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Test : MSI GS40 6QE Phantom, un petit PC portable gaming à grosse propulsion

La famille des PC portables de jeu est très grande chez MSI. Entre les classiques modèles 15 et 17 pouces se trouve un petit ordinateur à écran 14 pouces très bien équipé. Et qui risque bien du faire du bruit mais pas forcément toujours pour les bonnes raisons.

L'avis de 01net.com

MSI GS40 6QE Phantom (6QE-014FR)

Mobilité

3.5 / 5

Affichage

2.5 / 5

Confort d'utilisation

3.5 / 5

Autonomie & charge

0.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Performances

0.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/03/2016

Voir le verdict

Fiche technique

MSI GS40 6QE Phantom (6QE-014FR)

Processeur Intel Core i7-6700HQ
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 128 Go
Taille d'écran 14 "
Puce graphique Nvidia GeForce GTX 970M
Voir la fiche complète

MSI GS40 6QE Phantom (6QE-014FR) : la promesse

MSI nous revient cette semaine avec un PC portable pour… joueurs. Incroyable, non ? Le constructeur taiwanais a bien compris que sur le marché du PC et, plus marginalement à la rédaction, les gamers restaient des valeurs sûres. En effet, ce sont des utilisateurs généralement avertis qui n’hésitent pas à dépenser de l’argent pour avoir un appareil qui réponde à de nombreux critères. Puissance, résistance aux voyages mais aussi à des heures de jeux intensives, voire confort et, dans une moindre mesure, perspectives d’évolutions. Voyons si ce GS40, vendu 1800 euros, rentre dans toutes les cases.

MSI GS40 6QE Phantom (6QE-014FR) : la réalité

Le MSI GS40 n’est pas un PC portable pour joueur traditionnel. Comprenez par là qu’il n’est ni au format 15,6 ou 17 pouces. C’est un 14 pouces, un format peu traditionnel sur le marché français (mais plébiscité par les asiatiques) car il a du mal à trouver sa place entre l’ultraportable 13,3 pouces et le confortable 15,6 pouces. Toutefois, MSI fait le pari de le proposer dans l’Hexagone. Et, pour être sûr de convaincre les joueurs, le constructeur gonfle son poulain aux stéroïdes. Peut-être même un peu trop.

MSI GS40 : pas assez d’USB 3.0 sur les flancs !

Mais, avant de parler technique et puissance, commençons par un rapide tour de l’appareil. Au format 14 pouces donc, le GS40 Phantom reprend la finition très soignée de ses grands frères, les GS60 Ghost et GE62 Apache, c’est-à-dire un boîtier d’une relative finesse (2,6 cm écran fermé), associant métal brossé noir à un alliage de plastique et de fibre de verre noir avec quelques pointes de rouge, elles aussi en matière polymère.

On continue avec les flancs de la machine, constellés de toute la connectique. Soyons justes, MSI joue ici la carte du « minimum vital ». Seulement deux prises USB 3.0, une autre USB Type-C, une sortie son stéréo ainsi qu’une entrée micro et, pour la vidéo, deux sorties (HDMI et miniDP).

Pour les connexions réseau, la prise Ethernet répond présente tout comme le module Wi-Fi n/ac, également compatible Bluetooth 4.1. N’oublions pas le lecteur SD, utile pour décharger les photos ou pour transférer des films et des MP3 sur un smartphone (via microSD). Enfin, on apprécie que la prise d’alimentation se trouve sur la partie gauche de l’appareil, afin qu’elle ne soit pas heurtée par la main droite, généralement celle utilisée pour piloter le mulot de jeu.

Apprivoiser le clavier ne se fait pas sans anicroche

Ecran mis en position vertical, le clavier rétroéclairé fabriqué par SteelSeries se dévoile. Par défaut, il est illuminé de rouge mais, comme d’habitude, il est possible de personnaliser la couleur en fonction des jeux lancés ou, tout simplement, de vos goûts. A noter, les touches sont légèrement bombées ce qui n’est pas désagréable sous les doigts et leur course est plutôt moyenne.

Format 14 pouces oblige, MSI a toutefois été obligé de déporter la touche « <> » sur le côté droit de la part d’espace, ce qui peut surprendre lorsqu’on a l’habitude de trouver la touche « AltGR » à cet endroit. La touche « Entrée », elle, n’a pas bougé (ouf !) mais elle est rectangulaire et horizontale plutôt que verticale.

Là aussi, il faut un peu de temps pour s’y faire et on heurte facilement la touche « */µ » plus d’une fois pensant faire un retour à la ligne pendant les premières heures d’utilisation.

Sur la balance, le GS40 accuse un poids légèrement supérieur à 1,8 kg; Il peut donc être transporté dans un sac à dos sans le moindre mal. Même l’adaptateur secteur parvient à rester sous la barre des 620 grammes, un bel effort pour un bloc qui doit alimenter un sacré cocktail de composants et un bon écran Full HD (1920 par 1080 pixels).

Un écran correct pour jouer et regarder un film

Après le traditionnel passage devant l’œil impartial de notre sonde de test, l’écran du GS40 affiche de bons résultats. Précisons en préambule que MSI utilise ici une dalle IPS à revêtement mat afin d’avoir de larges angles de vision et le moins de reflets possibles, peu importe l’éclairage ambiant.

