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Test : MSI GT72S Dominator Pro, ce PC gamer dopé à la GTX 980 fait-il un carton ?

MSI lance deux machines de jeu complétement démesurées. Et bien qu’inaccessible à notre porte-feuille, sur le papier, le GT72S Dominator Pro a au moins le mérite de nous faire rêver.

L'avis de 01net.com

MSI GT72S 6QF Dominator Pro G Dragon (6QF-036FR)

Mobilité

2 / 5

Affichage

3 / 5

Confort d'utilisation

4 / 5

Autonomie & charge

0 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Performances

1.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 04/12/2015

Voir le verdict

Fiche technique

MSI GT72S 6QF Dominator Pro G Dragon (6QF-036FR)

Processeur Intel Core i7-6820HK
Mémoire vive 32 Go
Capacité de stockage principal 512 Go
Taille d'écran 17.3 "
Puce graphique Nvidia GeForce GTX 980
Voir la fiche complète

MSI GT72S 6QF Dominator Pro G Dragon (6QF-036FR) : la promesse

Début octobre, NVIDIA nous conviait à Londres pour une démonstration de la GeForce GTX 980 pour PC de bureau, adaptée au PC portable. Oui, vous avez bien lu. Après les processeurs Intel pour PC de bureau (comme dans le Berserk MK1 de Materiel.net par exemple) dans les PC portables, c’est au tour d’une GeForce, l’une des plus haut de gamme soit dit en passant, de tenter l’aventure.
Parmi les partenaires de NVIDIA qui tente le tour de force, le constructeur MSI répond présent avec son gros Dominator Pro GT72S. Déclinaison du GT72, nous avons eu l’occasion de l’avoir quelques jours en main et cette énorme bestiole de luxe avait pour mission de nous en mettre plein les yeux et de bouleverser tous nos résultats de test. Voyons si elle y est parvenue.

MSI GT72S 6QF Dominator Pro G Dragon (6QF-036FR) : la réalité

Le MSI Dominator GT72S affiche tout de suite la couleur. Un boîtier imposant de 5,3 cm d’épaisseur (!!), mélangeant plastique et aluminium, paré de couleurs rouges et noires, frappé d’un dragon asiatique, agrémenter d’un clavier rétroéclairé de marque SteelSeries.

Bon, pas de doute, cet ordinateur portable est un gros PC de gaming qui ne fait pas du tout dans la dentelle.

Et ce n’est pas la fiche technique qui nous prouvera le contraire. MSI joue la carte du « all inclusive » en livrant un sac à dos de transport et des goodies dans le carton. Pour le prix de 3800 euros, nous n’en attendions pas moins… les réjouissances ne font que commencer.

Une horde de chevaux sauvages

Afin d’exploiter au mieux les performances de la puce 3D NVIDIA, pas question de mégoter sur le processeur ou la mémoire vive. En effet, MSI ne veut pas que le processeur puisse brider la puissance de la carte graphique par manque de souffle. Le taïwanais choisit donc une puce haut de gamme Intel, le Core i7-6820HK, cadencé à 2,70 GHz sur chacun de ces quatre cœurs et qui peut, en fonction des besoins des applications, augmenter dynamiquement la fréquence de ses unités jusqu’à 3,6 GHz. Côté mémoire, MSI ne joue pas non plus la carte de la mesure et jette 32 Go de mémoire DDR4 dans la mêlée. Plus qu’il n’en faut pour faire tourner tous les logiciels, même ceux de montage vidéo 4K.

Est-il bien utile de (re)présenter la GeForce GTX 980 et sa puce Maxwell dernière génération ? Si une piqure de rappel s’impose, direction notre test complet ; pour les autres, on continue la visite. Nous avons eu beau essayer de trouver l’astuce, NVIDIA nous a tenu en échec : c’est bien une puce de GTX 980 qu’il y a dans ce PC. En tout cas, elle est reconnue comme telle par tous nos logiciels de test et nos applis spécialisées dans la détection des composants. Cependant, contrairement à la carte graphique de nos PC de bureau, il n’y a pas 4 Go de mémoire GDDR5 sur le circuit mais 8 ! Là aussi, on a de quoi voir venir et parer à toutes éventualités dans les jeux DirectX 12 à venir.

Surtout qu’ici, point de 4K à afficher sur l’écran 17,3 pouces. De la « simple Full HD » qui ne met absolument pas la carte en difficulté : 300 images par seconde révolues dans le mode Cloud Gate de 3D Mark, plus de 250 images par seconde (ips) dans nos différents jeux de tests, une fluidité parfaite dans Star Wars : Battlefront avec tous les détails en « Ultra », et des résultats mirobolants dans notre épreuve ultime… HearthStone. Ce PC ne plaisante pas donc grâce à une GTX 980 fidèle à elle-même.

GeForce GTX 980M contre GTX 980

Pour estimer les écarts de puissance entre une GTX 980M et une GTX 980 classique, sur un PC portable, nous avons pris le Dell Alienware 15 comme point de comparaison et nous avons opposé les résultats des deux plateformes dans nos principaux jeux. A noter, les tests d’applications synthétiques (3D Mark et PC Mark) ont été aussi inclus, mais uniquement les résultats ayant attrait à la partie graphique.

