Meizu M2 : la promesse
Sur son site, Meizu présente le M2 comme “du haut de gamme accessible aux jeunes”. Avec cette ambition, on attend donc un smartphone capable de tenir la route côté puissance, un appareil photo de bonne facture, le tout accompagné d’un design sans fioriture. L’équilibre et l’accessibilité sont donc les maîtres-mots du fabricant.
Meizu M2 : la réalité
Si les fabricants chinois sont nombreux à avoir copié les iPhone 6 et 6s, Meizu n’a pas oublié l’iPhone 5c – pourtant sorti en 2013. M2 en main, on se retrouve avec une coque en plastique brillant, qui ne respire clairement pas le haut de gamme. Mais les finitions sont correctes et la prise en main très agréable. Les boutons d’alimentation et de volume sont idéalement placés sur la tranche droite, conférant à ce format 5 pouces une très bonne facilité d’usage à une main. Contrairement au smartphone en plastique de chez Apple, l’appareil photo est centré, au haut du dos. Notons que le M2 est proposé en bleu – celui que nous avons reçu à la rédaction, gris et blanc pour ceux qui désirent un peu plus de sobriété.
Une surcouche dépaysante mais bien pensée
Avec un taux de contraste de 948:1 et une luminosité de 436 cd/m², l’écran 5 pouces HD – et non Full HD comme indiqué sur le site de Meizu – est dans la moyenne de ce qu’on obtient sur la plupart des smartphones. En plein soleil, il pourra montrer ses limites mais les angles de vision restent très confortables, avec des couleurs bien conservées. Son format relativement réduit n’en fait de toute façon pas un appareil sur lequel on aura enviede regarder de longues vidéos. Globalement, la dalle est agréable à utiliser. En revanche, le traitement anti-rayures ne semble pas d’une grande efficacité. Il faudra donc prendre soin de son M2 ou opter pour un film protecteur.
On retrouve côté logiciel la surcouche Flyme, qui peut s’avérer assez déconcertante, du moins dans un premier temps. Comme souvent sur les appareils chinois, le tiroir d’application n’est pas au programme. Les icônes sont donc réparties dans des dossiers sur différentes pages, comme sur iOS. Le menu des paramètres est complètement revu, avec une barre latérale permettant d’accéder aux différentes rubriques. Rien de transcendant, mais un peu troublant au départ. Surtout, vous aurez beau chercher les boutons dédiés au “multitâche” et au “retour” aux abords du bouton Home, vous ne les trouverez pas. Pour revenir en arrière dans une appli ou un menu, il suffit de toucher le bouton principal, sans appuyer dessus. Un balayage vers le haut à partir du bas de l’écran ouvre la partie multitâche, avec la liste des applications ouvertes.
Si l’idée n’est pas nouvelle chez Meizu, on apprécie toujours autant cette audace qui porte ses fruits. Nous en convenons, c’est une affaire de goût, mais nous nous y sommes rapidement habitués et avons apprécié la simplicité de la chose. Parmi les autres bonnes idées, on retiendra les différents gestes pour déverrouiller le smartphone – double tap sur l’écran pour réveiller l’appareil – qui permettent par exemple d’ouvrir l’application photo en dessinant une lettre de l’alphabet sur l’écran éteint. Une option pas très originale mais qui a le mérite de fonctionner de façon plus fiable que sur d’autres smartphones, parfois beaucoup plus chers.
Correct en photo, bon en vidéo
Le processeur du Meizu M2 ne fait pas de ce smartphone un monstre de puissance. Et à ce prix là, c’est bien normal. On retrouve un Mediatek MT6735 (quatre coeurs) cadencé à 1,3 GHz, avec 2 Go de mémoire vive. En stockage, il reste 11,5 Go sur les 16 Go initiaux, après installation de l’OS et des applis constructeur. Une fiche technique correcte, qui se matérialise par une utilisation assez fluide malgré quelques ralentissements constatés lors de la prise de photos. L’écran tactile se révèle pour sa part assez précis et réactif. Si les joueurs exigeants regarderont du côté des modèles plus haut de gamme, ceux dont l’utilisation est plus classique devraient être satisfaits. On retrouve cette même constance dans les performances liées à l’autonomie. Lors de nos tests, le M2 a tenu 14h25 en communications, 8h24 en surf Web, 7h45 en lecture vidéo et 7h09 en autonomie polyvalente. Pour faire simple, l’appareil tiendra la journée, mais pas plus.
Toujours à l’image du reste de l’appareil, la partie photo est plutôt réussie, notamment lorsque la lumière est bonne. Les 13 mégapixels permettent d’obtenir des clichés relativement détaillés, malgré un léger manque de piqué et de contraste. Mais surtout – et c’est plutôt rare pour un smartphone venant d’Asie, le traitement logiciel est modéré. On obtient ainsi des couleurs assez réalistes et pas trop poussées artificiellement. En basse lumière, c’est nettement moins bon, avec beaucoup de grain et des contours assez grossiers. La bonne surprise vient en revanche de la vidéo (Full HD), fluide, stable, et qui gère bien la lumière.
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