Qu’est-ce qui pèse 5,4 kilos, est épais de presque 7 cm et dispose de deux alimentations externes pour fonctionner ? Le MSI GT83VR 6RF Titan SLI. Rentrée oblige, le vaisseau amiral de la flotte du constructeur taïwanais voit sa configuration de l’année dernière, le GT80 Titan, remise au goût du jour avec l’arrivée des nouvelles GeForce de NVIDIA. Et ça déménage.
Posé sur un bureau, le GT83VR ne passe clairement pas inaperçu. Qu’il soit ouvert ou fermé, le mastodonte de MSI en impose par son gabarit et n’a plus de PC portable que… le nom. En effet, c’est un modèle à écran 18,4 pouces, mélangeant métal et plastique, et dont les dimensions (45,8 x 6,9 x 33,9 cm) ne lui permettent pas de se loger aisément dans un sac à dos.
Pour le transport, c’est valise obligatoire ! Surtout qu’il ne faudra pas oublier les deux gros adaptateurs (3 kg) sous peine de ne pas profiter de toute la puissance compactée sous le clavier.
Clavier qui, d’ailleurs, est de marque SteelSeries et dont les touches ont la particularité d’être mécaniques, comme sur les modèles de clavier traditionnel pour gamers. Bien entendu, le rétroéclairage rouge est de la partie et si les joueurs vont adorer la course et le toucher de ce clavier, leur entourage risque de beaucoup moins apprécier cet ensemble de touches tant il est bruyant.
On note aussi que l’emplacement de certaines d’entre elles a légèrement été modifié, ce qui ne manquera pas de déstabiliser l’utilisateur dans les premiers temps. Par exemple, la touche « > » prend la place de celle du « AltGr ». Et la touche « Windows » de la partie gauche du clavier est remplacée par celle donnant accès aux raccourcis des touches F1 à F12.
L’autre particularité du clavier, c’est son pavé numérique. Ce dernier est entièrement tactile et alterne entre sa fonction première (la saisie de chiffres) et celle de touchpad. En effet, il suffit d’effleurer le bouton « Verr Num » pour passer d’un mode à l’autre.
D’ailleurs, cet emplacement est presque plus intuitif quand il s’agit de bouger le curseur de la souris ! Cependant, comme les joueurs préfèrent les souris gaming externes, il y a fort à parier que ce soit le « pavé numérique tactile » qui demeure le plus souvent activé.
MSI GT83VR : la connectique est complète
Sur les flancs et l’arrière de la machine se trouve toute la connectique du Titan. Celle-ci est variée et offre de multiples possibilités. Ainsi, brancher un écran en DisplayPort (miniDP), HDMI ou USB-Type C à la machine pour faire du multi-affichage est tout à fait possible.
Pour connecter la souris et les autres périphériques USB, 5 prises sont à disposition, toutes au format USB 3.0. N’oublions pas la prise Ethernet Gigabit (Killer LAN) et le module Wi-Fi n/ac (compatible BT 4.1) pour se connecter à la Toile. Il est même possible de les faire fonctionner simultanément, pour streamer d’un côté (en Wi-Fi) et jouer de l’autre (en filaire).
Mentionnons également la présence d’un lecteur Blu-ray caché sur le côté gauche, pour pouvoir regarder des films en Haute Définition entre deux parties endiablées.
Et comme les gamers jouent le plus souvent au casque, le Titan propose une sortie stéréo classique et une autre estampillée « Hi-Fi ». Cette dernière permet de profiter de la puce d’amélioration audio Sabre (DAC), compatible Hi-Res, installée dans la machine.
Le rendu des enceintes 2.1 embarquées (DynAudio) n’est pas des plus satisfaisants. Heureusement que le logiciel de traitement installé sauve la mise ! Pour les amoureux du son, MSI équipe donc son bébé d’une sortie optique S/PDIF afin de pouvoir relier un kit de haut-parleurs compatibles digne de ce nom.
Question puissance, vous êtes parés !
Une fois n’est pas coutume, on commence par détailler la configuration et à l’éprouver dans tous les sens. Le GT83VR Titan SLI est dopé à tout ce qui se fait de mieux en ce moment. Ainsi, on retrouve un processeur Intel Core i7-6920HQ, cadencé à presque 3 GHz sur chacun de ses quatre cœurs, le tout épaulé par 64 Go de mémoire DDR4. De quoi voir venir ! Ainsi, faire du montage vidéo de gameplay 1080p ou 4K ou du streaming (un an d’abonnement au logiciel XSplit offert avec la machine) est tout à fait possible, sans risquer d’être à court de ressources.
