Avec 180 000 pièces vendues l’année dernière en France, le marché des aspirateurs robots est toujours en croissance (+11% vs 2016), essentiellement tracté par les ténors du secteur : iRobot (1er), Neato (2e) et LG (3e). Malgré une concurrence sérieuse venue de Chine (lire nos tests du Deebot R95MKII et du Xiaomi Mi Robot), ces marques ne peuvent se permettre de s’endormir sur leurs lauriers. Chez Neato, comme chez les autres d’ailleurs, les évolutions passent par l’intégration de fonctions connectées censées rendre le nettoyage plus efficace et la programmation plus conviviale. Une promesse à laquelle tente notamment de répondre notre Botvac D7 Connected.
Une cartographie précise
Une fois connecté à votre réseau Wi-Fi, le robot exige de faire un premier nettoyage de la pièce dans laquelle il devra ensuite oeuvrer. Une procédure assez longue durant laquelle le Botvac D7 Connected rebondit de mur en mur sans oublier de détecter et ainsi de mémoriser les obstacles. Le schéma qu’il dresse paraît de prime abord assez erratique, il deviendra ensuite optimal fur et à mesure des nettoyages.
La cartographie qui résulte de l’exercice est précise et détaillée. Le télémètre laser que Neato utilise maintenant depuis plusieurs années fait ses preuves. La carte de votre intérieur est consultable depuis le menu « my floor plan » de l’application. Dans notre cas de figure, elle s’est avérée tout à fait juste, mais si vous jugez que ce n’est pas le cas pour vous, n’hésitez pas à relancer l’aspirateur qui mettra à jour cette cartographie. C’est aussi dans l’interface « my floor plan » qu’il est possible d’exploiter une fonction qu’on attendait avec impatience sur cet aspirateur.
Des murs virtuels très attendus
Ce que nous reprochions au Botvac D5 Connected est ici corrigé. Neato offre en effet la possibilité de créer des murs virtuels dans l’application mobile. Rappelons qu’auparavant, Neato ne livrait qu’une bande magnétique à disposer au sol. Celle-ci était trop petite pour réellement cloisonner une pièce et se montrait par ailleurs assez disgracieuse.
Le problème est désormais résolu grâce à la fonction « my floor plan » qui permet de tracer des lignes de délimitation depuis l’écran tactile du smartphone, tracés que l’aspirateur intègre ensuite dans sa cartographie comme des zones à exclure. La création de ces lignes est extrêmement simple, même s’il faut prendre le coup de main pour créer une délimitation précise. Par exemple, pour éviter que l’aspirateur ne s’approche trop d’un objet sensible, comme la gamelle du chat, il faut y aller un peu à tâtons jusqu’à obtenir le meilleur résultat possible.
Un contrôle manuel peu précis voire étrange
Toujours depuis l’application mobile, Neato a prévu une fonction qui permet de piloter manuellement l’aspirateur. Une fonction pratique si ce dernier a oublié une zone ou si, au contraire, vous souhaitez lui faire nettoyer un petit coin de la cuisine après avoir pris le petit déjeuner. Une alternative donc au « mode zone » disponible dans les menus du Botvac D7 Connected.
Le hic c’est que ce pilotage manuel n’est vraiment pas précis. En cause, une latence trop importante entre les commandes qu’on réalise à l’écran du smartphone et l’impact qu’elles ont sur le robot. Par exemple, alors qu’on relâche la touche qui fait avancer le robot (depuis l’écran tactile du smartphone), ce dernier continue d’avancer sur quelques centimètres. Nous avons aussi relevé des latences lorsque l’on demande au robot de pivoter. Tout cela rend les manoeuvres assez imprécises.
Plus surprenant encore, en mode manuel, les capteurs de collision présents dans le « pare-chocs » avant du robot semblent désactivés. Ainsi, il peut heurter assez violemment un obstacle ou même un mur et ses roues ne s’arrêteront de tourner que si on relâche la commande sur l’écran tactile. Assez incompréhensible !
De regrettables couacs
Il est également regrettable de constater que le Botvac D7 Connected voit dans vos fils électriques, mais aussi dans vos rideaux de redoutables ennemis. Par deux occasions, l’aspirateur s’est emmêlé dans nos câbles et s’est également pris dans les voilages de nos portes-fenêtres. Des éléments, pourtant parfaitement gérés par bon nombre d’aspirateurs robots. Dans les deux cas, pas d’autres choix que d’aller le décrocher pour poursuivre le nettoyage. Dommage.
Peu de valeur ajoutée
Lorsque l’on paie un tel tarif (près de 900 euros tout de même !), on est en droit d’attendre le meilleur de la technologie. D’autant plus que, comme nous le disions, la concurrence chinoise arrive avec des produits redoutables vendus aux alentours des 350 euros. Ce n’est manifestement pas encore avec ce D7 Connected qu’on sera servi.
Certes, son télémètre laser lui permet de cartographier une pièce, mais on trouve que le constructeur n’exploite pas pleinement cette option. En l’occurrence, aurions souhaité qu’il soit possible de découper la cartographie en différentes zones. Tel qu’est conçu notre espace de vie, nous aurions ainsi pu découper le « coin salon » du « coin cuisine » et associer à chaque zone une programmation (jours et heures) de nettoyage différente.
Et comme nous l’avons vu plus haut, on aurions franchement apprécié, qu’au fur et à mesure des nettoyages, le robot apprenne des difficultés qui l’entourent pour qu’après quelques passages, il décide de lui-même de ne plus y aller. Nous avons partagé ces réflexions avec le constructeur qui envisage bel et bien une mise à jour en ce sens, sans pour autant nous indiquer la moindre échéance.
Enfin toujours en rapport avec le prix de cet aspirateur, il aurait été préférable que le filtre à poussière intégré soit de type HEPA (High Efficiency Particulate Air), pour garantir, en plus de son utilité première, une forme de purification de l’air. Dommage, il s’agit ici d’un filtre de base que Neato recommande par ailleurs de remplacer tous les 6 mois. Un budget annuel assez modeste qui s’élève à 25 euros.
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