Première mesure, la luminosité maximale moyenne. Celle-ci est prise en cinq points et flirte avec les 319 cd/m2. Une intensité tout à fait correcte pour une machine de jeu bien que quelques candélas de plus ne nous auraient pas déplu. Le taux de contraste, lui, reste sous la barre des 830:1 en moyenne. En effet, par endroit le rétroéclairage de la dalle est plus important ce qui occasionne des zones noires… lumineuses. Globalement, l’écran fait toutefois très bien son office et offre une bonne qualité d’image. Qualité qu’il est d’ailleurs possible de légèrement personnaliser à l’aide du petit utilitaire MSI True Color.

Beaucoup de chevaux dans 1,9 cm d’épaisseur

Pour justifier les presque 2000 euros demandés pour le GS40, MSI sort le grand jeu. Pas de processeur Skylake basse consommation ici mais bien une puce de calcul que l’on trouve également sur des modèles 15,6 et 17,3 pouces, le Core i7-6700HQ. Quatre cœurs, huit threads, le tout fonctionnant à 2,6 GHz avec des pointes possibles à 3,5 GHz dans certains scénarios d’utilisation. Pour l’épauler dans sa tâche, 16 Go de mémoire DDR4 sont mis à contribution. Rien qu’avec ces deux composants-ci, il y a de quoi être tranquille pour un moment. Aucune application ni logiciel ne devrait être capable de les mettre en défaut, même les programmes servant à retoucher des photos ou monter des vidéos personnelles tourneront à merveille.

Pour s’assurer des démarrages en trombe de Windows 10 et de vos jeux préférés, MSI place 128 Go de SSD (au format M.2 NVMe) dans le boîtier ainsi qu’un bon vieux routard du stockage, un disque dur de 1 To. Les modules mémoire offrent de très bonnes performances tant en lecture qu’en écriture, ce qui permet au GS40 d’avoir une très bonne note sur notre test Storage de PC Mark 8 (plus de 5000 points).

Pour jouer confortablement à tous les jeux sortis depuis quelques mois (Rainbox Six Siège, Rise of the Tomb Raider, XCOM 2, etc.) et à tous ceux qui sont en approche (The Division, Far Cry Primal ou encore Overwatch), MSI mise sur la NVIDIA GeForce GTX 970M dans sa version 3 Go de mémoire GDDR5. Avec elle aux commandes, afficher polygones et textures sur l’écran 14 pouces Full HD n’est pas un souci. Dans nos jeux de tests, elle parvient à générer entre 130 et 187 images par seconde, tous les détails réglés au maximum. Avec des titres très récents, comme Overwatch par exemple, nous atteignons 100 ips en mélangeant des niveaux « Moyen » et « Elevé » de détails. Conclusion, il y a assez de chevaux sous le capot pour se faire plaisir mais, de notre point de vue, il faudra pas en abuser trop longtemps afin de ne pas faire chauffer la machine à outrance !

De la chauffe et donc du bruit

Car, une chose est certaine : autant de puissance dans un boîtier de taille relativement contenue n’est pas sans conséquence sur le mercure. Après une grosse séance de jeu d’une heure, le thermomètre monte à plus de 63°C sous la machine (70°C sur le processeur) et il fait très chaud sur le bord droit de celle-ci. Et pour cause, c’est là que se trouve la bouche d’aération principale, l’endroit où les calories produites par la puce graphique, la mémoire et les étages d’alimentation de cette dernière sont évacuées.

A droite, seule la ventilation en charge du processeur est à l’œuvre et tourne donc moins rapidement.

Et si le thermomètre s’affole, la ventilation a, elle aussi, fort à faire : plus de 45,8 dB en pleine charge alors que lorsqu’on surfe ou que l’on regarde un film, l’ordinateur ne fait pas un bruit (31 dB). D’ailleurs, tant que vous ne jouez pas, la batterie intégrée de la bête maintient celle-ci en activité 3 heures 25 en moyenne. Un score un peu faiblard pour un appareil dont l’ADN provient de l’univers de la mobilité.

Trop de puissance dans la prise casque

Lorsque vous vous adonnez à des plaisirs vidéoludiques, nous recommandons le port du casque audio, dont le rendu est d’ailleurs améliorable via le logiciel dédié.

Attention cependant, ne jouez pas trop avec le niveau de sortie. Il est, c’est bizarre, extrêmement élevé sur ce GS40. De quoi faire saturer un casque de bonne qualité lorsque la réglette Windows est à la moitié de sa course ! Et si vous comptez sur les enceintes Dynaudio pour couvrir les nuisances, sachez qu’elles saturent, elles aussi, très vite. Seule solution envisagée : privilégier un casque au format USB dont le petit chipset audio se substitue à l’armada sonore en place. C’est dommage mais vos tympans vous diront “merci”.

Evolution classique envisageable

Comme à chaque fin de test, c’est le tournevis qui parle. Après avoir dévissé à foison, le dessous de la machine se détache et voilà que la mécanique de la bête est visible.

Et beaucoup de composants sont accessibles pour une évolution voire un changement complet. A commencer par le SSD au format M.2 (NVMe) ou le disque dur que seules quelques vis maintiennent en place.

Les deux emplacements pour barrette mémoire sont occupés mais il tout à fait possible de troquer le duo de 8 Go contre un doublé de 16 Go de DDR4… quand les prix auront chuté (500 € environ).

Enfin, comme d’habitude, le processeur et la carte graphique sont tous deux soudés à la carte mère ce qui ne permet pas de les faire évoluer.

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