Après un Pro 6 au bon rapport qualité-prix, Meizu lance une déclinaison plus grande et plus puissante. Avec son écran de 5,7 pouces Amoled, le Pro 6 Plus veut rivaliser avec les Huawei P10 Plus ou Samsung Galaxy S7 Edge, dont il partage une partie des attributs. La partie photo a été largement revue pour intégrer un nouveau capteur de 12 mégapixels. Le tarif est loin des premiers prix puisqu’il faut débourser 549 euros pour se l’offrir… tout en renonçant à la compatibilité avec les fréquences 4G à 800 MHz, très présentes chez l’opérateur SFR.
Sobre et bien fini
Esthétiquement, le Pro 6 Plus est strictement identique – excepté par la taille – à son petit frère. Pour autant, il n’y a pas de raison de s’en plaindre. Malgré son manque d’originalité, le design du fabricant chinois reste sobre et séduisant. A l’arrière, on retrouve le capteur photo, le flash et le logo de la marque. A l’avant, Meizu place un bouton principal physique / capteur d’empreintes digitales sous l’écran. La tranche inférieure abrite le connecteur USB Type-C ainsi que la prise jack.
Dans l’ensemble, le style du Pro 6 Plus n’est pas très différent de celui du OnePlus 3T, son principal concurrent. Bien que plus classiques que celles de son rival – le bouton d’alimentation n’est pas strié, les finitions sont très acceptables pour un smartphone vendu à ce tarif. On apprécie également le poids du Meizu, qui se limite à 158 grammes. Un chiffre strictement identique à celui du OnePlus, pourtant plus petit. Les deux smartphones partagent aussi leur très faible épaisseur (7,3 mm). A défaut d’être audacieux, le Pro 6 Plus est élégant, léger et agréable à prendre en main.
La qualité d’affichage au rendez-vous
En bon rival des appareils haut de gamme, l’appareil est équipé d’un écran de 5,7 pouces Amoled Quad HD qui offre une haute résolution de 515 ppp. Comme toute dalle basée sur cette technologie, le taux de contraste est presque infini. De son côté, la luminosité de 445 cd/m² livre un bon confort de lecture. A l’allumage, les couleurs peuvent être corrigées pour ceux qui désirent un rendu plus chaleureux. En matière de qualité d’affichage, difficile de faire beaucoup de reproches au Pro 6 Plus.
On retrouve l’interface Flyme OS, basée sur… Android Marshmallow. Un défaut de taille pour un appareil haut de gamme. La surcouche de Meizu se distingue par l’intégration de la fonction retour au bouton principal. Un mode de fonctionnement que nous apprécions beaucoup et qui a été repris par Huawei sur son P10. On retrouve aussi la fonction 3DPress, équivalent du Force Touch d’Apple. Mais contrairement à ce qui se fait sous iOS, seules les applications Meizu répondent aux différents niveaux de pression. Autant dire que l’usage reste très anecdotique. Le Touch Flyme OS conserve aussi ses défauts, à commencer par une série d’applications impossible à désinstaller. On regrette enfin un design vieillissant, qui mériterait d’être repensé.
Puissant, mais pas trop
Au quotidien, l’interface logicielle s’est montrée réactive, notamment grâce au processeur Exynos 8890 (le même que sur le Samsung Galaxy S7 Edge) cadencé à 2 GHz, fonctionnant avec 4 Go de mémoire vive (64 Go de stockage). De son côté, le capteur d’empreintes digitales est réactif, comblant l’une des lacunes du Pro 6.
En jeu, nous avons constaté quelques différences entre le Pro 6 Plus et le Galaxy S7 Edge. Profitant d’une cadence supérieure (2,3 GHz), le second s’est révélé sensiblement plus performant. Tous les jeux ont pu tourner sur le Meizu, mais nous avons parfois dû renoncer à une partie de la qualité graphique pour assurer une bonne fluidité. Ce fut notamment le cas sur Riptide GP : Renegade. Ces impressions sont cohérentes avec les résultats de nos benchmarks, qui placent le Pro 6 Plus derrière tous ses principaux concurrents. L’appareil est moins performant que les S7 Edge et P10 Plus, mais il est aussi devancé par les Xiaomi Mi5s Plus et OnePlus 3T. Deux smartphones vendus bien moins cher.
Le Meizu Pro 6 nous avait déçus par son autonomie, la version grand format relève la barre. Malgré une définition d’écran très gourmande, le smartphone a tenu durant près de neuf heures lors de notre test d’autonomie polyvalente. Il se place donc dans la catégorie des bons élèves, capables de survivre jusqu’à la fin des journées les plus chargées.
Des progrès en photo
Meizu a totalement revu sa copie en photo, alors que le Pro 6 accusait là encore quelques faiblesses. Moins ambitieux, il équipe son appareil d’un capteur de 12 mégapixels, avec des pixels de 1,25 micron. La taille est plus importante que la moyenne – mais encore loin des pixels de 1,4 micron du S7 Edge – et doit en principe permettre d’obtenir de meilleurs résultats en basses lumières.
Le pari est plutôt réussi. Même lorsque les conditions sont difficiles, le Pro 6 Plus offre des clichés bien exposés, avec des couleurs réalistes. En revanche, il perd beaucoup en détails, même en plein soleil. Si vous n’utilisez votre smartphone que pour partager des images sur les réseaux sociaux, ce ne sera pas un problème. Si vous envisagez d’exploiter vos clichés en grand format, ce sera plus ennuyeux.
L’application photo ne regorge pas de fonctionnalités, mais elle a le mérite d’être simple à prendre en main. On retrouve le même système de swipe vertical que chez Samsung pour passer du capteur photo principal au mode selfie. La qualité vidéo est correcte mais les séquences souffrent d’importantes distorsions des verticales.
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