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Test : MSI GT72S Dominator Pro G Tobii, une véritable révolution pour les joueurs ?

MSI connait bien son affaire quand il s’agit de produire des PC portables pour joueurs, dopés aux stéroïdes. Ce GT72S embarque en plus un dispositif de suivi du regard pour piloter les jeux au clavier, à la souris et… avec vos yeux.

L'avis de 01net.com

MSI GT72S Dominator Pro G Tobii (6QE-858FR)

Les plus

  • + La grosse puissance de feu
  • + Jouer en s'aidant de ses yeux est amusant
  • + Le clavier très agréable

Les moins

  • - L'utilisation de l'eye tracker reste marginale
  • - Un écran mat qu'on aurait aimé plus lumineux

Mobilité

2 / 5

Affichage

2.5 / 5

Confort d'utilisation

4.5 / 5

Autonomie & charge

0 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Performances

1 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 07/05/2016

Voir le verdict

Fiche technique

MSI GT72S Dominator Pro G Tobii (6QE-858FR)

Processeur Intel Core i7-6820HK
Mémoire vive 32 Go
Capacité de stockage principal 256 Go
Taille d'écran 17.3 "
Puce graphique Nvidia GeForce GTX 980M
Voir la fiche complète

MSI GT72S Dominator Pro G Tobii (6QE-858FR) : la promesse

Après une version du Dominator Pro GT72S avec une véritable GeForce GTX 980 logée dans ses entrailles, MSI revient avec une version plus sage, mais toujours destinée aux joueurs. Son petit truc à elle ? Le dispositif de suivi de regard Tobii EyeX. Son nom de code est GT72S 6QE Dominator Pro G Tobii (6QE-858FR) et ce monstre est commercialisé 3100 euros environ.

MSI GT72S Dominator Pro G Tobii (6QE-858FR) : la réalité

Hormis l’absence du dragon rouge en surimpression sur les repose-mains et la couleur du dos de l’écran 17,3 pouces qui abandonne le rouge pour embrasser le noir, il n’y a pas grande différence extérieure entre les deux GT72S de MSI. Le boîtier conserve son épaisseur de presque 6 cm (5,7 cm précisément) et son poids flirte avec les 3,9 kg.

Le clavier est toujours de conception SteelSeries et offre un jeu de touches très agréable au toucher, tant pour jouer que pour saisir du texte en quantité.

A noter, le rétroéclairage est personnalisable à l’envie dès lors qu’on utilise le logiciel maison préinstallé sur la machine.

GT72S Dominator Pro : plein de prises et un eye tracker

Sur les flancs et l’arrière du monstre, la connectique se bouscule ! On dénombre ainsi cinq prises USB 3.0 et une prise USB Type-C (à l’arrière) pour connecter toutes sortes de clés, disques durs et, bien entendu, de souris et casques USB pour joueur.

Et si vous préférez la connectique analogique pour ces derniers, pas de souci, il y a aussi les prises idoines épaulées par un petit DAC (convertisseur digital/analogique) afin de dynamiser et améliorer le son.

En matière de sorties vidéo, MSI implante à la fois de l’HDMI et du DisplayPort. Enfin, pour le réseau, le Wi-Fi n/ac est de la partie, tout comme une prise réseau Ethernet classique, le tout à paramétrer à l’aide du logiciel Killer Network afin de donner la priorité à tel ou tel jeu ou application en fonction de vos besoins.

Situé sous l’écran, dans la charnière, face à l’utilisateur, se trouve un dispositif Tobii EyeX. C’est un dispositif de suivi du regard peu démocratisé à l’heure actuelle et qui est à l’origine du Sentry de SteelSeries. Par le biais des capteurs intégrés, votre regard est capté et dans presque 40 jeux, dont le tout dernier Tom Clancy’s The Division d’Ubisoft, vous activez des fonctions plus ou moins avancées d’un simple regard. Plus un petit coup de pouce qu’un véritable avantage sur les adversaires, la technologie marche plutôt bien, comme nous l’avions démontré dans notre vidéo.

Un écran mat compatible NVIDIA G-Sync

Le GT72S Dominator Pro se pare d’un écran 17,3 pouces dont la dalle mate IPS propose une définition de 1920 par 1080 pixels. En sus, MSI a le bon goût d’implanter la technologie NVIDIA G-Sync qui, rappelons-le, permet à la carte graphique et à la dalle d’échanger des informations et d’agir en osmose pour limiter au maximum tout « déchirement » ou déformation d’images.
La carte graphique NVIDIA de la machine affiche jusqu’à 75 images par seconde et ce, de façon constante. Sauf quand la charge de polygones est trop importante. Dans ce cas, au lieu de constater un ralentissement ou des saccades à l’écran, ce dernier va harmoniser sa fréquence sur le nombre d’images générées par la carte. Bien entendu, cette technologie est débrayable à tout moment via le pilote NVIDIA afin de dépasser les 75 images par seconde.

