Apple MacBook Pro 15 pouces avec écran Retina 512 Go : la promesse
Depuis 2008, autant dire une éternité, le MacBook Pro conservait le même design. Séduisant certes, mais dont on avait presque fini par se lasser. Surtout, le form factor impliquait des mises à jour par petites touches, sans vraiment de changement en profondeur. Si le design classique existe encore, au moins pour cette génération, au travers des MacBook Pro 13 et 15 pouces nouvellement mis à jour, la vraie « rupture » vient du MacBook Pro 15 pouces avec écran Retina. Le nouveau portable haut de gamme d’Apple – 2 899 € pour la version testée ici – naît des cendres du portable pro 17 pouces d’Apple, et ce n’est pas anecdotique. Portrait et test d’un Mac, qui est une petite refondation.
Apple MacBook Pro 15 pouces avec écran Retina 512 Go : la réalité
Avant même le nouveau design, plus fin (1,8 cm) et plus léger (2,02 kg, soit quelques grammes de moins que le MacBook Pro 13 pouces classique), c’est l’écran Retina qu’on veut contempler. Est-il aussi bluffant qu’on l’imagine ? Réponse concise : oui. Réponse détaillée : oui. Lumineux, à plus de 300 cd/m2, il offre un taux de contraste épatant de 1 023:1. Si nous n’avons pas pu vérifier, par des tests, l’assertion d’Apple, indiquant que les reflets sont réduits de 75 % sur la dalle brillante, nous avons pu constater à l’usage qu’il y a effectivement une véritable amélioration.
Ceux qui, à raison, ont toujours rechigné à adopter une dalle « vitrée » peuvent changer d’avis. L’absence de reflet permet de profiter pleinement de la qualité de la dalle, les presque 5,2 millions de pixels affichent des polices de caractères aux contours parfaits, comme jamais, des images détaillées, aux zones ombrées précises, aux limites nettes.
Très haute définition à la carte
La résolution, adaptable selon cinq réglages dans les Préférences système de Mac OS, peut passer d’un très gros plan en 1 024 x 640 pixels à un équivalent 1 920 x 1 200 pixels. Par défaut, la résolution est de 1 440 x 900 pixels, comme sur les anciens MacBook Pro 15 pouces, à la différence que la précision est bien meilleure… La résolution native de 2 880 x 1 800 pixels n’est jamais vraiment utilisée, sauf dans les jeux ou si vous vous amusez à installer Windows via Boot Camp. Les polices de caractères sont alors très nettes mais bien trop petites pour la plupart des utilisateurs.
Si, en adoptant des résolutions plus faibles sous Windows vous encourez le risque de voir les textes crénelés et les icônes baver, ce n’est évidemment pas le cas sous Mac OS X. Apple a en effet retravaillé son OS et une bonne partie de ses applications (grand public et professionnelle) même si nous avons pu observer quelques oublis deci delà. Voilà pour l’écran, revenons un peu au nouveau boîtier.
Connectique modernisée
Après avoir supprimé le lecteur optique sur son ultraportable MacBook Air pour réduire l’encombrement intérieur, Apple saute le pas sur un de ses ordinateurs professionnels. Pour mémoire, la société de Cupertino a été parmi les premières à se débarrasser du lecteur de disquette devenu obsolète. Est-ce à dire que désormais les installations et les sauvegardes peuvent se passer d’un support physique ? Le Mac App Store et iCloud sont deux réponses faites par Apple à cette interrogation.
Non seulement tout passe par une connexion réseau, mais celle-ci devra se faire en Wi-Fi (a,b,g et n), car le port Ethernet a été sacrifié. Pas tant sur l’autel de la compacité, que sur celui de la connectique haut de gamme. Deux ports Thunderbolt (cuivre) sont de la partie, pour brancher théoriquement jusqu’à six périphériques en chaîne sur chaque. Des adaptateurs Thunderbolt permettent de connecter des écrans, des disques durs FireWire 800 ou des câbles Ethernet (29 euros).
