MSI GE62 6QF Apache Pro (6QF-004FR) : la promesse
MSI n’en finit plus de nous abreuver de machines de gaming. Et, soyons francs, nous n’allons pas bouder notre plaisir parce que nous recevons des engins doués en 3D ! L’Apache est, comme le Ghost GS60, un ordinateur 15,6 pouces doté d’un panaché de composants dernier cri. Assez similaires sur le papier, le Ghost et l’Apache Pro (GE62 6QF-004FR) ne sont pas du tout vendus le même prix. Investiguons !
MSI GE62 6QF Apache Pro (6QF-004FR) : la réalité
Dans sa course à la première place sur le marché du gaming, MSI a décidé de multiplier ses chances en….multipliant les machines. Dominator, Ghost et maintenant Apache, le taïwanais est clairement sur le sentier de la guerre et compte bien détrôner le leader sur le segment, Asus. Et d’autres machines sont encore à venir en test ! Mais, pour le moment, concentrons-nous sur le PC portable 15,6 pouces qui ressemble au premier coup d’oeil aux autres PC gaming de la marque.
Sobre, simple et efficace
Avant de sortir nos mètres et autres balances, commençons par un petit tour de la bête. Le boîtier mélange les matières habituelles : aluminium sur le capot et le plateau du clavier, plastique sur le dessous.
Il embarque le classique et appréciable clavier plein format, de fabrication SteelSeries, rétroéclairé de rouge par défaut, mais dont les couleurs sont paramétables via le logiciel dédié.
Agréables au toucher et offrant de bonnes sensations en jeu, les touches sauront combler les doigts les plus exigeants.
Nous passons volontairement rapidement sur le touchpad, de bonne taille, qui est voué à être supplanté par une souris de gaming pleine de boutons. Notons toutefois qu’il est possible de couper la surface de glisse d’une simple combinaison de touches. Pratique pour éviter de faire bouger le curseur ou le viseur d’un mouvement incontrôlé du pouce alors qu’on s’apprêtait à dégommer la tête de son adversaire, avec un fusil de sniper….
Apache VS Ghost : lecteur optique, kit 2.1 et épaisseur
Sur les flancs, le cocktail de prises est des plus courants, avec deux prises USB 3.0, 1 prise USB 2.0, 1 prise USB Type-C, une prise Ethernet, une sortie stéréo, une entrée microphone et deux sorties vidéo (1 HDMI et 1 DisplayPort).
Bien entendu, un lecteur de carte mémoire est aussi de la partie tout comme un graveur DVD. Un lecteur Blu-ray aurait été largement apprécié pour le prix mais bon, MSI fait ici jeu égal avec Asus en ne proposant plus cet équipement sur des machines à moins de 1900 euros.
C’est d’ailleurs la présence du graveur de DVD et d’un kit 2.1 embarqué (en lieu et place des enceintes stéréo) qui marque la principale différence entre le Ghost, qui n’en dispose pas, et l’Apache de MSI.
L’interface du logiciel épaulant le petit kit audio 2.1 embarquée est très claire
Côté poids, l’aiguille de la balance penche un peu plus aussi : 2,43 contre 2,06 kg. Un poids tout à fait appréciable, surtout quand on le compare au 3,6 kilos de l’Acer Predator 15, sans doute l’un des meilleurs 15,6 pouces gaming actuel mais qui ne fait pas dans la légèreté.
MSI Apache Pro : un bon écran mat
Capot ouvert et bouton de démarrage enfoncé, la machine se met en branle très rapidement et l’interface de Windows 10 apparaît au bout d’une dizaine de secondes sur l’écran 15,6 pouces. Bon point, ce dernier est à revêtement mat puisqu’il est dépourvu d’inteface tactile. La dalle Full HD (1920 par 1080 pixels) utilise la technologie d’affichage IPS dont l’atout principal est d’offrir une très bonne qualité d’image, notamment dans le rendu des couleurs. L’autre bénéfice de l’IPS, ce sont les angles de vision très ouverts afin de profiter, par exemple, de contenus multimédia à plusieurs autour de la machine sans qu’aucun des spectateurs n’ait de déformation d’images.
