Eternel concurrent d’Asus, MSI n’en finit plus d’étoffer ses gammes de PC pour joueur. Qu’ils soient tant portables que de bureau. Et, au même titre que le Vortex G65, l’Aegis (nom de code 0002EU) fait parti de la seconde catégorie. Mais pas question de gros boîtier ici, non, c’est un petit bagarreur de bureau que MSI a conçu. Et pas question de le mettre sous le meuble ! Ce PC est pensé pour être mis bien en vue et, peut-être même, susciter la jalousie de vos coéquipiers.
En effet, du fait de son format contenu et son poids maîtrisé (10,5 kg), il peut être transporté d’une Lan Party à une autre, sans la moindre difficulté. Pour preuve, il dispose d’une poignée intégrée au boîtier, à l’arrière.
Du reste, ses lignes sont pour le moins anguleuses, racées et affutées. De face, il nous fait presque penser à un heaume de chevalier. Après avoir détaillé l’Aegis sous toutes les coutures, on s’aperçoit que MSI a fait un gros travail de conception et d’intégration.
MSI Aegis : une connectique étoffée et un pied électrique
Vu de profil, l’Aegis donne l’impression de piquer du nez. En effet, il est incliné vers l’avant et inutile d’essayer de le rabattre vers l’arrière, il n’y a pas de charnière. En fait, lorsqu’on regarde attentivement le pied de maintient, on se rend compte que l’alimentation est cachée dedans ! Ainsi, pour éviter que cette dernière ne chauffe et dissipe une partie des calories passivement, MSI n’a pas collé le boitier au pied. Malin.
Une fois la semelle en métal dévissée, le bloc (au format 1U industriel) se révèle et sa puissance maximum est renseignée à hauteur de 350 watts. Une donnée qui aura son importance si, d’aventure, l’envie d’améliorer la machine prend son propriétaire. Mais, nous reviendrons sur cet aspect un peu plus tard.
En jetant un œil attentif à l’arrière, on peut également constater que la connectique de la machine est plus que fournie : six prises USB (dont 4 USB 3.0), une prise réseau Ethernet Gigabit, des sorties et entrées audio analogiques et numérique (S/PDIF optique) et même une prise PS/2 pour les claviers ou souris d’une autre ère.
En façade se trouvent deux prises USB 3.0 et une autre, de Type-C ainsi qu’une sortie stéréo et une entrée micro afin d’y relier un casque gaming.
Dernier élément sur la face avant de la machine, caché presque au sommet, un lecteur/graveur de DVD, pratique pour installer des jeux depuis le support physique lorsque la connexion Internet ne suit pas. A ce propos, signalons qu’en sus de la prise réseau filaire, MSI a eu la bonne idée d’implanter un module Wi-Fi ac dans le pied de son poulain.
Equipement : peu mieux faire pour le prix
A peine mis en marche, l’Aegis brille de mille feux : des LED rouges (couleur personnalisable) sont réparties sur toute la façade de la machine. De quoi exacerber le côté agressif conféré par sa forme !
Visible depuis le panneau du boîtier partiellement ajouré et constellé de petites ouvertures pour favoriser la circulation d’air, la configuration emprisonnée s’en donne à cœur joie ! Le processeur Intel Core i7-6700 (4 cœurs 3,4 GHz) est tout à fait taillé pour répondre à toutes les demandes des applis et logiciels quelles qu’elles soient. Il est épaulé par 8 Go de mémoire DDR4, une quantité suffisante actuellement mais qui sera un peu trop juste pour les jeux à venir.
Windows 10 loge sur un SSD de 128 Go au format M.2, un espace qui pourra aussi accueillir quelques-uns des titres les plus couramment joués. Pour le stockage, pur et dur, MSI glisse un disque dur de 1 To en sus.
Chargée de générer triangles, polygones et textures, la GeForce GTX 970 est de facture 100% MSI (MSI GeForce GTX 970 4GD5T OC). Il s’agit d’un modèle dont les fréquences ont été un peu boostées en usine et dont le circuit et les puces sont nantis d’un système de refroidissement à double ventilateur.
