Après le petit GS43VR, c’est au tour du grand GE72VR Apache Pro de passer sur le grill. PC portable pour joueur au format 17,3 pouces, l’Apache Pro reprend les matières et le code couleur de toutes les machines gaming de MSI. Ainsi, le noir et le rouge sont à la fête, tout comme la finition métal brossée sur le dos du grand écran et sous forme de placage sur le plateau du clavier.
On notera d’ailleurs que les traces de doigts y sont particulièrement bien conservées, ce qui oblige à briquer le GE72VR régulièrement pour qu’il conserve ses allures de bolide rutilant. En plus de l’acier brossé, il y a bien entendu du plastique qui, lui, ne se retrouve qu’autour de la dalle mate, les flancs et le dessous de l’appareil.
On continue le tour du propriétaire avec le clavier qui, comme d’habitude chez MSI, est fabriqué par SteelSeries. Ses touches rétro-éclairées, séparées mais un peu étroites offrent exactement le même bon confort de frappe que celles du GS43VR. Pour la partie audio, MSI fait appel à l’équipementier DynAudio et implante un petit kit 2.1 dans le boîtier de la machine. Heureusement renforcées par l’algorithme audio Nahimic, les enceintes offrent une qualité de son globalement satisfaisante pour écouter un peu de musique ou regarder des vidéo YouTube. Cependant, le casque reste quand même obligatoire pour bien profiter de la spatialisation dans les jeux vidéo ou les films.
Terminons, comme c’est l’usage, par la connectique inégalement (et peu pertinemment) répartie sur les flancs de la machine : 4 prises USB (1 x USB 2.0, 1 x USB Type-C et 2 x USB 3.0), deux sorties vidéo (1 x HDMI, 1 x mini DisplayPort) et enfin une sortie stéréo et une entrée micro. Pour le réseau, la prise Ethernet et le module Wi-Fi n/ac sont gérés par une puce Killer Gaming Lan et un petit logiciel afin de pouvoir gérer les besoins en bande passante des différentes applications. N’oublions pas de mentionner la présence d’un lecteur de carte SD très apprécié des photographes et, aussi, un lecteur/graveur DVD qui tend à disparaître.
Du processeur au SSD, rien ne manque
La configuration matérielle du GE72VR est plutôt solide pour jouer à un très grand nombre de jeux en Full HD (1920 par 1080 pixels), dans de bonnes conditions. Elle s’articule autour d’un bon trio constitué d’un processeur à quatre cœurs Intel Core i7-6700HQ, de 16 de mémoire DDR4 (2133 MHz) et de l’une des toutes dernières cartes graphiques, la Nvidia GeForce GTX 1060. Celle-ci est, malheureusement, le modèle en 3 Go et non en 6 Go comme sur le GS43VR. De fait, on observe quelques écarts de performances, tant sur les tests analytiques (comme le montre le graphique ci-dessous) que dans les jeux à proprement parler.
De prime abord, certains diront que les écarts ne sont pas si flagrants. Nous avons donc fait appel à Tom Clancy’s : The Division (mis à jour avec le dernier DLC) pour éprouver assez durement les capacités de la GTX 1060. Avec nos réglages de test, le nombre d’images par seconde (ips) générées par le processeur 3D oscille entre 63,7 (Haut) et 52 (Ultra). Dans les mêmes conditions, le modèle avec 6 Go de GDDR5, affiche des scores sensiblement supérieurs, à 2 oà 5 ips près. Et l’écart se creuse dès que l’on commence à ajouter des filtres et des traitements graphiques lourds, avec plus ou moins 10 à 15 ips d’écart entre les deux plateformes, ce qui n’est pas négligeable !
Quoi qu’il en soit, le GE72VR donnera satisfaction à un grand nombre de joueurs, mais surtout aux invétérés de MOBA (Heroes of the Storm, DoTA 2, LoL) et autres FPS (Counter-Strike : GO, Rainbow Six : Siege) à la mode. Cependant, dans les jeux d’aventure ou à monde ouvert, il faudra sans doute prévoir une petite réduction du niveau de détails afin que la machine se maintienne constamment au-dessus des 60 à 70 images par seconde dans la définition native de l’écran.
Dernier élément indispensable à une machine de jeu : le SSD. Sur ce point, MSI ne lésine pas sur les moyens et place un modèle M.2 de 512 Go dans son poulain, largement suffisant pour Windows 10 et plusieurs jeux AAA. A titre d’exemple, rappelons que le dernier Call of Duty a besoin de 70 Go pour son installation ! Heureusement qu’un disque dur de 1 To (7200 trs/min) est également présent pour assurer le stockage de toutes les donnée voire héberger un ou deux jeux peu demandeurs en accès disque.
L’écran demeure la seule grosse tâche au tableau
Le MSI GE72VR Apache Pro 6RF adopte les standards d’écran en vigueur dans le monde du gaming. La dalle IPS de 17,3 pouces opte pour un revêtement mat (elle est donc non-tactile) ce qui permet de limiter les reflets parasites lorsque l’on joue dans les environnements très éclairés.
A l’oeil nu, sur nos photos et vidéos de test, les couleurs nous ont semblé peu fidèles et l’écran manquait un peu de luminosité par moment. Une impression confirmée après passage sous la sonde de mesure. Celle-ci évalue le taux de contraste moyen de l’écran à 869:1, un bon résultat pour de l’IPS, mais la luminosité, elle, ne dépasse pas les 285 cd/m2 ce qui n’est pas suffisant pour un PC portable de ce prix. Bilan technique : passable.
Cependant la présence de la technologie G-Sync de Nvidia lui permet de grapiller quelques points. Il est en effet appréciable de pouvoir l’utiliser dans certains jeux car elle harmonise le nombre d’images générées par la carte graphique au taux de rafraîchissement de la dalle. Cette technologie évite ainsi des déchirements d’image susceptibles d’intervenir lorsque la caméra du jeu effectue des mouvements brusques ou des changements progressif de perspective.
Sans surprise, l’endurance n’est pas son point fort
Machine à grand écran rime souvent avec transport limité. Le GE72VR accuse un poids de presque 3 kilos sur la balance, auquel il faut ajouter presque 1 kg supplémentaire pour le chargeur secteur. Et comme ce n’est pas un PC ultrafin (2,9 cm), difficile de le glisser dans un petit sac à dos sans le sentir rapidement peser sur les épaules.
Mais comme cet Apache Pro accuse une endurance d’à peine une heure tant en lecture vidéo qu’en utilisation polyvalente, regarder un film dans le train ne s’envisage même pas.
Une fois scalpé, l’Apache Pro dévoile ses puces
L’arrière de la machine se retire simplement et permet d’avoir une bonne vue d’ensemble sur le moteur de l’Apache Pro. On note tout de suite l’important dispositif de refroidissement, constitué de deux ventilateurs et de quelques tuyaux de cuivre. Chose amusante, il en faut plus pour la puce graphique que pour le processeur !
Lorsque l’on stresse les composants, la ventilation devient rapidement audible. A 50 cm de l’appareil, nous avons mesuré un maximum atteint de 42,2 dB. Et, plus surprenant, entre l’activité soutenue des ventilateurs et l’importante tuyauterie, nous pensions que le mercure serait sage mais il n’en est rien : il culmine à plus de 63°C à certains endroits sous l’appareil et flirte avec les 35°C sur les repose-mains.
Côté évolution, le GE72VR n’offre pas beaucoup de possibilités. Pour avoir plus de mémoire vive par exemple, il faudra remplacer les barrettes en place, car il n’y a pas d’emplacement libre pour ajouter quoi que ce soit. Pareil pour le stockage.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
