Apple MacBook 2,26 GHz Unibody : la promesse
Avec ce nouveau MacBook, Apple se fixe clairement deux objectifs. Fournir un portable d’entrée de gamme digne des MacBook et iBook, qui l’ont précédé et également faire en sorte que cette machine soit capable de coller aux performances de ses grands frères les MacBook Pro. Histoire de corser le tout, le MacBook Unibody passe sous la barre des 900 euros. Alors à lire la fiche technique, l’appareil semble complet et apte à assurer le spectacle. Quid de la réalité?
Apple MacBook 2,26 GHz Unibody : la réalité
Depuis son introduction en 2007, le MacBook n’avait pas changé d’apparence. Même design soigné et résistant, qui, pourtant, au fil des ans montrait des faiblesses. Au niveau des bordures avant et latérales, par exemple, là où la partie supérieure qui maintient le clavier et la coque se rejoignent, les fissures et craquelures sont fréquentes en cas d’usage intensif. Le renouveau apporté par la coque Unibody devrait résoudre ce problème. Toute la partie supérieure n’est qu’une seule et même pièce. Le fond suit la même voie. Monobloc, il peut s’ouvrir à l’aide d’un petit tournevis et intègre la batterie. Ce qui semble d’ailleurs limiter l’échauffement gênant des genoux. Un regret, Apple a supprimé le témoin de charge de la batterie pourtant si pratique quand on veut savoir où en est l’autonomie sans allumer son Mac.
Manque et absence
Et puisqu’on en est au regret, citons-en deux de plus. Le premier est le fait que ce MacBook, destiné au grand public, ne propose que deux ports USB. Certes, il offre le Bluetooth de série pour brancher une souris, mais c’est parfois un peu léger quand on jongle avec des clés USB, une imprimante filaire et… un lecteur de cartes multimédias. Car, c’est le deuxième regret, Apple «oublie» d’intégrer un lecteur de cartes SD alors qu’il a enfin sauté le pas sur ses MacBook Pro et iMac. Si on peut penser que les propriétaires des modèles Pro auront des appareils pro, qui utilisent plutôt le Compact Flash, il est quasi évident qu’un détenteur de MacBook possède un appareil à carte SD. Pourquoi cette absence? On ne se l’explique pas. Rien ne le justifie. Surtout quand on voit que la moindre épave PC d’entrée de gamme en a un. Du coup, disons-le tout net, ce manque coûte son coup de coeur à cet appareil. Le très bon pavé tactile multitouch déjà rencontré sur les MacBook Pro n’y changera rien, aussi bon soit-il.
Autonomie de première
Et c’est d’autant plus dommage que pour le reste, ce MacBook réussit un quasi-sans-faute. A commencer par l’autonomie. Si au cours de nos quelques jours de test, nous n’avons pas atteint les sept heures promises (en bureautique avec la luminosité d’écran réduite de moitié), les résultats figurent dans le panthéon de la mobilité. Premier résultat: 3h50 d’autonomie en lecture DVD (écran en plein luminosité, son à mi-puissance). Une performance qu’on peut saluer avec un certain enthousiasme, d’autant que la batterie recharge à plein en un peu moins d’une heure trente. Pour nos tests d’autonomie en usage courant: YouTube, chat, musique dans iTunes, surf sur le Web, saisie de texte et consultation d’e-mails, nous avons atteint en moyenne 4h20 d’autonomie avec une luminosité d’écran ajustée au maximum au départ, puis diminuée pour éviter l’éblouissement car la nuit tombait. Au delà de ces bonnes performances, notons que l’indicateur de durée de vie de la batterie est impressionnant. Lancer une vidéo YouTube, l’indicateur chute. Coupez la vidéo, il remonte quasiment immédiatement. Cela vous permet d’adapter vos usages en fonction du temps qu’il vous faut tenir, le cas échéant. En saisie simple de texte, on arrive à plus ou moins 6 h d’autonomie. Mais le MacBook ne peut être résumé à une machine à écrire…
De la puissance en réserve
Car, en ce qui concerne, la puissance, la configuration indiquée sur le papier tient largement la route au quotidien. Avec son Core 2 Duo, cadencé à 2,26 GHz, il assure suffisamment de puissance pour les encodages vidéo et audio, ainsi que pour toutes les opérations quotidiennes requérant un peu de puissance. Il se montre même 1,5 fois plus rapide que le dernier MacBook en date pour la conversion vidéo. Il gagne aussi énormément à embarquer 2 Go de Ram par défaut. Ce sont essentiellement les usages comme Photoshop qui en tirent parti. Là encore, il assure un gain de puissance d’une quinzaine de pour cent par rapport au modèle précédent. Si ces chiffres sont imputables en grande partie à la puissance matérielle, il ne faut pas oublier que Snow Leopard (Mac OS X 10.6) est le fruit d’un travail d’optimisation.
Côté jeux, le MacBook n’est évidemment pas une référence. Il est toutefois capable de faire tourner tout à fait honorablement des jeux assez anciens sur Mac OS X et quelques jeux plus récents sous Windows 7. Left 4 Dead sera jouable si on ne cherche pas la fluidité absolue. Si Snow Leopard reste évidemment son terrain de prédilection, le MacBook Unibody est à l’aise en terre «windowsienne».
A titre indicatif, sous Windows 7, ce MacBook obtient un indice de performance de 5,3 sur 7,9. La note globale étant bien entendu grevée par la puce graphique. A noter également que les pilotes pour Windows livrés sur le disque d’installation de Snow Leopard (Mac OS X 10.6.1, en l’occurrence) ne fonctionnent pas tous sous Windows 7. C’est notamment le cas de la puce Wi-Fi. La légende veut qu’Apple et Microsoft se détestent cordialement, mais ne soyons pas dupes, n’auraient-ils pas pu travailler un peu plus main dans la main pour offrir les pilotes adéquats?
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.