Le Motorola Edge 50 Neo est le nouveau smartphone phare du fabricant sur le segment de milieu de gamme. Plus qu’une simple évolution du modèle précédent, le Edge 50 Neo apporte d’importants changements, que ce soit au niveau du design, de la photo ou encore de l’écran.
Il a face à lui de nombreux concurrents tels que l’excellent OnePlus Nord 4, le très populaire Galaxy A55 de Samsung, mais aussi le Pixel 8a de Google. Mais alors, comment se débrouille le smartphone de Motorola dans ce segment si compétitif ? C’est ce que nous allons voir dans notre test.
Prix et date de sortie du Motorola Edge 50 Neo
Le Motorola Edge 50 Neo est disponible en France à 499 euros avec une configuration unique de 12 Go de RAM et 512 Go de stockage. Le smartphone est donc 100 euros plus cher que son prédécesseur, le Motorola Edge 40 Neo, mais ce dernier n’utilisait que 256 Go de stockage, et offrait une fiche technique moins intéressante.
Dans la boîte, vous retrouverez une coque rigide signée AGood Compagny, qui reprend la couleur du smartphone. C’est le seul élément qui arrive avec le smartphone en dehors du câble, puisqu’aucun adaptateur secteur n’est fourni.
Design : un similicuir très réussi
Dès la première prise en main, on est séduit par sa compacité. Plus court et plus étroit que son prédécesseur (154.1 x 71.2 x 8.1 mm pour 171 grammes), le Edge 50 Neo conserve pourtant un grand écran aux bordures affinées. Cela est rendu possible grâce à l’abandon de l’écran incurvé au profit d’une dalle plate, un choix qui privilégie l’ergonomie à l’effet visuel.
Le dos de l’appareil révèle peut-être sa plus belle surprise : un revêtement en similicuir végétal qui offre une prise en main très confortable. Cette texture agréable au toucher n’est pas qu’esthétique : elle apporte aussi une adhérence bienvenue pour une utilisation à une main. Les coloris, tous certifiés Pantone, varient du classique gris (Grisaille) au marron clair (Latte), en passant par des teintes plus vives comme l’orange (Poinciana) et le bleu (Nautical Blue).
Certifié IP68, le Edge 50 Neo résiste à la poussière et peut être immergé dans l’eau douce. Il répond également à la norme militaire MIL-STD-810H, garantissant sa résistance aux températures extrêmes, aux chocs thermiques, à la pluie, à l’humidité et aux vibrations. L’écran, cependant, se contente du Gorilla Glass 3, un verre assez daté aujourd’hui.
Les boutons sont facilement accessibles sans contorsion du pouce, même si le lecteur d’empreintes digitales optique intégré à l’écran aurait pu être placé un peu plus haut. Son temps de réponse écran éteint pourrait être plus rapide, mais devient acceptable une fois l’écran activé. Il n’est pas des plus fiables, nous avons parfois dû nous y reprendre à plusieurs fois pour déverrouiller le smartphone. Une option de déverrouillage facial est disponible, plus rapide mais moins sécurisée.
Le module photo, désormais intégré au dos en similicuir, s’inscrit plus harmonieusement dans le design global de l’appareil que sur d’autres smartphones.
Côté connectivité, on apprécie la présence d’un port nano-SIM complété par la compatibilité eSIM, permettant une utilisation double SIM. Le seul bémol concerne peut-être le port USB-C limité au standard 2.0, qui ne permet pas la sortie vidéo filaire.
Le Motorola Edge 50 Neo impressionne par son design compact et premium. Son revêtement en similicuir végétal, sa robustesse certifiée et son excellente ergonomie en font un appareil particulièrement séduisant pour les utilisateurs à la recherche d’un smartphone élégant et pratique. Dans sa gamme de prix, il s’impose comme une option convaincante pour qui privilégie le design et la portabilité.
Écran : un petit format bien maitrisé
Le Motorola Edge 50 Neo adopte un nouvel écran OLED LTPO de 6,4 pouces. Cette dalle, plus compacte que celle de son prédécesseur qui mesurait 6,55 pouces, ne fait pourtant aucun compromis sur la qualité.
La définition de 1256 x 2760 pixels assure une excellente netteté, tandis que la fréquence de rafraîchissement de 120 Hz (contre 144 Hz sur le modèle précédent) offre toujours une bonne fluidité. Ce léger recul en termes de fréquence n’impactera en rien votre usage, et est largement compensé par l’arrivée de la technologie LTPO. Pour rappel, cette dernière permet à l’écran de descendre jusqu’à 1 Hz en fonction du contenu affiché pour économiser la batterie.
Coté luminosité, la dalle est assez généreuse. Avec 1369 cd/m² en luminosité maximale manuelle et jusqu’à 2810 cd/m² en pic HDR, l’écran double presque sa luminosité par rapport au Motorola Edge 40 Neo précédent. Bien que le Pixel 8a de Google offre une luminosité encore supérieure, le Edge 50 Neo reste parfaitement lisible en plein soleil, même si le visionnage de vidéos peut parfois nécessiter un peu d’ombre.
