Monster Cable Beatbox : la promesse
D’après Dr. Dre, les gens « n’entendent pas la musique ». Du moins, la précision est utile, pas comme le voudraient les artistes quand ils conçoivent l’œuvre originale. Pour combler le fossé qui existe entre ce que le public reçoit et l’intention première de l’enregistrement, le célèbre producteur de rap et de R’n B, a conçu la gamme Beats. Après des casques arceau et intra-auriculaire, c’est au tour de la station iPod de passer entre les mains du bon Docteur. L’appareil a été conçu en partenariat avec Ammunition, une agence de San Francisco, qui s’est inspirée du design industriel, afin d’aller droit à l’essentiel.
Monster Cable Beatbox : la réalité
C’est une boîte imposante, couverte d’un revêtement noir mat qui lui donne un air martial, on aurait envie de dire tout en muscles. La grille protégeant des deux haut-parleurs boomers et les deux tweeters de devant est en acier. L’ensemble est bien assemblé et offre une impression de robustesse.
Une poignée est creusée dans le corps de l’appareil sur le sommet. Cela aide à soulever les 6 kg que pèse cet engin qui est plus transportable que véritablement portable. D’ailleurs, il faudra aussi trimbaler un gros transformateur externe de 1,3 kg. Pire, nous sanctionnons d’un carton rouge cet indispensable accessoire qui consomme déjà 5 watts avant même que la Beatbox n’émette le moindre son !
Un son typé, précis et puissant
La Beatbox est faite pour délivrer de grosses basses bien percutantes. Bonne surprise, ces mêmes basses restent dans tous les cas maîtrisées et aucun grésillement parasite n’est à déplorer. C’est d’autant plus important que, hormis un bouton de volume circulaire et caoutchouté à l’extrémité droite de l’appareil, aucun réglage de tonalité, y compris sur la petite télécommande fournie, n’est possible. De fait, le travail d’égalisation nous apparaît très bon et ne cantonne nullement la Beatbox aux styles de prédilections du bon Dr. Dre. Pour le classique, par exemple, la dynamique sonore fait merveille et les basses aident les timbales à se faire bien entendre. En haut du spectre sonore, une certaine précision est aussi de rigueur grâce aux deux tweeters. Ces derniers permettent aux aigus de bien percer au sein du mix, quel que soit, encore une fois, le style de musique.
Nos mesures techniques corroborent nos impressions auditives. En premier lieu, et c’est absolument primordial pour un appareil de cette classe, le son ne sature pas (ou pratiquement pas), y compris à fort volume. Sur l’oscilloscope, la courbe reste bien nette. Ensuite, la bande passante mesurée de 35 à plus de 19 000 hertz reflète la large tessiture de la Beatbox. Dans le détail, la courbe marque une grosse bosse dans les basses (surtout de 40 à 110 hertz) et un bon maintien de la pression sonore jusqu’aux 14 000 hertz avec un pic vers les 13 000 hertz. On peut ainsi visualiser le côté « creusé » du son, autrement dit le fait que la Beatbox appuie sur les basses et les aigus en délaissant quelque peu les médiums. En conséquence, le son pourra sembler manquer de chaleur à certains auditeurs et également de douceur ainsi que de nuance tant sa dynamique paraît parfois presque exagérée.
Sans fioriture aucune !
Quel est donc ce cache de caoutchouc à l’arrière, marqué d’un « Wireless module » ? Renseignements pris auprès du constructeur, la mystérieuse prise accueillera un adaptateur Bluetooth (voire nous précise-t-on, un module compatible avec d’autres types de réseaux sans fil) en préparation. Reste bien sûr qu’à ce tarif, une fonction Bluetooth déjà intégrée aurait été de bon aloi.
Sinon, n’espérez pas trouver une quelconque fonction réveil ou radio sur ce dock d’ailleurs dépourvu de tout affichage. Comme y invite la marque, le mode d’emploi consiste à placer la Beatbox dans un coin de la pièce pour bénéficier de la réflexion des ondes sonores sur les murs, à monter le volume et à faire la fête !
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