Si notre œil est convaincu, en est-il de même de notre sonde impartiale ? A priori, celle-ci nous rejoint sur le côté lumineux et vif du rendu des couleurs puisque, selon nos mesures, la luminosité de la dalle dépasse les 310 cd/m2, un bon score pour un écran mat. En matière de taux de contraste, en revanche, ce dernier est tout juste dans la moyenne avec une valeur calculée à 926:1. Les noirs et zones sombres sont donc un peu lumineuses par moment mais il faut relativiser. Cela ne se remarque qu’à la condition de jouer dans le noir complet et que la scène regardée soit, elle aussi, très sombre.
Apache Pro : des composants gaming devenus traditionnels
Nous le disions dès notre introduction, MSI ne joue pas dans la demi-mesure avec les composants de l’Apache. Surtout pour un prix inférieur à 1700 euros. Ainsi, sur la carte mère de l’appareil se trouve un processeur Intel Core i7-6700HQ, une puce devenue un standard sur les PC gaming de ces derniers mois.
Pour l’épauler dans ses calculs et la gestion des informations, 16 Go de mémoire vive à la norme DDR4 sont présents. Le démarrage en trombe de Windows s’explique bien entendu par l’installation de ce dernier sur un disque SSD de 128 Go. Ce dernier pourra aussi accueillir les jeux auxquels vous jouez le plus souvent et ce, afin d’avoir un maximum de réactivité et des vitesses de chargement réduites de façon significative. Pour les autres titres, moins fréquemment lancés, et le reste de vos données, le bon vieux disque dur de 1 To répond présent. Il serait d’ailleurs temps de passer à 2 To…
Sur la partie graphique, faute de puce AMD mobile de bonne facture, c’est NVIDIA qui officie. Et, pour le prix, MSI choisit la GeForce GTX 970M équipée de 3 Go de mémoire graphique (GDDR5). Sans trop de surprise, les performances du Ghost et de l’Apache Pro se tiennent dans un mouchoir de poche. Ainsi, jouer en Full HD, avec plein de détails et des textures à gogo est possible sur la plupart des derniers jeux récemment sortis, avec des scores pouvant aller de 80 à 170 images par seconde suivant la complexité du moteur graphique.
Dernier chapitre de la partie performance : l’autonomie. Avec cet Apache, pas question de faire un Paris-Toulouse en lecture vidéo sans avoir à sortir le chargeur secteur ! L’Apache Pro ne tient pas plus de 2 h 43 minutes, soit 8 minutes de plus que son grand frère Ghost Pro. Et en jeu, on atteindra difficilement une heure même avec la technologie Battery Boost de NVIDIA.
Des composants apparents et une ventilation bruyante
Nous avons bien évidemment ouvert l’Apache et, bonne surprise, les composants sont facilement accessibles. Ce qui, pour rappel, n’était pas du tout le cas sur le Ghost, où la moindre barrette mémoire était cachée sous le clavier et donc, difficilement accessible.
Toutefois, faire des ajouts à la configuration existante semble compliqué car aucun emplacement n’est vacant. Il faut nécessairement remplacer. Demonter le dessous de la machine nous a également permis d’admirer le système de ventilation. Il se compose de deux ventilateurs et d’un solide circuit de tube caloporteur. Les premiers sont très bruyants lorsqu’ils sont poussés à pleine rotation (44 dB) lors de phases de jeu intensives. Et l’efficacité de l’ensemble du dispositif de refroidissement nous a laissés sceptique car, nous avons relevé 46°C sur le repose-main et plus de 52°C sous la machine, après seulement quelques minutes de jeu soutenues. Chaud devant ! Ou dessous, c’est selon.
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