Pour assurer l’affichage sur un écran Full HD (1920 par 1080 pixels) avec une grosse quantité d’options graphiques au maximum, pas de souci. La carte flirte avec les 140 à 200 images par seconde avec nos jeux de tests, et redescend à 110-120 ips sur les jeux les plus récents. Même constat lorsqu’on souhaite jouer en 1440p (2560 par 1440 pixels), la GTX 970 s’en tire extrêmement bien… à condition tout de même de ne pas avoir la main trop lourde sur les effets complexes (60 à 80 ips de moyenne sur The Division avec des détails en mode Elevé). Quoi qu’il en soit pour faire tourner des MOBA à la mode, DoTA 2, LoL, ou même Counter-Strike : GO voire Overwatch, c’est déjà bien suffisant !
Si vous ne savez pas trop sur quels leviers agir pour avoir la meilleure expérience de jeu possible, vous pouvez toujours lancer le GeForce Experience (présent dans les pilotes graphiques NVIDIA) qui se chargera – au regard de la configuration – de vous proposer les réglages les plus pertinents.
Globalement, pour les 1500 euros demandés par MSI, nous nous attendions à avoir au moins 16 Go de mémoire embarqués et un module SSD de taille plus conséquente. Cependant, si vous craquez pour cette petite configuration, sachez que l’améliorer est possible ! A condition de vous armer d’un bon tournevis et d’un peu de patience.
Des perspectives d’évolution bridées par l’alimentation
Le gros atout d’un PC de bureau sur son homologue portable, c’est qu’il peut évoluer et ainsi retarder le renouvellement de la machine. Dans le cas de l’Aegis, plusieurs améliorations sont possibles. La première, et non des moindres, il est possible d’ajouter une barrette mémoire supplémentaire car les 8 Go présents ne sont condensés que sur un seul module, occupant l’un des deux emplacements présents sur la carte mère.
C’est au dos de cette dernière que se trouve le second slot pour DDR4. Il faut donc dévisser le panneau droit pour y avoir accès. C’est aussi de ce côté ci que se trouve le module M.2 si d’aventure vous deviez le troquer contre un de plus grosses capacités (pensez toutefois à faire une image disque !).
Et, puisqu’on parle d’ajouter du stockage, le boîtier de l’Aegis dispose de deux emplacements vacants. Le premier, pour un disque 2,5 pouces (SSD ou disque dur) qui se trouve sur la partie supérieure de la structure, caché sous la partie plastique. En deux coups de tournevis, on y accède aisément.
Le second espace pour disque dur est, quant à lui, visible dès que l’on ôte le côté. L’atteindre, en revanche, s’avère un peu plus compliqué. Il faut, comme pour le premier emplacement, dévisser la partie supérieure du boîtier puis enlever les trois vis retenant le lecteur de DVD. C’est en dessous de ce dernier que se trouve l’accès au « panier » métallique amovible qui accueillera un disque dur supplémentaire.
Quid du changement de processeur ou de carte graphique ? A notre avis, le premier ne s’avouera pas vaincu avant un moment. Cependant, la prochaine génération de puces Intel, les Kaby Lake, pourrait opter pour le même type de socket (support du processeur) et une mise à jour du bios de la carte mère pourrait suffire à faire en sorte que celle-ci les prenne en charge. Mais tout cela est soumis à confirmation à la sortie (pas avant la fin de l’année a priori).
La carte graphique, elle, pourra être troquée contre un modèle supérieur. A condition que ce dernier ne mesure pas plus de 28 cm et ne soit pas équipé d’un épais système d’aération. Et, surtout, qu’il ne consomme pas plus que la GTX 970, c’est-à-dire 200 watts en plein pic ! En effet, la petite alimentation (de 350 watts, rappelons-le) logée dans le pied risque de ne pas tenir la cadence si vous embarquez une Titan X à l’intérieur. En revanche, la toute dernière GeForce GTX 1060 pourrait parfaitement l’affaire. Enfin, pour ceux qui souhaiteraient changer l’alimentation de la bête, pensez à bien prendre les côtes de cette dernière car les modèles idoines au format 1U, de marque FSP, ne sont pas légion.
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