MSI GS70 2QE Stealth Pro (2QE-059FR) : la promesse
La gamme GS de MSI se compose d’ordinateurs portables 15 et 17 pouces pour les gamers. Comme les GT Dominator nous direz-vous ! Oui et non. Contrairement aux GT, les GS sont plus fins, se déclinent en noir et en rouge, et, enfin, bénéficient pour un design plus arrondi. Oui, contre tout à priori, ce n’est pas parce qu’on est un dingue de jeu vidéo qu’on ne peut pas être esthète (et non, ce n’est pas une insulte !). Donc, les GS sont aussi moins « tape-à-l’oeil » (LED, dragons imprimés, etc.) que leurs grands frères, ils sont tout aussi puissants ! En effet, le premier GS à écran 17 pouces à passer entre nos mains, le GS70 Stealth Pro (nom de code MSI GS70 2QE Stealth Pro (2QE-059FR)) semble proposer une configuration homogène, le tout pour un prix relativement serré – pour le monde du gaming – de 1500 euros.
MSI GS70 2QE Stealth Pro (2QE-059FR) : la réalité
Par rapport au gabarit massif du GT72 Dominator de MSI, le GS70 passerait presque pour un ultraportable ! Bien que le format et l’écran 17 pouces demeurent, les dimensions sont plus compactes (41,8 x 28,7 x 2,7 cm). Et le poids n’est pas démesuré : moins de 2,7 kilos sur la balance. Une machine de gaming assez fine, pas trop lourde et avec un look racé, c’est intéressant. Surtout que le seul autre constructeur présent sur ce créneau est Gigabyte au travers de sa marque Aorus. Or, le dernier X7 Pro, que nous avons testés, nous a laissé un bruyant souvenir. Espérons que MSI ne tombe pas dans le même travers.
GS70 : beau boîtier et bon clavier
Extérieurement, le GS70 Stealth Pro (traduisez furtif professionnel) ne passe pas franchement inaperçu. Nous l’avons testé dans sa version rouge sombre (une noire existe aussi) et cette couleur lui sied à ravir. Elle recouvre intégralement le capot de l’écran et le plateau du clavier, tous deux en magnésium, imitant le métal brossé. La partie inférieure porte aussi du rouge, mais se compose, pour sa part, de plastique.
Tout comme le dessous de la machine qui, d’ailleurs, est équipé de plusieurs jeux de patins en silicone. De différentes hauteurs, ceux-ci permettent de surélever plus ou moins l’arrière de la machine.
Ceci a deux avantages. Le premier est d’incliner la machine vers l’avant pour que les poignets ne soient pas trop cassés lorsque l’on saisit du texte sur le clavier à touches rétroéclairées élaboré par SteelSeries.
Second avantage, l’air frais est plus facilement capté par les deux ouvertures situées sous les ventilateurs de l’engin. Une très bonne idée donc, qui, conjuguée à l’efficacité du système de refroidissement, maintient la machine à bonne température.
Toutefois, les petits ventilos donnent de la voix : 48 dB ! Le bruit n’excède toutefois pas celui produit par la ventilation de l’Aorus X7 Pro, mais demeure tout de même gênant sur le long terme. L’utilisation d’un casque, couplé à la couche Sound Blaster s’impose.
Une configuration pour bien jouer
Et s’il faut faire appel à ces deux énergiques ventilateurs pour refroidir le GS70 Stealth Pro de MSI, c’est que ce dernier embarque un cocktail de composants taillé pour faire tourner les jeux en Full HD (1920 par 1080 pixels). On retrouve le duo classique de processeur Intel Core i7-4710HQ et carte graphique Nvidia GeForce GTX 970M, épaulé par 8 Go de mémoire DDR3. L’ensemble fonctionne très bien et les jeux tournent entre 90 et 150 images par seconde suivant la complexité du moteur et le niveau de détails.