Apple a également (enfin) sauté le pas de l’USB 3.0. Deux ports seulement sont présents, mais offrent donc ce qui se fait de mieux en terme de connectique. Si on oublie évidemment l’eSata, absent chez Apple et discret en général. En revanche première sur un Mac portable, un port HDMI est intégré. Pratique pour les présentations ou la lecture de fichiers HD sur un grand écran…
Une configuration professionnelle
Mais la modernisation de la gamme ne s’arrête pas à la connectique. Enfin, le MacBook Pro, avec le modèle Retina, est équipé d’un disque dur SDD de série, 256 ou 512 Go, alors qu’Apple ose encore servir des disques à 5 400 tours/minute sur les MacBook Pro classiques. Les performances sont donc évidemment au rendez-vous. Il est ainsi possible de lire plusieurs flux HD concomitamment sans que le disque ne semble broncher. Fini les ralentissements rageants.
En revanche, il vous faudra faire votre choix sur la capacité du disque avant l’achat, car il sera impossible de changer les composants, soudés ou collés, une fois la configuration arrêtée. C’est le prix à payer pour la compacité et le design. Si on peut l’envisager sans trop d’arrière-pensée sur un MacBook Air, c’est plus difficile à accepter sur une machine professionnelle qu’on fait, habituellement, évoluer au fil de sa vie…
Les 8 Go de Ram – extensibles à 16 Go ! – sont également soudés à la carte mère. On se réjouit en tout cas qu’Apple n’ait pas fait les choses à moitié. 8 Go, c’est une quantité de mémoire vive confortable pour la plupart des usages : Photoshop, Illustrator, etc. En revanche, les plus exigeants voudront sauter le pas des 16 Go, ce qui leur coûtera 200 euros supplémentaires, chez Apple, puisqu’il n’y a, a priori, plus d’autres fournisseurs possibles.
Performances quotidiennes dopées
Le Core i7, Ivy Bridge, fait tourner ses quatre cœurs à 2,6 GHz, avec la possibilité de les doper jusqu’à 3,6 GHz de manière ponctuelle grâce à la technologie Turbo Boost. De fait, tous les tests liés au système d’exploitation et qui sollicitent le processeur ont montré un gain d’environ 50 % par rapport à la génération précédente de MacBook Pro 15 pouces, notamment pour les déplacements, la duplication ou la prévisualisation de fichiers lourds. Avec des logiciels comme iPhoto ou Garageband, on gagne respectivement 10 et près de 70 % sur différents traitements d’images et sur l’encodage de fichiers audio.
Du répondant pour les pro
Sur l’ensemble des applications et outils professionnels avec lesquels nous réalisons des tests, Final Cut Pro X, Photoshop CS6, Cinebench, etc. nous avons observé un gain de performances d’environ 16 %. Des résultats de loin supérieurs à ceux de la dernière génération de MacBook Pro 17 pouces que nous avions pu tester, sous Snow Leopard 10.6.6. Nous avons en effet obtenu un ratio x5 avec les nouveaux portables d’Apple.
Même en terme d’autonomie, le MacBook Pro 15 pouces Retina prend le meilleur sur son illustre ancêtre, réputé pour la longévité de sa batterie. Nous avons mesuré ainsi presque 5 heures en lecture vidéo HD et, entre 6 heures et 6h30 en usage « bureautique » plus classique. Les différences s’expliquant surtout par des variations dans l’éclairage de l’écran, du clavier et par la sollicitation de la carte graphique NVIDIA GeForce GT 650M (1 Go de mémoire vidéo dédiée) en lieu et place de la puce intégrée Intel HD 4000, bien plus économe, mais moins puissante.
Même pour les jeux mais pas à fond
La carte Nvidia devrait tenir le choc pour les montages vidéo un brin lourds, même avec plusieurs flux HD décodés simultanément. Il ne faudra toutefois pas vous étonner si votre MacBook Pro se met alors à ventiler, ce qu’il fait assez régulièrement de toute manière. Et si la GT 650M n’est pas une carte de gamers acharnés, elle s’est plutôt bien sortie de nos différents tests vidéoludiques. Elle a ainsi affiché une fluidité tout à fait honnête (plus ou moins 30 images par seconde) dans sa résolution native, de 2 880 x 1 800 pixels, rappelons-le, ce qui laisse une belle marge de progression quand on passe en « simple » Full HD. Ne lui en demandez toutefois pas trop.
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