Lors du Mobile World Congress, en février dernier, Moto nous rappelait la mission de sa gamme G : « proposer une configuration premium de l’année précédente à un prix abordable ». Avec ce modèle 5 pouces (une version 5,2 pouces est également proposée), la marque mobile du chinois Lenovo tient déjà sa promesse sur son tarif : seulement 200 euros. Mais la première partie de la promesse est-elle tenue ?
Un œil sur le design révèle un appareil plutôt bien fini, avec l’apparition d’aluminium au dos. En façade, les bordures d’écran restent, en revanche, très larges, ce qui va à l’encontre des tendances actuelles. En résulte un boîtier assez volumineux (et donc une silhouette quelque peu pataude), bien que la prise en main se montre agréable grâce au dos légèrement bombé.
Une interface épurée toujours aussi agréable
L’écran Full HD IPS de 5 pouces s’avère d’assez bonne facture. Avec une luminosité de 476 cd/m² et un taux de contraste de 1 421:1, la dalle affiche des performances très satisfaisantes, surtout à ce niveau de prix. Il offre une bonne lisibilité, même en extérieur par un temps ensoleillé.
On se plait toujours autant à utiliser l’Android des « Moto » (ici dans sa dernière version Nougat) du fait de la surcouche peu envahissante choisie par la marque pour ses smartphones. La marque continue cependant à offrir des fonctions qui lui sont propres, comme le déclenchement de l’appareil photo, lorsque le mobile est en main, d’un simple mouvement du poignet. Avec le G5, une nouvelle possibilité fait son apparition : le constructeur propose désormais une alternative à la navigation via les trois boutons d’Android affichés sur l’écran. On peut ainsi les supprimer et ne s’aider que du bouton tactile en façade via une gestuelle spécifique. Une fonctionnalité très pratique déjà aperçue chez Meizu, Honor ou Huawei (notamment sur son P10 durant le dernier Mobile World Congress).
L’autonomie, principal problème du G5
C’est une puce Snapdragon 430 à 1,4 GHz qui a été choisie par Moto pour animer ce G5. Couplée à un processeur graphique Adreno 505, elle assure des performances tout à fait suffisantes pour une utilisation quotidienne classique (Web, réseaux sociaux, e-mails). Du côté des jeux 3D plus gourmands, le G5 accuse le coup. Si certains restent jouables, c’est au détriment de l’affichage d’une bonne partie des détails graphiques et d’une fluidité pas toujours au rendez-vous.
Sur des usages plus classiques, la navigation dans l’interface se montre bien réactive. Nous n’avons pas rencontré de soucis en mode multitâches mais précisons que nous avons reçu pour test un exemplaire avec 3 Go de mémoire vive… alors que les G5 vendus en France ne disposent manifestement que de 2 Go de mémoire vive !
Malgré son processeur a priori économe et sa batterie de 2 800 mAh, le Moto G5 ne fait pas d’étincelles au niveau de l’autonomie autonomie. Le smartphone livre un résultat correct en lecture vidéo (9 h14) et s’en sort même très bien en communication téléphonique avec 20 h 46. Son endurance est correcte en utilisation polyvalente avec 8 h 48. Un peu décevante pour un appareil de dernière génération.
Enfin, la photo est l’une des bonnes surprises de ce G5… du moins en plein jour ! Quand la lumière est suffisante, son capteur de 13 mégapixels s’en sort avec les honneurs. Le piqué est assez bon et les détails bien présents, une performance rare pour un modèle à 200 euros. Bien entendu, les choses se gâtent en basses lumières où l’on remarque que le lissage gomme de nombreux détails. Dans ces mêmes conditions, l’autofocus du G5 est également à la peine et a du mal à faire le point. Même chose en vidéo où il est vite dépassé sur les mouvements rapides. Dommage car la stabilisation se montre tout à fait efficace.
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