Le plus gros delta a été constaté dans 3D Mark Fire Strike Extreme, avec un gain de puissance de l’ordre de 34% entre 980M et 980. Mais, pour le reste, les écarts sont bien plus modestes puisqu’évalués à 17,4% de mieux en moyenne dans nos conditions de tests. Cela justifie-t-il de mettre presque 4000 euros dans un PC portable ? Sans doute pas. Mais MSI n’a pas dit son dernier mot.

Un écran G-Sync de bonne qualité…

Nous disions que la configuration GT72S était une formule « tout compris » et pour appuyer encore un peu plus nos dires, il faut s’attarder quelques instants sur l’écran. La dalle 17,3 pouces est non seulement mate, mais utilise la technologie d’affichage IPS. A la lumière des résultats obtenus avec notre sonde de test, il semble que MSI ait soigné son écran. La luminosité moyenne de ce dernier atteint 320 cd/m2 sans souci, ce qui suffit pour bien jouer de nuit comme de jour, même dans une pièce bien éclairée et ce, sans être gêné par de méchants reflets.

Le taux de contraste dépasse les 1000:1, un bon score pour cette technologie d’affichage dont le fort n’est justement pas la restitution profonde des zones d’ombre. Et que ce soit sur les photos ou même les films Blu-ray, lus depuis le lecteur de la machine, on trouve que la dalle s’en sort bien.

Ecran encore avec la présence de la technologie G-Sync de NVIDIA qui sera d’un grand secours pour éviter que la ventilation du MSI Dominator Pro ne s’affole mais, surtout, pour contrer tous les effets de déchirements d’images ou les effets de ralentissement ressentis en cas de chute d’images par seconde (ips) dans les jeux. En effet, pour rappel, la puce G-Sync dialogue avec la carte graphique et adapte le taux de rafraichissement de l’écran en fonction du nombre d’images par seconde débitées par la puce et ce, dans la limite des capacités de la dalle (ici 75 Hz donc 75 ips).

…du stockage SSD à foison et des connecteurs à gogo !

Premier dispositif de stockage du GT72S, une paire de modules SSD, montée en RAID0 et au format M.2 -qui représente un total de 512 Go de stockage- accueille Windows 10 et tous les jeux. Et pour le reste des données, l’archivage se fait sur un disque dur traditionnel de 1 To. Le système de stockage de ce gros MSI récolte d’ailleurs un des meilleurs résultats que nous ayons eu sur PC Mark 8 : plus de 5000 points.

Répartie entre l’intérieur et l’extérieur de la machine, la connectique est foisonnante : 6 prises USB 3.0, 1 prise USB Type-C, une prise réseau filaire (10/1000), un lecteur de carte SD, des sorties son stéréo, 5.1 et S/PDIF (via adaptateur), et enfin, deux sorties vidéo (HDMI et DisplayPort). Pour le sans-fil, c’est Wi-Fi n/ac et Bluetooth 4.1 qui sont à la carte.

Dans les entrailles du monstre

Après quelques coups de tournevis, on tombe nez-à-nez avec les deux énormes ventilateurs, efficaces, mais parfois bruyants.

D’autant plus audibles, si le mode de ventilation Turbo est enclenché depuis l’une des touches raccourcis du clavier. Mais, relativisons, les Aorus X7 font bien pire !

Puis, on aperçoit les plaques de métal, en contact avec le processeur à droite, et la grosse carte graphique, à gauche. Nous n’avons toutefois pas eu le temps de tout démonter pour admirer le travail de miniaturisation opéré sur le circuit graphique.

En tous les cas, considérant le nombre d’éléments facilitant la dissipation calorifique, le système de ventilation semble avoir été fignolé pour éviter toute surchauffe de la bête.

Juste en dessous, surprise, deux emplacements pour barrette mémoire DDR4 sont vides. Ce qui veut dire que ce sont deux modules de 16 Go qui sont implantés, sous le clavier. Un petit tour par le BIOS nous a permis de le vérifier. Sachez que si vous souhaitez ajouter de la mémoire, la procédure sera donc facile et que le processeur Intel prend en charge jusqu’à 64 Go.

Puis, encore en dessous, c’est le duo de module SSD que l’on retrouve. Ces deux-là, montés en RAID0 sur une carte à 4 emplacements, sont d’ailleurs refroidis par l’intermédiaire de bandes de pâte thermique adhésives. Deux emplacements sont donc vacants… pour ajouter encore plus de SSD à l’intérieur.

On continue la visite avec, à gauche, le disque dur et, juste sous ce dernier, un emplacement vide. Ajouter un disque n’est toutefois pas possible puisqu’il n’y a pas de connecteur disponible pour le relier.

Cependant, on peut toujours imaginer y loger une seconde unité –de secours- à brancher à la place de l’autre. Enfin, tout à droite, on aperçoit le mini caisson de basse, venant en soutient des deux enceintes présentes sur le haut du clavier.

La qualité de ce mini kit 2.1 n’est pas exceptionnelle mais suffit largement pour écouter un peu de musique, de temps en temps. Le logiciel qui l’épaule est assez bien fichu et permet de faire quelques petits réglages pour améliorer sensiblement le rendu global.

Cependant, pour apprécier la bande-son léchée d’un film, nous conseillons de passer au casque ou de relier de bonnes enceintes aux très nombreuses sorties son de la machine.

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