Les couleurs ne sont pas en reste avec une profondeur de 10 bits et la compatibilité HDR10+. Les mesures du 01Lab dévoilent un delta E 2000 moyen de 4,96 avec le mode par défaut, ce qui est un peu élevé. Pour des couleurs plus fidèles, mieux vaut privilégier le mode SRGB, qui passe à 2,84 (moins de 3 étant considéré comme très bon). L’expérience visuelle est d’autant plus agréable que l’écran plat élimine les reflets parasites et les appuis fantômes, des problèmes fréquents sur les écrans incurvés.
Côté logiciel, trois modes de rafraîchissement sont disponibles : Auto, 60 Hz et 120 Hz. En pratique, l’écran s’adapte intelligemment, montant à 120 Hz pour les applications et menus système, et redescendant à 60 Hz pour la lecture vidéo, et passe parfois même à 30 ou 24 Hz.
On est donc face à un bel écran OLED, qui manque légèrement de précision au niveau des couleurs en mode natif, mais il est possible de corriger cela dans les options. La technologie LTPO, autrefois réservée aux smartphones haut de gamme, est un excellent ajout.
Performances : ça manque un peu de puissance
Sous le capot, on trouve un Dimensity 7300 de MediaTek, gravé en 4 nm et accompagné par 12 Go de RAM. Sur le papier, cette puce promet une amélioration de 25 % en efficacité énergétique par rapport à son prédécesseur.
Les tâches quotidiennes sont gérées sans accroc. La navigation entre les applications est fluide, et le multitâche ne pose aucun problème particulier. Cependant, quelques ralentissements occasionnels se font sentir, notamment dans l’appareil photo ou lors du chargement de certaines applications.
Côté gaming, les résultats sont plutôt surprenants. Call of Duty Warzone tourne correctement, et League of Legends Wild Rift reste parfaitement jouable même avec des paramètres graphiques élevés. Une belle surprise pour un smartphone de cette catégorie.
L’autre bonne nouvelle est la gestion de la température, qui s’est avérée correcte. Nous avons mesuré des températures atteignant 38,9°C sous forte charge, ce qui n’est pas assez pour rendre le smartphone brûlant en main. Notez d’ailleurs que le processeur maintient ses performances même après plusieurs sessions intensives. Le Dimensity 7300 atteint un excellent score de 99,2% de stabilité sur 3DMark.
C’est sur le stockage que le Motorola Edge 50 Neo pêche un peu. En se contentant de la norme UFS 2.0, les vitesses de transfert et les temps de chargement sont notablement plus lents que la concurrence, notamment le OnePlus Nord 4 qui bénéficie de l’UFS 4.0. Les configurations disponibles (8/256 Go ou 12/512 Go) varient selon les marchés, et l’absence de slot microSD limite les possibilités d’extension.
Face à la concurrence, le Edge 50 Neo peine à convaincre sur les performances. Le Google Pixel 8a, avec son Tensor G4, offre des résultats nettement supérieures dans tous les domaines. Même constat face au OnePlus Nord 4, qui se montre plus véloce dans les tâches exigeantes avec sa puce Snapdragon de nouvelle génération.
Le Motorola Edge 50 Neo propose des performances correctes pour une utilisation classique, mais manque d’arguments face à une concurrence mieux armée. Son processeur Dimensity 7300, bien que récent, ne lui permet pas de rivaliser avec les meilleurs de sa catégorie. Un choix qui pourra satisfaire les utilisateurs peu exigeants, mais qui laissera sur leur faim les amateurs de performances.
Autonomie et charge : un avis mitigé
Avec sa batterie de 4 310 mAh, en net recul par rapport à son prédécesseur qui embarquait une capacité de 5 000 mAh, on aurait pu s’attendre à une catastrophe au niveau de l’autonomie. Mais les chiffres ne font pas tout, comme nous avons pu le constater lors de nos tests approfondis.
En utilisation intensive avec une connexion Wi-Fi, notre Edge 50 Neo a tenu 20 heures et 27 minutes, un score honorable mais en deçà de nombreux concurrents de sa catégorie. L’optimisation énergétique du processeur Dimensity 7300 et l’écran LTPO OLED semblent largement compenser cette réduction de capacité.
Le smartphone est compatible avec la recharge rapide filaire à 68 watts. Une charge complète s’effectue en seulement 50 minutes, avec 32 % de batterie récupérés en à peine 10 minutes. Petit bémol : Motorola ne fournit pas le chargeur, seul le câble est inclus dans la boîte.
L’appareil propose également la charge sans fil 15 watts, une nouveauté bienvenue par rapport à la génération précédente. Comptez environ 2 heures et 30 minutes pour une charge complète en mode sans fil.
Motorola a particulièrement soigné la gestion logicielle de la batterie. Plusieurs options permettent de préserver sa longévité : la désactivation de la charge rapide, la protection contre la surcharge limitant la charge à 80 %, et la charge optimisée qui s’adapte à vos habitudes d’utilisation nocturne. Cette dernière est particulièrement pratique pour les rechargements nocturnes, permettant d’atteindre les 100% juste avant le réveil.