Attention cependant, sous Unigine Heaven, un test lourd simulant à l’extrême tous les effets graphiques exploités dans un jeu dernier cri, la GTX 970M n’arrive pas à générer plus de 36 images par seconde. Bien doser le niveau de détails et autres traitements particulier des polygones dans les jeux est crucial pour éviter de perdre en fluidité. Et si l’idée de mettre les mains dans le cambouis vous rebute, utilisez GeForce Experience, un utilitaire Nvidia qui règle les graphismes des jeux à votre place, en tenant compte de la configuration de la machine. Les résultats sont généralement assez efficaces.
Pour qu’une machine de jeu soit complète à l’heure actuelle, il lui faut un minimum d’espace sur le SSD pour installer Windows 8.1 (la migration vers Windows 10 est proposée) et les jeux préférés du gamer. Le GS70 embarque 128 Go de SSD (format mSATA de marque Toshiba) et un disque dur de 1 To pour le reste des données.
Terminons avec l’endurance de ce beau bébé. Malgré la présence de la technologie Optimus de Nvidia, nous n’avons pas réussi à dépasser 2 heures 25, tant en lecture vidéo continue qu’en utilisation polyvalente. Et pourtant, nous avons bien tenté d’optimiser la durée de vie de la batterie en mettant les mains dans les multiples réglages et profils de consommation présents dans les utilitaires préinstallés par MSI. D’ailleurs, carton rouge à MSI pour le manque de synergie entre ces différents programmes maison, surtout sur ceux ayant un impact direct sur les besoins en électricités de la machine et donc, sur ses performances.
Clavier, son, énergie de la machine, les utilitaires pullulent dans le GS70 de MSI
Exemple, pour que la machine soit lancée au maximum de ses capacités, il faut passer le profil de batterie Windows sur « Performances élevées », puis ouvrir l’utilitaire SCM (System Controler Manager) et cliquer sur le profil « Game » puis, enfin, ouvrir le programme « Dragon Gaming Center ». A l’intérieur de ce dernier, il faut sélectionner « Device Setting » et passer en mode « Sport ». A ce moment-là, le GS70 donne le meilleur de lui-même, de quoi apprécier un bon jeu sur l’écran du PC qui, lui aussi, ne démérite pas.
Un peu plus lumineux et on frôlait la perfection
L’écran de la machine est d’assez bonne qualité. Et ce n’est pas nous qui le disons, c’est l’œil inquisiteur de notre sonde de mesure. Son verdict est sans appel : le taux de contraste de 1228:1 est bon et, la luminosité à 275 cd/m2. C’est un peu bas à notre goût, surtout sur une machine vendue plus de 1500 euros et qui plus est, spécialisée dans le jeu. Mais, globalement, le rendu est plus satisfaisant que sur certaines autres machines de jeu.
Rappelons cependant que, comme toute dalle TN, celle-ci doit être bien orientée face à l’utilisateur, légèrement inclinée vers l’arrière pour donner le meilleur d’elle-même. Si elle est trop ramenée vers l’avant, les couleurs sont fades. Et si, à l’inverse, l’écran est trop incliné vers l’arrière, des zones d’ombres apparaissent rapidement, dégradant les couleurs, et donc l’image.
Evolutivité minimaliste
Après avoir dévissé le capot inférieur de la bête, nous avons constaté qu’ajouter de la mémoire ou changer le processeur n’était pas chose aisée. Sauf à démonter toute la machine… et y passer quelques heures.
Il est cependant possible d’ajouter deux modules mSATA de SSD pour installer encore plus de jeux sur des modules mémoire flash. L’accès au disque dur est aussi garanti, ce qui permet de le changer ou le troquer contre un de plus grande capacité le cas échéant.
Enfin, l’accès à la ventilation est une bonne chose puisque nous vous recommandons vivement à la dépoussiérer fréquemment. Les deux petits ventilos sont des aimants à particules et, encrassés, ils feront encore plus de bruit que d’ordinaire. Et, corolaire, le mercure risque de grimper inutilement dans la machine.
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