec le système 3D Vision de Nvidia. Notez qu’il se distingue par une lettre supplémentaire, mais qu’il est matériellement identique : seul son firmware (micrologiciel) a été mis à jour pour une compatibilité 3D Vision. On pourra donc, à condition d’avoir un PC équipé d’une carte graphique Nvidia et d’un kit 3D Vision, voir des Blu-ray ou jouer à des jeux projetés en 3D par le NP216G.
Nec NP216 3D : la réalité
En plastique blanc, le boîtier du Nec NP216G pèse 2,6 kg et sa taille reste classique pour un vidéoprojecteur de salon. Sa télécommande est complète, offre tous les raccourcis de rigueur et un contrôle total de l’appareil, mais elle n’est pas rétro-éclairée, un détail loin d’être futile pour un vidéoprojecteur qui tourne souvent dans une pièce sombre.
Une bonne luminosité qui chute en 3D
Nous avons fait nos tests avec les réglages par défaut en définition native : 1 024 x 768 pixels. Placé à deux mètres de la toile, la focale de l’appareil affichait une image de 131 cm de diagonale avec un zoom optique réglé au maximum. Pas de surprise, c’est une dimension classique pour ce type de vidéoprojecteur à bas prix.
En mode 2D (60 Hz), le NP216G affiche une bonne luminosité de 555 cd/m² par défaut. Il tombe en revanche à 230 cd/m² en mode 3D (120 Hz), ce qui fait aussi fortement chuter son taux de contraste. En effet, quelle que soit la luminosité des blancs, le projecteur affiche des noirs d’une profondeur identique. Du coup, le bon taux de contraste de 1787:1 en mode 2D à 60 Hz s’effondre à moins de 800:1 en mode 3D à 120 Hz.
C’est un phénomène que nous avons rencontré avec deux autres projecteurs 3D que nous avons testés : l’Acer H5360, et le HD67N d’Optoma (dont le test paraîtra dans les prochains jours). Nous avons observé une forte baisse de luminosité sur le projecteur Acer H5360 après quelques dizaines d’heures d’utilisation. La luminosité en 2D est passée de 563 à 336 cd/m², et le taux de contraste a donc chuté de 1941 à 1792:1. La fidélité et la stabilité des gris ont aussi subi des variations, mais sans gravité. De la même façon, nous testerons le Nec NP216G (qui était neuf lors de notre premier test) après plusieurs heures d’utilisation pour vérifier ce qu’il en est.
Un affichage 3D sans défaut d’image fantôme
Nous avons évidemment essayé le NP216G avec une solution 3D Vision de Nvidia (Geforce GTX 260, lunettes actives et pod USB Nvidia). Le résultat est à l’image de ce dont est capable la technologie d’affichage DLP : un rendu 3D actif de très bonne qualité, qui ne souffre d’aucune image fantôme perceptible. La 3D est donc affichée sans défaut, en grand format, et procure d’excellentes sensations dans le noir, sans éléments perturbateurs ni reflets. Ce n’est pas le cas de toutes les télévisions LCD 3D, qui souffrent parfois d’un léger dédoublement de l’image sur certaines zones.
On regrette cependant la diminution de la luminosité impliquée par l’affichage en 120 Hz. L’image manque de contraste et les couleurs sont un peu fades. Dommage que le projecteur n’assure pas non plus un affichage en 720p natif, avec un format 16:9 qui donne bien dans les jeux vidéo. On regrette du coup l’absence d’entrée HDMI et donc de DRM HDCP, ce qui rend impossible la lecture de Blu-ray 3D sur le NP216G.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.