En usage quotidien, l’autonomie s’avère suffisante pour tenir une journée complète, même si des recharges plus fréquentes seront nécessaires comparé à d’autres smartphones du segment. Malgré une capacité de batterie en baisse, le Motorola Edge 50 Neo propose finalement une expérience assez équilibrée.
Interface : passage à 5 années de support
Le Motorola Edge 50 Neo marque un tournant majeur dans la stratégie logicielle de la marque. Pour la première fois, un smartphone Motorola bénéficiera de 5 années de support logiciel, incluant les mises à jour majeures d’Android et les correctifs de sécurité. Une excellente nouvelle qui vient effacer la réputation peu flatteuse de Motorola dans ce domaine.
L’appareil est livré avec Android 14 et l’interface Hello UI, une surcouche légère qui reste proche de l’expérience Android stock. On retrouve les fonctionnalités signatures de Motorola, comme les gestes rapides pour lancer l’appareil photo ou la lampe torche, toujours aussi pratiques au quotidien.
Côté applications, le smartphone va malheureusement vous forcer à en installer plusieurs dès la sortie de la boîte. Que ce soit les propres applications de Motorola vous permettant de personnaliser votre expérience ou encore quelques jeux et réseaux sociaux, on aurait préféré une expérience sans bloatwares.
Pour ce qui est de l’expérience utilisateur, la fluidité générale est au rendez-vous, malgré quelques ralentissements occasionnels, notamment dans l’application photo.
Audio : surprenant
Le Motorola Edge 50 Neo propose une configuration audio stéréo hybride, utilisant l’écouteur comme deuxième haut-parleur en complément de celui situé sur la tranche inférieure. Une solution désormais classique, mais efficace.
La qualité sonore surprend agréablement pour un smartphone de cette gamme. Même à volume élevé, le son reste clair et équilibré, sans distorsion notable. Les voix sont particulièrement bien restituées, idéal pour les podcasts et les vidéos YouTube. Les médiums sont précis, les aigus bien définis, seuls les graves manquent un peu de punch, mais il fallait s’y attendre sur un smartphone compact.
La répartition du volume entre les deux haut-parleurs est assez équilibrée, ce qui est assez rare dans cette catégorie de prix. Le volume maximal est satisfaisant pour une utilisation quotidienne.
Côté connectivité, le Edge 50 Neo brille par sa compatibilité étendue. Via USB-C ou Bluetooth, il prend en charge un impressionnant panel de codecs audio : SBC, AAC, aptX (HD, Adaptive, TWS+), LDAC, LC3, Opus et LHDC V2-V5. Une polyvalence qui ravira les audiophiles.
En somme, malgré des basses un peu légères, l’expérience audio du Edge 50 Neo dépasse les attentes pour un smartphone de ce segment, que ce soit pour la musique ou le multimédia.
Photo et vidéo
Le Motorola Edge 50 Neo intègre un triple module photo avec un grand angle (50 Mpx), un ultra grand angle (13 Mpx) et un téléobjectif (10 Mpx).
Grand-angle
Ultra-grand-angle
L’ultra-grand angle de 13 Mpx, lui, est assez en retrait. Les clichés manquent de saturation et apparaissent souvent sombres avec des contrastes prononcés. Les détails fins sont moyennement préservés, mais la fonction macro, rendue possible grâce à l’autofocus, compense partiellement ces faiblesses avec des gros plans satisfaisants.
Téléobjectif et zoom numérique
Le téléobjectif 10 Mpx avec zoom optique 3x constitue une addition bienvenue dans cette gamme de prix. Les photos sont nettes en pleine lumière, mais souffrent des mêmes tendances au surcontraste que le module principal. Les prises de vue en intérieur ou dans les zones d’ombre révèlent une certaine mollesse et du bruit. Le zoom 2x numérique offre, lui, des résultats corrects malgré une très légère perte attendue en netteté.
Portraits et selfies
L’appareil frontal de 32 Mpx impressionne par sa gestion du contraste et sa précision colorimétrique. Les selfies présentent une bonne exposition du visage même en conditions difficiles, bien qu’un effet de “halo” soit parfois perceptible.
De son côté, le mode portrait, utilisant le téléobjectif, permet des résultats convenables, et vous laisse le choix entre différentes longueurs focales.
Mode nuit
En basse lumière, le mode nuit automatique assure une bonne gestion du bruit et une plage dynamique étendue. Cependant, l’autofocus devient moins fiable et environ un tiers des photos manquent de netteté.
L’ultra-grand angle peine particulièrement dans ces conditions. Le mode nuit est efficace, mais génère beaucoup de bruit dans les zones les plus sombres.
Vidéo
L’enregistrement 4K/30fps est disponible sur tous les modules, avec une qualité globalement satisfaisante. Les couleurs sont fidèles et la plage dynamique correcte. Un bémol concernant l’impossibilité de basculer vers l’ultra-grand angle pendant l’enregistrement. L’application appareil photo souffre malheureusement de ralentissements notables, particulièrement en conditions nocturnes.
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