Dans le catalogue Medion, il y a les Erazer X pour les gamers qui veulent de la puissance à gogo et les Erazer P, pour ceux qui se contentent des jeux actuels n’ayant besoin que d’une quantité raisonnable de ressources pour bien tourner. Le modèle à écran 15,6 pouces que nous avons eu en test entre dans cette seconde catégorie, est exclusivement vendu sur le site de la FNAC et il est garanti deux ans par Medion. Revue de détail.
Avec l’Erazer P6661, Medion ne fait pas dans l’excentricité. Le boîtier porte le noir et alterne entre plastique un peu granulé et revêtement lisse. Ce dernier est majoritairement présent sur le dos de l’écran et adore les traces de doigts. Il suffit d’empoigner le PC à pleine main quelques minutes pour laisser du travail à la police scientifique pour quelques jours.
Côté mensurations, au plus haut, écran fermé, l’Erazer accuse une épaisseur de 2,8 cm et le poids global de l’engin s’élève à 2,2 kilos. Auquel il faut ajouter les presque 550 grammes du chargeur secteur. Rien qui n’empêche toutefois son propriétaire de l’emmener en balade, confortablement installé dans un sac à dos.
Un rapide coup d’œil sur les flancs de l’appareil permet d’apprécier la connectique plutôt complète. Elle se compose de quatre prises USB (2 USB 2 et 2 USB 3), de deux sorties vidéo (HDMI et VGA), d’une prise réseau Ethernet ainsi que d’une entrée jack combinant la sortie stéréo et l’entrée micro.
N’oublions pas de mentionner la présence du graveur DVD et du lecteur de carte SD, situé sur le devant de l’appareil. Enfin, le module Wi-Fi ac (et Bluetooth 4.0) répond présent, bien évidemment.
Ecran mat Full HD présent, rétroéclairage clavier absent
Compte-tenu du prix très serré, Medion ne peut pas implanter certains classiques du monde du gaming. Par exemple, le clavier n’est pas rétroéclairé et se contente de touches un peu bruyantes dont le toucher ne nous laissera pas un souvenir éblouissant.
Les sensations de glisse du touchpad sont bonnes mais, comme ce dernier risque d’être rapidement remplacé par une souris externe, ses qualités ne sont pas forcément celles qu’on a envie de mettre en avant.
Reste l’écran 15,6 pouces. Medion a eu le bon goût d’opter pour un modèle mat dont la dalle Full HD (1920 par 1080 pixels) utilise la technologie d’affichage IPS. Donc, peu importe l’inclinaison de l’écran, l’image ne se déforme pas.
Nos premiers tests, à l’œil nu, nous apprennent que la colorimétrie n’est pas très fidèle. Cela se remarque notamment quand les décors des jeux sont très arborés. Les nuances de vert ne sont pas toujours exactes et manquent de punch.
Techniquement, le taux de contraste est bon (954:1) mais la luminosité n’est pas au rendez-vous. Notre sonde de test a mesuré 250 cd/m2 en moyenne (sur 5 points). Empiriquement, c’est assez peu pour un PC de jeu. Cependant, pour rester sous la barre des 700 euros, quelques sacrifices ont dû être faits et la présence d’une dalle IPS est déjà une bonne surprise.
Un processeur d’ultraportable dans un PC de gaming ?
Pour pouvoir faire tourner des jeux vidéo comme les MOBA ou certains titres en ligne plébiscités depuis des années ou dans les LAN Party, il n’est pas nécessaire d’avoir un monstre de puissance. Medion propose donc une configuration mesurée, construite autour d’un processeur Intel Core i5-6200U, 6 Go de mémoire DDR3 et, pour le stockage, un disque dur de 1 To.
Le choix du processeur « basse consommation » peut, de prime abord, surprendre. C’est une puce pour les PC ultraportables, et non pour les machines de jeux. En fait, Medion opte pour cette référence afin d’embarquer un système de refroidissement moins complexe et moins costaud. Un modèle plus élaboré aurait, en effet, eu une incidence sur le prix final. Les plus optimistes diront que c’est aussi un moyen de limiter les nuisances sonores (38,9 dB max. mesurées).
d’unLa présence du disque dur classique permet également de ne pas faire grimper la facture. Ce dernier accuse des performances vraiment moyennes, qui plombent les scores obtenus dans nos tests analytiques (PC Mark 8).
De la bonne 3D sous condition
Pour jouer la partition vidéoludique, Medion mise sur la GeForce GTX 950M de Nvidia, une carte graphique vraiment milieu de gamme. Celle-ci parvient à afficher plus de 60 images par seconde, en Full HD, avec pas mal de détails, dans nos jeux de tests. Ceux-ci ont les mêmes exigences en ressources que Counter-Strike : GO, DoTA 2 ou encore World of Warcraft.
En revanche, dans The Division, avec les réglages par défaut (tous réglés sur « Bas »), la GTX 960M ne parvient pas à afficher plus de 35 images par seconde (ips) en moyenne. C’est très juste : la fluidité n’est pas garantie à tous les coups. Et quand on applique les réglages que nous utilisons usuellement pour éprouver les PC de jeu, la carte peine à afficher plus de 20 ips. C’est l’une des deux raisons qui explique que la note “Performance” de l’Erazer soit si basse. L’autre raison, c’est que ce PC est jeté dans l’arène de PC gamers déjà testés par nos soins (comme le XMG P507), généralement bien plus puissants et qui incarnent les maîtres-étalons dans notre échelle de notation.
Cependant, rassurez-vous, le jeu reste possible ! Il faut simplement accepter de baisser la définition d’image pour que la carte reprenne son souffle. Coup de chance, la dalle 15,6 pouces le supporte assez bien. Ainsi, jouer en 1366 par 768 pixels offre l’avantage de constamment rester à 50-60 ips dans les jeux récents, avec les détails réglés entre « Bas » et « Moyen ». Avec ces mêmes réglages, dans les titres plus anciens, le plafond des 100 ips est atteint relativement souvent : aucun ralentissement à l’horizon !
Clôturons ce chapitre technique par l’endurance de l’Erazer P6661. Bien que ce ne soit pas un critère majeur de choix pour ce type de PC, il est bon de noter qu’en lecture vidéo, l’appareil tient 3 heures 41 et, en utilisation polyvalente, un peu plus de 3 heures.
L’évolution passe par le changement
Sans surprise, les possibilités d’évolution de l’Erazer sont inexistantes. Ou, plus exactement, il faut nécessairement “remplacer” pour “améliorer” : installer jusqu’à 16 Go de mémoire est possible tout comme troquer le disque dur par un modèle plus véloce. Voire un SSD d’entrée de gamme pour booster significativement les performances globales de la machine.
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