Sur le plan technique, l’écran de ce MSI est correct, voire un peu en dessous de nos attentes. Nous l’avons évidemment passé à la sonde et les résultats de nos tests, même s’ils sont dans la moyenne de ceux constatés sur les dernières machines de jeu passées entre nos petites mains, on en attend mieux d’une machine à ce prix. Ainsi, la luminosité moyenne est de 262 cd/m2, ce qui est tout de même un peu faible et le taux de contraste flirte avec les 900:1 sans jamais les atteindre.  A noter, il est possible de modifier artificiellement le rendu des couleurs via le logiciel MSI True Color préinstallé sur le PC, mais pas de quoi faire passer la dalle de « correcte » à « bonne ».

Un cocktail de composants performant

Contrastant avec les prestations de l’écran, celles de la mécanique de la machine sont époustouflantes. Comme nous le mentionnions en introduction, l’ensemble de composants sélectionnés par MSI est à la hauteur de nos attentes. A commencer par le processeur haut de gamme, un Intel Core i7-6820HK bardé de 4 cœurs (8 threads) cadencés à 2,7 GHz, mais pouvant dynamiquement augmenter leur vitesse jusqu’à 3,6 GHz dans certains cas. Rien ne lui résiste !
Pour l’épauler, MSI lui adjoint les services de 32 Go de mémoire DDR4. Une telle quantité peut paraître superflue pour jouer, mais pour faire du montage vidéo voire diffuser et commenter vos parties sur Twitch ou autres plateformes (MSI livre le logiciel XSPlit Gamecaster pour streamer comme un pro), autant de Go ne sont finalement pas superflus.

L’autre cœur de la machine, c’est la GeForce GTX 980M de NVIDIA. Présente ici dans sa version 8 Go de mémoire GDDR5, il s’agit de la Rolls Royce des cartes graphiques pour PC portables. Elle se charge de générer plusieurs dizaines voire centaines d’images par seconde dans les jeux vidéo sans broncher.

Par exemple, en Full HD, avec tous les détails en « Elevé », The Division tourne à 70 images par seconde (ips) contre 111 ips dans Rainbow Six : Siege. Quant à l’Agent 47 du dernier Hitman, plus gourmand en ressources, il se meut dans Paris ou en Italie à la vitesse de 55 à 80 ips en fonction de la dose de détails sélectionnée. Bref, c’est beau, c’est fluide, on apprécie.

Et toute cette puissance et autre débauche de mégahertz sont sublimées par la présence d’un RAID 0 de SSD (256 Go au total) sur lequel Windows 10 est installé et où il reste assez de place pour y installer quelques-uns de vos jeux préférés. Pour les autres données, on peut compter sur un disque dur de 1 To, traditionnel mais véloce. Seul absent -remarqué- : le lecteur Blu-ray. Il n’y a qu’un malheureux graveur DVD dans le boîtier… c’est un peu chiche pour le prix.

Une grosse ventilation bien étudiée

Après avoir joué du tournevis et extrait le capot arrière avec précaution, le GT72S révèle ses entrailles… ainsi qu’un étonnant, imposant mais aussi performant dispositif de ventilation.

Nos différentes mesures de températures montrent que le mercure ne dépasse que rarement les 53,2°C (maximum ressenti sous le PC) et que les nuisances sonores n’excèdent pas 41,5 dB. Il est par ailleurs possible d’augmenter encore le débit d’air (et donc le bruit) en appuyant sur une petite touche située sur la partie gauche du clavier.

Dans l’absolu, au naturel, la ventilation fait –donc- du bruit. Mais la mécanique demande d’être bien ventilée pour éviter tout coup de chaud fatal !

Vous reprendrez bien un peu de SSD

Du côté des évolutions possibles facilement, la liste est courte. En effet, il est possible d’ajouter deux modules SSD (NVMe) sur la carte contrôleur présente sur le bas de la machine.

Et c’est tout ! Changer le disque dur pour un autre de plus grande capactié est également possible, mais ajouter une unité de stockage n’est pas au programme et ce, malgré l’emplacement vacant.

Une carte graphique évolutive ?

Pour ceux qui se sentent l’âme de bricoleur, notez que MSI annonce que la carte graphique de la machine est au format MXM et peut donc potentiellement être changée par une autre compatible. En l’état actuel du marché du GPU mobile, aucune carte graphique ne surpasse la GTX 980M. Cependant, l’été approche et avec lui, les probables annonces de nouvelles puces graphiques, tant AMD que NVIDIA. Peut-être que l’une des déclinaisons mobiles sera compatible avec le GT72S.

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