Vient ensuite la partie graphique, composée de deux cartes graphiques NVIDIA GeForce GTX 1080 couplées en SLI. Ce duo s’illustre particulièrement dans les derniers jeux vidéo sortis récemment et assez gourmands en ressource.
Si dans nos jeux de test usuels (un peu datés) les scores s’envolent, nous avons soumis le Titan à une session de Tom Clancy’s The Division en mode musclé (Elevé/Ultra avec l’option 1xSMAA Elevé activée) pour voir ce que les 1080 avaient dans la puce 3D. Et nous n’avons pas été déçus : 106 à 116 images par seconde et ce, malgré des scènes avec moult effets météorologiques et d’explosions diverses.
Dans la dernière extension de WoW (Legion), avec le niveau des graphiques à fond partout, en DirectX 11 dans une ville saturée de joueurs, le duo maintient l’affichage à plus de 100 ips. Tout comme dans Forza Horizon 3, avec tous les détails graphiques au maximum.
En revanche, dans de telles conditions, le très gros dispositif d’aération de la machine, composé de 3 ventilateurs et d’un réseau important de caloducs, donne de la voix : plus de 50 dB mesurés ! Il est même possible d’augmenter encore la vitesse de rotation (et donc le bruit) en pressant une petite touche située juste au-dessus du pavé numérique tactile. A n’utiliser qu’en cas de forte chaleur et avec un casque anti-bruit sur les oreilles !
Enfin, afin de parachever complétement son œuvre, MSI implante 1 To de SSD (2 x 512 Go en RAID 0). Windows 10 démarre à grande vitesse, tout comme les jeux et autres applications gourmandes en ressources comme celles de retouche photo, etc. Et comme il y avait encore un peu de place dans l’énorme boîtier, MSI a même réussi à caser un disque dur traditionnel de 1 To.
La GeForce GTX 1080 pour portable face à ses comparses
Afin de comparer les performances des dernières cartes graphiques issues de l’écurie NVIDIA, nous avons concentré quelques scores analytiques dans le graphique ci-dessus. Il est à noter que dans le cas des cartes pour PC de bureau, le processeur de la plateforme est un Core i7-6700K qui turbine à 4 GHz et avec une version de pilotes datant d’août (remise à jour en cours). Les scores des 1080 pour PC portable sont ceux de ce MSI, dont le processeur est aussi un peu plus puissant que celui des autres PC portables ayant servi à constituer ce comparatif, tous équipés de Core i7-6700HQ.
Les scores montrent clairement -et heureusement- que le SLI de 1080 domine les débats. Le score de la 1080 « seule » est toutefois à prendre avec des pincettes car établi en désactivant le pont SLI du Titan. Nous ferons évoluer le score dès que nous aurons reçu des machines équipées d’une seule carte en test (ce qui ne saurait tarder). Quoi qu’il en soit, avec une telle puissance graphique sous le capot, on en vient presque à regretter que MSI n’ait pas été un peu plus “fou” et rigoureux concernant l’écran de son poulain.
Un écran 18,4 pouces peu lumineux
Car malheureusement, même à ce prix, MSI ne parvient pas à nous donner satisfaction sur l’écran mat. D’une part parce que la dalle IPS 18,4 pouces n’affiche les images « qu’en » Full HD (1920 par 1080 pixels). Avec la puissance graphique sous le capot, nous nous attendions à avoir une définition un peu plus élevée, au moins du QHD+ (2560 par 1440 pixels).
D’autre part, l’écran est techniquement décevant. Seulement 280 cd/m2 mesurés sur cinq points, autant dire que la luminosité est faiblarde pour une machine de ce calibre. Le taux de contraste, pour sa part, vient corriger le tir puisque nous l’avons mesuré à 903:1. Dans les jeux, cela ne se remarque pas toujours, mais dans les films, beaucoup plus.
Et ce ne sont pas les six profils colorimétriques préenregistrés dans la machine (MSI True Color Technology) qui viennent contrebalancer les insuffisances techniques. Ils ne font que changer la température et l’intensité des teintes en fonction de contenu que vous regardez (Text, film, etc.).
Pour le faire évoluer, il faut déjà arriver à le démonter
Nous ne nous sommes pas risqués à démonter la machine. Une fois toutes les vis enlevées, les parties plastiques ne venaient pas facilement et quelques craquements plutôt inquiétants ont eu raison de notre courage. Difficile donc de savoir si l’ajout d’un disque dur est possible par exemple. Augmenter la capacité de la mémoire, en revanche, ne servira à rien puisque le processeur n’en gère que 64 Go… déjà installés sur la carte mère.
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