Microsoft Surface 2 32 Go : la promesse
Mise à jour du 10 avril 2014 :
Après moult rumeurs, la version 4G de la Surface 2 de Microsoft est officiellement annoncée. D’ores et déjà précommande sur le Microsoft Store, la Surface 2 (4G) (c’est son nom) sera commercialisée au prix de 659 euros, en version 64 Go. Les ardoises 10,6 pouces de Microsoft seront disponibles dans les magasins Fnac, Darty et Boulanger à partir du 25 avril. Techniquement, aucun autre changement n’est annoncé. Les offres OneDrive (anciennement SkyDrive) et Skype décrites dans le test ci-dessous restent -bien sûr- d’actualité.
Parution initiale du 5 novembre 2013 :
Chère, lente et trop lourde, c’est peu de dire que la première Surface de Microsoft nous avait déçu. Et ce d’autant plus que la finition matérielle était proprement excellente – quelle misère de voir un tel potentiel gâché ! Surface revient donc dans une version 2.0, qui a la double tâche de faire oublier les errements initiaux de Microsoft et de grignoter des parts de marché à l’iPad et à la horde de tablettes Android. Pas une mince affaire… Voyons cela en détails.
Microsoft Surface 2 32 Go : la réalité
Deux différences matérielles majeures distinguent la Surface 2 de son aïeule : une définition d’écran qui passe de 1366 x 768 à 1920 x 1080 points (Full HD) et une nouvelle plateforme matérielle basée sur la puce Nvidia Tegra 4. D’un côté on obtient –enfin !- une définition d’écran moderne, plus à même de tenir son rang dans la compétition, de l’autre on évite cette fois les ralentissements intempestifs. Comme lors de l’écriture du présent article : sous Surface première du nom, les caractères n’apparaissaient qu’au ralenti sous Word, un phénomène des plus désagréables et corrigé sous Surface 2.
Matériel soigné, excellente autonomie mais toujours un peu lourde
Rien à dire quant à la qualité de finition, la Surface 2 est un bel objet. On n’est pas encore au niveau d’un iPad, mais Microsoft maîtrise très bien ses processus de fabrication. Le capot arrière, qui permet à la tablette de se tenir debout toute seul offre désormais deux paliers d’inclinaison, ce qui est un plus puisqu’elle s’adapte ainsi à l’usage – bureautique ou vidéo essentiellement.
Quant à l’autonomie, elle est très bonne, aussi bien en vidéo – presque 13 h ! – qu’en navigation Web : plus de 11 h, de quoi faire face à une journée de travail.
Malheureusement, Surface 2 reste un peu lourde avec ses 676 g sur la balance. D’autant plus lourde que le nouvel iPad Air ne fait que 478 g pour à peu près la même taille d’écran et une définition d’image… supérieure (2048 x 1536 points). 200 g de moins qui comptent, notamment en mode cocooning où l’on tient la tablette dans ses mains les soirs d’hiver en regardant des vidéos de chats sur YouTube…
Espace de stockage : les bons et mauvais côtés
Comme avec la première mouture de Surface, certains consommateurs crieront à l’arnaque au stockage. Pourtant estampillée « 32 Go », la version de la tablette que nous avons testée n’affiche que 25,2 Go à cause de la partition de restauration. À cela il faut retrancher l’espace occupé par le système et les logiciels de base, ce qui ne laisse finalement que 17,5 Go à l’utilisateur…
En contrepartie, Surface 2 intègre – contrairement à l’iPad – un emplacement Micro SDXC qui laisse la possibilité d’ajouter jusqu’à 64 Go d’espace de stockage. À cela s’ajoute la vraie prise USB 3.0 qui permet de brancher une clef USB, voire un disque dur externe pour peu que celui-ci soit alimenté. Microsoft a pensé ici aux utilisateurs PC et offre ainsi une plus grande polyvalence à sa Surface 2. Et surtout une plus grande facilité d’usage que l’iPad puisqu’il suffit de copier les fichiers (musiques, photos, vidéos, etc.) comme sur un ordinateur et non pas via un logiciel lourd et contraignant comme iTunes.
Atouts et handicaps logiciels
La nouvelle Surface 2 embarque avec elle 200 Go de stockage en ligne sur SkyDrive, gratuit pendant deux ans, et un an de communications gratuites sur Skype (à destination des téléphones fixes uniquement). Avec cette nouvelle version 4G, l’utilisation de ce stockage en ligne devrait être plus agréable.
A cela s’ajoute la suite Office livrée gratuitement. Si c’était une révolution à la sortie de la première Surface, depuis Google a sorti sa suite Office en ligne et Apple a annoncé la gratuité de sa suite bureautique iWorks. Microsoft garde le très gros avantage de la compatibilité forcément garantie avec les documents Office – qui plaira aux professionnels – mais perd désormais l’avantage de la gratuité.
Windows RT oblige on perd la compatibilité avec les logiciels traditionnels de Windows et il faut désormais passer par le Store pour installer ses programmes. Ce magasin en ligne se remplit petit à petit et on trouve désormais des programmes tels Evernote, mais on est très (très) loin de la logithèque d’Android et iOS. Et puis au rang des handicaps, on pourrait parler du système en lui-même, Windows RT.
Windows RT
Grâce à un processeur plus puissant, Windows RT tourne enfin plus rapidement et se révèle suffisamment réactif. En tous points semblable à Windows 8, Windows RT est un système compilé pour les processeurs basses consommation et offre ainsi une meilleure autonomie que les versions Surface Pro embarquant un vrai Windows.
Tous les goûts sont dans la nature mais, pour notre part, nous n’aimons pas vraiment Windows 8 et donc, in fine, RT. Non pas que le système ne soit pas stable – il l’est – mais l’ergonomie mixte tactile/clavier, l’appel des fonctions et la logique générale du système sont souvent mal pensés. On finit toujours pas s’en sortir, mais c’est au prix de tâtonnements que l’on ne saurait connaître sous le système iOS des iPad, voire même sous Android.
Chers accessoires
En tant que tablette pure, Surface 2 est très inférieures aux alternatives iPad et autres tablettes Android. C’est avec son clavier rétroéclairé (qui fait aussi office de smartcover) que Surface 2 prend tout son sens, se payant le luxe d’offrir un niveau de productivité approchant presque un vrai PC portable. Las, ce clavier – nécessaire selon nous – coûte un petit bras : 120 euros pour la version Touch, 130 euros pour la version Type, celle que nous vous recommandons puisque s’approchant le plus d’un « vrai » clavier. Loin de tenter de séduire son public avec des prix mesurés, Microsoft se la joue Apple quant au tarif de ses accessoires. Seulement voilà, n’est pas Apple qui veut – même les détracteurs de la pomme se doivent de reconnaître que son aura lui permet de vendre.
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