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Test : Misfit Beddit, les dessous des couettes n’ont plus de secret pour lui

Le Misfit Beddit est un drôle de capteur à installer sur votre matelas, et qui veut tout savoir de notre sommeil. Agitation, ronflements, rythme cardiaque, respiration : les données sont complètes… et précises.

L'avis de 01net.com

Misfit Wearables Beddit

Les plus

  • + Le concept

Les moins

  • - Rien

Ergonomie et conception

3.5 / 5

Equipement

4 / 5

Performances

4 / 5

Fonctions

3 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 19/03/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Misfit Wearables Beddit

Compatibilité Android, iOS
Voir la fiche complète

Misfit Wearables Beddit : la promesse

Le Beddit de Misfit est un capteur qui se présente sous la forme d’une bande à poser sur votre matelas, sous le drap housse. Une fois en place, il analyse la qualité et la durée de votre sommeil… et un autre détail qui fâche : vos ronflements. Assez dubitatifs quant à la précision de la chose, nous l’avons mis à l’épreuve pendant une semaine. Voici notre verdict.

Misfit Wearables Beddit : la réalité

Le Misfit Beddit est un produit surprenant dès le premier contact. Un module bourré d’électronique, accolé à une lamelle de plastique… comment un dispositif aussi simple peut-il bien servir à mesurer votre fréquence cardiaque ? D’autant que le Beddit n’est jamais en contact avec la peau : il s’installe sous le drap-housse, ce qui ajoute alors une épaisseur de tissu, voire deux si l’on porte un pyjama (tee-shirt ou autre vêtement) pour dormir.

Pour le maintenir en place sur le lit, la “sangle” plastique dispose d’un adhésif double face qui lui permettra de tenir bien en place sur le matelas. Si vous avez le sommeil agité, ou pire, si vous transpirez la nuit, il n’est pas dit que celui-ci soit efficace très longtemps.

Toujours du côté de l’installation, notez que la bande plastique mesure environ 60 cm. Premier cas de figure : vous bougez peu la nuit, pas problème. Deuxième hypothèse : vous aimez squatter tout l’espace de votre lit double, il y a des chances qu’il y ait “des trous” dans les mesures. Dernière situation : c’est sous la contrainte de votre moitié qui squatte votre moitié (de lit) que vous n’occupez qu’un petit espace et dans ce cas de figure, le capteur ne doit surtout pas être en contact avec deux personnes en même temps.

Pour fonctionner, le Misfit Beddit doit être alimenté. Le long câble d’environ 1,7 m devrait suffire pour rejoindre la prise (ou la multi-prises) la plus proche. Indiquons que le Beddit ne consomme vraiment pas grand-chose. Nous avons mesuré seulement 0,1 watt, qu’il soit connecté en Bluetooth à votre smartphone, ou non. Le fait de le laisser brancher en permanence devrait être indolore sur la facture d’électricité.

Des mesures finalement assez précises

Pendant notre période de test, nous avons bien essayé de prendre le Beddit en défaut, notamment en portant un tee-shirt assez épais pendant la nuit. Cela ne s’est ressenti que très légèrement sur la précision des mesures de fréquence cardiaque. Afin d’évaluer la fiabilité des données, nous avons porté la montre connectée Epson Pulsense PS500, intégrant une capteur de fréquence cardiaque que nous avons déjà jugé très précis lors des tests.

Ci-dessus, une capture d’écran issue de l’interface de la montre Epson. Ci-dessous, une capture de l’application mobile Misfit Beddit et de la fréquence cardiaque relevée la même nuit.

Comme vous pouvez en juger par vous-même, les deux appareils relèvent sensiblement les mêmes fréquences aux mêmes heures. Par exemple, on voit bien qu’à environ 4h30 du matin, tous deux affichent un rythme d’environ 54 ppm. Moins évident à lire sur ces graphiques peu détaillés (on aurait aimé qu’il soit possible de zoomer ou de déplacer un curseur pour avoir des indications précises sur cette “timeline”), on parvient à lire qu’à 23h, les pulsations sont bel et bien d’environ 72 ppm comme l’indique l’application Misfit Beddit. Aussi, nous l’avouons volontiers : nous sommes plutôt bluffés par la prestation du Beddit.

L’analyse des phases de sommeil est cette fois-ci laissée à l’interprétation de l’application. D’ailleurs, pour que celle-ci s’en sorte le mieux possible, nous nous sommes couchés particulièrement tôt (environ 22 h) afin de voir à quel moment chacune des applications considérait que nous nous étions endormis. Avec la montre Epson, on voit très bien la phase de décontraction s’amorcer, mais la phase de sommeil ne démarre que vers 23h. Une donnée assez juste selon nous, nous nous sommes bien endormis entre 23h30 et 00h30. Pour enclencher la surveillance sur le capteur Beddit, il faut passer par l’application et cliquer sur l’icône « dormir ». La suite se fait automatiquement suivant la logique de l’application, définie donc par le constructeur. On remarque ici que le graphique indique que nous nous sommes levés juste avant de nous endormir, là encore, cela colle avec la réalité.

À la fin de la nuit, l’application donne une note (ici 85) correspondant à plusieurs critères : la durée du sommeil (elle est définie sur 8h par défaut) , les ronflements ou encore votre niveau d’agitation.

De l’analyse du sommeil jusqu’au réveil

Pour identifier vos phases de ronflements, synonyme également d’un mauvais sommeil, le Beddit utilise le micro du smartphone. Ainsi, celui-ci doit rester à proximité ; une contrainte, peut être, pour certains. Le capteur est également capable d’analyser votre respiration en interprétant les mouvements de la cage thoracique. Une autre donnée importante qui permettra d’identifier, par exemple, si vous ne souffrez pas d’apnée du sommeil. Mais la précision de cette mesure, trop dépendante de la qualité du micro de votre mobile, est à prendre avec des pincettes.

L’application pourra également utiliser votre smartphone comme un réveil matin intelligent. Une fois l’heure de réveil renseignée, Beddit vous tirera du lit au moment le plus opportun, à savoir lors d’une phase de sommeil léger.

Nous avons été peu convaincus par cette dernière fonction : le réveil ayant systématiquement sonné à l’heure pile à laquelle nous l’avions programmé. Et les rares fois où la fonction SmartAlarm est intervenue, nous n’étions pas spécialement mieux « luné ». Du coup nous avons fini par désactiver cette fonction.

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