Materiel.Net Nano : la promesse
Materiel.net, site de vente en ligne spécialisé dans l’équipement high-tech, propose un large choix de PC, des plus sages au plus déraisonnables, assemblés par ses techniciens. Parmi leurs dernières créations figurent le Nano. Si cette machine est de petite taille, elle promet de grosses performances pour répondre aux besoins des joueurs. A noter, il est proposé sans OS, à 1700 euros et, pour les besoins des tests, nous avons installé Windows 10.
Materiel.Net Nano : la réalité
Oubliez les clichés. Tous les PC pour joueurs ne sont pas obligatoirement des monstres imposants, tape à l’oeil, aux lignes racées, renfermant des configurations dernier-cri, mises en valeur par des jeux de lumière pas toujours de bon goût. La preuve, ce Nano de Materiel.net est sobre, de petite taille (38 x 21 x 25 cm) et peut trouver sa place à peu près n’importe où dans la maison. Idéal, donc, pour ceux qui manquent de place dans leur chambre ou leur studio.
Format Nano, composants normaux
Le boîtier Fractal Core 500 ici utilisé offre un agencement interne assez impressionnant pour sa taille. L’alimentation est au format classique (ATX), tout comme la majorité des autres composants. Seule la carte mère est de toute petite taille, au format mini-DTX. Et on ne peut que saluer le montage très propre des techniciens de Materiel.net. Rien ne traîne, les câbles sont agrégés entre eux avec des serres-câbles et si vous souhaitez faire quelques ajustements supplémentaires, d’autres sont livrés dans le carton.
On continue le tour du propriétaire et, bonne surprise, de gros filtres à poussière sont aimantés sur deux des trois parois internes de la machine.
En dessous du boîtier, un autre filtre amovible est présent. Il est situé au niveau du ventilateur de l’alimentation et limite là encore les intrusions de saletés. On apprécie la chose, qui nous évitera de passer notre temps à ouvrir la machine pour la nettoyer.
La face avant est garnie de deux prises USB 3, d’une entrée micro et d’une sortie stéréo, pratique pour connecter des clés USB ou encore un casque.
A l’arrière se trouve tout d’abord un gros ventilateur, chargé d’expulser tout l’air chaud de la machine, ainsi que le reste de la connectique de la carte mère.
Materiel.net a eu le bon goût de choisir un modèle de plateforme intégrant un module Wi-Fi garni de deux antennes.
Un moteur V8 camouflé dans une citadine
Le moteur de la machine se compose d’une carte mère MSI Z170I Gaming PRO AC qui accueille un processeur Intel Core i7-6700K de la génération Skylake. Pour refroidir les quatre cœurs cadencés à 4 GHz, c’est un système de watercooling Corsair H60 qui est mis à contribution, moins problématique à intégrer dans le petit espace qu’un haut ventilateur « classique ».
Côté mémoire vive, c’est à nouveau Corsair qui est choisi et fourni deux barrettes de 8 Go DDR4. Pour le stockage, un SSD Samsung 850 EVO de 250 Go et un disque dur de 2 To (Seagate) sont à disposition.
En revanche, Materiel.net fait l’économie d’un lecteur optique. Dommage ! C’est un tort de considérer que le « tout dématérialisé » est devenu la norme. Encore beaucoup de joueurs n’ont pas accès à Internet à Très Haut Débit, et n’ont donc pas de quoi télécharger des jeux depuis les serveurs de Steam, Uplay, Origin ou encore Battle.net. Ils installent donc leur jeu depuis les DVD achetés dans le commerce.
On termine par la partie graphique qui donne son nom à la machine. Il s’agit de la Radeon R9 Nano d’AMD, une déclinaison des cartes R9 Fury sorties l’été dernier. De taille réduite, elle parvient à donner le change dans les jeux de façon étonnante. Ainsi, avec nos traditionnels jeux de test, simulant le rendu de jeux actuels en DirectX 9, 10 et 11 (première génération), elle débite entre 200 et 282 images par seconde sur un écran Full HD (1920 par 1080 pixels).
En revanche, lorsqu’on lui soumet les moteurs graphiques et les textures beaucoup plus élaborés des titres comme The Division, Far Cry Primal, Rainbow Six Siege d’Ubisoft ou encore Hitman de Square-Enix, les scores sont moins astronomiques. Dans les trois premiers jeux, en Full HD, les résultats s’échelonnent 69 et 160 images, les plus hauts scores étant obtenus en rendu « moyen », les plus bas, en « ultra » selon les standards du jeu. En clair, on joue sans problème et dans d’excellentes conditions. Sur Hitman, le résultat est beaucoup moins… brillant : à peine 60 images par seconde, toujours en Full HD, avec des détails réglés sur « haut » et/ou « ultra » en rendu DirectX 11.
Consommation et nuisances sonores maîtrisées
Place maintenant à notre duo de choc « wattmètre-sonomètre » et à nos logiciels reproduisant des phases de calculs intenses afin de mettre les composants à genoux. Après plusieurs minutes d’intense activité, l’air chaud est expulsé en quantité, mais aucune erreur liée à l’échauffement n’est à déplorer.
Du côté de la consommation, Materiel.net annonce 45 watts au repos et 255 watts à pleine charge. Nous, nous avons mesuré 38 watts dans le premier cas et plus de 290 watts dans le second. Quelques watts de plus ou de moins, peu importe, l’énergie requise reste tout à fait raisonnable. Enfin, côté nuisance, à 50 cm du boîtier, le bruit ne dépasse pas 37,5 dB. C’est correct là aussi.
Un petit boîtier très évolutif
L’un des derniers bons points du Nano réside dans sa capacité à pouvoir être amélioré. Ainsi, il est possible d’ajouter le lecteur optique manquant à l’appel ou encore un SSD supplémentaire (ou un disque au format 2,5 pouces) juste en face du premier. Besoin d’encore plus d’espace de stockage ? Pas de souci, un disque dur additionnel peut venir prendre place à l’intérieur du Core 500. Cependant, pour éviter tout impair ou mauvais placement, se reporter au manuel du boîtier est vivement recommandé.
Et si la puissance graphique vient à manquer, sachez qu’il est possible de faire rentrer des cartes 3D bien plus longues que la Nano et ce, sans que cela gêne ou torde les prises du bloc d’alimentation de 550 watts.
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