Motorola passe à Android One. Après un premier essai américain avec le X4, le One est donc le premier smartphone de la marque disponible en France utilisant ce système d’exploitation. Pour rappel, Android One est une version simplifiée et théoriquement sans surcouche qui permet aux constructeurs de mettre à jour leurs appareils plus facilement.
Motorola garantit donc deux mises à jour majeures vers les prochaines versions d’Android. Celle vers Pie devrait être disponible avant la fin de l’année, tandis que celle vers la version 10 le sera donc l’année prochaine. Trois années de mises à jour de sécurité mensuelles sont également promises par le constructeur.
Un Android (presque) Stock
Toutefois, ce n’est pas un « Android Stock » parfait que propose Motorola avec ce One. La marque a choisi de conserver deux des gestuelles que l’on retrouve depuis maintenant plusieurs années sur ses téléphones. Si on fait le geste de trancher l’espace, téléphone en main, cela allumera la torche ; faire tourner son poignet sur lui-même ouvrira l’application Appareil photo. Rien d’envahissant quoi qu’il en soit.
A chaque mise à jour d’Android One, Motorola devra donc ajouter ses propres retouches avant de la rendre disponible sur son modèle, entorse à la philosophie d’origine de l’OS. Si le système proposé ici par le constructeur n’a rien à voir avec certaines interfaces surchargées de la concurrence, on ne comprend pas vraiment cet entre-deux étrange.
Un design (enfin!) dans l’air du temps
L’appareil est un modèle au design assez classique pour 2018, avec son écran bord-à-bord à encoche. Il faut dire que la marque est sans doute la dernière à avoir adopté cette tendance qu’on retrouve sur le récent Nokia 7.1. Le One est équipé d’un double capteur photo de 13 et 2 mégapixels et, bonne nouvelle, dispose d’une prise jack et d’un port USB type-C. Plus étonnant est le SoC choisi ici par Motorola puisqu’il s’agit d’un Snapdragon 625, un modèle certes milieu de gamme, mais officialisé par Qualcomm en février… 2016. 4 Go de RAM et 64 Go d’espace de stockage (extensible par MicroSD) complètent l’ensemble.
Mais même avec 4 Go de RAM, on peut rapidement rester sur sa faim en matière de puissance délivrée. C’est notamment le cas avec les jeux 3D qu’il vaudra mieux afficher avec des niveaux de détails peu élevés. Au quotidien, l’interface est le plus souvent fluide, mais l’on peut parfois rencontrer quelques saccades sur des actions très rapides. Notamment lorsque l’on bascule entre des applications gourmandes en ressource. Rien de rédhibitoire toutefois.
On apprécie sa bonne autonomie
Du côté de la batterie, c’est un modèle affichant une capacité de 3 000 mAh que Motorola a intégré à son One. Malgré sa puce d’ancienne génération, supposée être plus énergivore qu’une récente, le smartphone signe, selon les mesures de notre labo, une très bonne autonomie polyvalente de 12 h 20. En communication, on atteint même, les 26 h 37. Le consommateur en quête d’un mobile qui ne le laissera pas tomber en fin de journée sera ravi.
Les performances de l’écran sont, quant à elles, à saluer. La luminosité n’atteint que 470 cd/m² – un bon résultat mais bien moins remarquable que les 719 cd/m² d’un Huawei P8 Lite 2017 pour rester dans des ordres de prix comparables – ce qui pourra être parfois gênant pour une utilisation en extérieur en plein soleil. Et cela en dépit d’un taux de contraste assez exceptionnel pour une dalle IPS (2 043:1). On regrette aussi la faible définition de l’écran pour une diagonale de 5,9 pouces. La résolution n’atteint de fait que 285 points par pouces.
Photo : le point noir du Motorola One
La photo n’est pas le point fort du Motorola One. Si le résultat est acceptable en hautes lumières, il est loin d’être brillant. C’est notamment le cas en mode portrait malgré le double module caméra qui équipe le smartphone. L’effet bokeh n’est pas du tout réussi et empiète même sur les bords du sujet au premier plan. Pour la simulation d’un effet reflex, on repassera.
En basses lumières, on n’est pas loin de la catastrophe. Le lissage pour éviter le bruit numérique annihile tous les détails. Mais pire encore, les couleurs affichées sur les clichés effectués dans ces conditions semblent délavées. Même sur un smartphone à moins de 300 euros, c’est difficilement acceptable en 2018. Un Xiaomi Redmi Note 5 et un Honor 8X, pourtant vendus 50 euros de moins, font bien mieux.
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