Medion Erazer X7843 (MD99978) : la promesse
Medion nous revient avec un nouvel Erazer. En avant-propos, rappelons simplement que la marque est allemande, propriété du chinois Lenovo, et qu’elle possède un catalogue de produits high tech fourni (GPS, tablettes, etc.) dans lequel figurent aussi des PC. Qu’ils soient portables ou de bureau, beaucoup ciblent les joueurs. Ils sont baptisés “Erazer”. Le dernier en date, baptisé X7843, est un modèle « nomade » de 17,3 pouces.Truffé de composants taillés pour assurer dans tous les jeux du moment, il est vendu 1800 euros (chez CDiscount, en cours de réapprovisionnement). A raison ? Notre avis sur la question.
Medion Erazer X7843 (MD99978) : la réalité
Ne jamais se fier à un PC d’apparence sobre et vendu plus de 1500 euros. C’est généralement le plus énervé ! Et ce n’est pas l’Erazer X7843 de Medion qui nous contredira. En effet, pour son poulain, l’allemand a opté pour un boîtier noir, recouvert d’une matière peau de pêche. Avec une allure furtive, teintée d’aérodynamisme, l’ensemble est souligné par des lignes un peu cassées et anguleuses. Comme bon nombre d’autres PC d’ailleurs ! Même son gabarit ne le « trahit » pas. Les dimensions de ce portable sont dans la norme des autres machines « nomades » à écran 17,3 pouces et ce avec 3,6 cm d’épaisseur au maximum et un poids qui se cantonne à 3,6 kilos, adaptateur secteur exclu (1 kilo à lui tout seul !).
Les aspirations « gaming » de la bête se retrouvent par touche. A commencer par les deux bandes bleues positionnés sur le capot (un peu mou) de l’appareil qui – en plus – s’illuminent dès que le bouton « Power » est enfoncé. Puis, le clavier rétroéclairé vend presque la mèche car son quatuor de touches « Z, Q, S, D » est gravé de petites flèches rouges, celles-là même qu’on utilise pour se déplacer le plus usuellement dans les jeux.
Mais, bien entendu, c’est lorsqu’on étudie la fiche technique que la vérité éclate au grand jour : oui, l’Erazer X7843 est un bon (gros) joueur. Un joueur bardé de connecteurs en tout genre : quatre prises USB 3.0, trois sorties vidéo (un HDMI plein format, deux mini DisplayPort), trois prises audio dont une S/PDIF et une prise réseau Ethernet.
Wi-Fi ac et Bluetooth 4.0 sont également de la partie mais, l’absence de prise USB Type-C se fait cruellement remarquer sur une machine de ce prix.
Un affichage à la hauteur
On commence la revue de détails par l’écran 17,3 pouces. Ce dernier est équipé d’une dalle IPS recouverte d’un revêtement mat. Une bénédiction pour tous les joueurs qui s’amusent des heures durant, dans des endroits très éclairés et vecteurs de parasites lumineux susceptibles d’entraver la bonne expérience de jeu.
Soumis à notre sonde de test, la dalle se révèle de bonne qualité. La luminosité atteint le score très correct de 351 cd/m2 et le taux de contraste, lui, se stabilise à 975:1. Un résultat tout à fait honorable également. Dans les jeux ou dans les films, les zones lumineuses ressortent bien sans être « brûlées » et les endroits obscurs sont, eux aussi, bien rendus sans trop tirer sur le gris. On apprécie également que le rétroéclairage soit relativement progressif afin de pouvoir l’affiner avec précision suivant ce qu’on regarde à l’écran (texte, vidéo, jeux, etc.)
Carton plein sur la configuration
Parlons justement de tout ce qu’on peut faire avec cet Erazer. On y trouve un processeur Intel Core i7-6700HQ (quatre cœurs à 2,6 GHz), 16 Go de mémoire DDR4, un SSD de 256 Go pour les applis et les jeux souvent utilisés, un disque dur de 1 To pour le stockage et une carte graphique GeForce GTX 980M (en version 8 Go GDDR5). Bref, la suite Office (non fournie au passage) tourne sans souci. Tout comme Tétris ou le Pong.
Plus sérieusement, avec ce très beau cocktail de composants, il est possible de faire tourner des applis de production photo et vidéo ainsi que des jeux. Plein de jeux. Des plus récents aux plus anciens sans oublier ceux qui arriveront à la fin de l’année.
Concrètement, nous avons fait une séance de gaming plutôt musclée dans les souterrains de The Division (d’Ubisoft), avec les options réglées sur le niveau « Haut » dans la définition native de l’écran, et la machine conserve un débit de 60 images par seconde (ips), même quand les ennemis et les effets visuels sont nombreux à l’écran.
Dans Rainbow Six, on flirte sans souci avec les 110 ips et, dans Counter-Strike : GO ou DoTA 2, le palier des 150 images par seconde est allégrement dépassé. Pour les jeux actuels, donc, aucun écueil. En revanche, pour les jeux futurs (ceux de 2017), sans doute faudra-t-il quand même avoir la main un peu mesurée sur certains détails et effets pour éviter de déclencher l’ire de la ventilation. Car, celle-ci est capable de « hausser la voix » jusqu’à 48,7 dB, on a connu plus discret.
Des entrailles évolutives et ventilées
Après avoir enlevé l’arrière de l’Erazer, on comprend mieux pourquoi les ventilateurs sont aussi audibles. Ils sont au nombre de trois et avec de fines pales ! Deux assurent le refroidissement de la carte graphique et un, à part, se charge du processeur Intel. A noter, les deux réseaux de caloducs ne communiquent pas entre eux, ce qui est plutôt une bonne chose pour dissiper les calories.
En outre, le morceau du boîtier protégeant les composants est parsemé de petits coussins adhésifs de pate thermique et d’une couche de cuivre fine qui concourent aussi à contenir les montées de mercure sur les composants. D’ailleurs, lors de notre séance de The Division bien musclée, nous avons relevé que la température montait assez vite à l’intérieur de la machine (mais sans throttle) et se ressentait particulièrement bien sur le dessous du boîtier (53°C en moyenne).
Quid des possibilités d’amélioration de cet Erazer X7843 ? En préambule, signalons qu’une petite étiquette indique que le boîtier est de conception Clevo, un fabriquant de PC portable barebone familier des connaisseurs. En effet, cette marque pense ses machines afin que l’utilisateur puisse y implanter de nombreux composants, différents, selon leurs besoins. Ainsi, la carte mère est taillée en conséquence et peut donc accueillir deux barrettes mémoires supplémentaires, pour passer la capacité de 16 à 32 Go.
De plus, on note qu’un emplacement pour SSD au format M.2 (SATA) est vacant, de quoi rajouter un peu de stockage à haute vitesse dans la machine.
Le disque dur « traditionnel » peut, lui-aussi, être démonté et troqué contre un plus rapide (celui présent étant un modèle 5400 tours/min) ou un modèle de plus forte capacité voire… il peut être échangé contre un SSD au format « classique ». En clair, les possibilités d’évolution sont assez étendues et permettront aux plus bricoleurs de pouvoir mettre les mains sous le capot pour améliorer encore un peu plus les performances déjà conséquentes de la machine.
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