Un design impeccable
Dans la gamme du constructeur de Cupertino, le MacBook Pro a toujours été synonyme de puissance à emporter. Plus encore depuis l’avènement des puces Apple Silicon qui ne cessent de surprendre par leur efficacité depuis leur généralisation. Malgré cette montée en charge progressive, rien ne change pourtant en matière de design. Ce MacBook Pro M4 Pro de 2024 est similaire aux précédentes ; à savoir un parallélépipède minimaliste de 1,55 cm d’épaisseur, 31,26 cm de largeur et 22,12 cm de profondeur. L’appareil apparaît presque encombrant par rapport au 1,13 cm d’un MacBook Air, mais c’est pourtant l’une des machines les plus compactes du marché si l’on considère la puissance de sa puce M4.
Notre version de test, équipée d’une puce M4 Pro et de 48 Go de RAM et 2 To de mémoire (3 989 euros avec l’option écran nano-texturé, 2 899 euros dans sa version de base) affiche 1,60 kg sur la balance (contre 1,14 kg pour une version Air). La différence semble minime, mais se fait cependant bien sentir lorsqu’il s’agit de le transporter tous les jours dans son sac à dos. On reste là malgré tout dans un ordre de poids parmi ce qui se fait de mieux actuellement.
Trois ports Thunderbolt et 16 Go de mémoire pour tous
Fidèle à ses préceptes, Apple a doté la machine d’une finition absolument impeccable ; aussi bien les matériaux que l’assemblage respirent la qualité. La finition « noir sidéral » de notre exemplaire de test est élégante et n’accroche pas les traces de doigts. Sur la tranche droite prennent place quatre ports : le rassurant MagSafe 3 pour l’alimentation (qui se décroche facilement si l’on se prend les pieds dans le fil du chargeur), un port jack audio 3,5 mm et deux USB-C. S’ils ne supportent que le Thunderbolt 4 (40 Gbit/s) sur la version entrée de gamme, notre modèle les rend compatibles avec le Thunderbolt 5 qui monte jusqu’à un débit plus qu’appréciable de 120 Gbit/s. Ils sont également compatibles USB 4 (40 Gbit/s).
Sur la tranche droite, on trouve un port HDMI 2.1, un lecteur de cartes SDXC toujours aussi pratique pour les photographes et vidéastes et un troisième port USB-C doté des mêmes compatibilités que les deux premiers. Mais en plus de l’USB 4 et du Thunderbolt 5, ces trois ports permettent de connecter au MacBook Pro deux écrans externes jusqu’à 6K à 60 Hz. Une combinaison est aussi possible en connectant un écran 6K 60 Hz à un port Thunderbolt et un écran 4K 144 Hz via HDMI. Enfin, ce dernier supporte aussi bien un écran externe 8K à 60 Hz qu’un modèle 4K à 240 Hz. Notons d’ailleurs que ces trois ports Thunderbolt sont désormais disponibles aussi sur la version d’entrée de gamme, permettant d’y connecter au moins deux moniteurs. Au rayon des bonnes nouvelles pour cette version la plus abordable du MacBook Pro (1 899 € avec 512 Go de stockage), il est enfin doté de 16 Go de mémoire, Apple ayant compris que les 8 Go de la version de l’année dernière étaient carrément chiches.
Le confort de l’écran nano-texturé du MacBook Pro M4 Pro
Quand on ouvre l’écran de la bête, on constate que le clavier rétroéclairé est disposé sur un fond noir, pour mieux le distinguer du MacBook Air. La course des touches est toujours aussi bien étudiée et ultra réactive, c’est un vrai plaisir que de saisir du texte sur cette machine. Et autant dire que le trackpad est du même acabit : spacieux, proposant une glisse parfaite, tandis que le retour haptique à deux niveaux d’intensité simule parfaitement le clic sans avoir à utiliser de mécanisme fragile. Comme d’habitude, c’est donc du tout bon que propose Apple ici, grâce à une ergonomie éprouvée.
L’écran Liquid Retina XDR provoque lui aussi son petit effet, plus encore dans sa version nano-texturée dont était équipé notre modèle de test. Cette option à 170 euros, tout de même, évite tout reflet intempestif et l’on a vite fait de s’y habituer, le retour à notre MacBook Air habituel qui en est dépourvu l’atteste.
Avec une définition de 3 024 x 1 964 pixels, cette dalle mini-LED de 14,2 pouces propose une résolution de 254 pixels par pouce. Si elle n’est toujours pas OLED, elle affiche toutefois des performances plus qu’excellentes selon les mesures du Labo de 01net.com : le contraste est infini, la luminosité moyenne de 589 cd/m², tandis que le pic lumineux en HDR a été constaté à 1649 cd/m², soit la meilleure valeur des ordinateurs portables testés par nos soins ! Avec en plus un très bon Delta E de 3,09 (en dessous de 3 l’œil humain ne constate aucune dérive colorimétrique), cet écran est donc un modèle de choix pour travailler dans un confort et une fidélité absolus.
Notre avis sur la spatialisation audio et la caméra de 12 mégapixels
Du côté de l’audio non plus, Apple n’a pas fait dans la dentelle. Cachés derrière les perforations de part et d’autre du clavier, les six haut-parleurs, dont des woofers à annulation de force, font leur effet. Bien entendu, les fréquences basses restent, à notre avis, les parents pauvres du form factor des ordinateurs portables, mais force est de reconnaître que des bas médiums aux aigus, ce MacBook Pro fait forte impression. Plus encore en matière de spatialisation, notamment grâce à la prise en charge des mixages Dolby Atmons. On entend clairement les objets sonores sortir des limites physiques de la machine. Pour ceux qui voudront se passer du système embarqué, il est bien évidemment possible de streamer du contenu audio (et vidéo) via AirPlay 2 grâce au Wi-Fi 6E (802.11ax), Apple n’ayant malheureusement pas jugé bon d’implémenter le Wi-Fi 7 à sa machine haut de gamme. Le Bluetooth 5.3 est en revanche quant à lui bien de la partie.
Dans l’encoche située tout en haut de l’écran — si certains continuent de la trouver étrange, elle s’oublie vite —, c’est enfin une caméra de 12 mégapixels qui prend place.
Un bond en avant par rapport aux anciens modèles. La qualité s’en ressent effectivement, même si le système Center Stage (qui suit le sujet dans ses mouvements) zoome dans l’image et la dégrade forcément un peu, faisant apparaître un léger bruit numérique là où il n’y en a que très peu sur la captation originale.
À droite, la qualité de la webcam légèrement dégradée par Center Stage.
Le M4 Pro, plus performant que le M3 Max sur (presque) tout
On attendait également beaucoup du M4 ici dans sa version Pro, plus musclée que la version d’entrée de gamme, épaulé sur notre machine de test par 48 Go de mémoire. Son CPU 14 cœurs en utilise 10 pour la performance et 4 pour la haute efficacité énergétique, tandis que son GPU de 20 cœurs est apte à gérer le ray tracing. Enfin, 16 cœurs sont dédiés au Neural Engine. Et autant dire que la société de Cupertino continue de marquer les esprits avec cette nouvelle itération, en augmentant les performances des puces de sa division Apple Silicon, comme le confirment les tests du 01Lab.
Sur Geekbench 6 single-core et et plus encore en multi-core, il se paye tout simplement le luxe de dépasser le M3 Max de l’année dernière que nous avions pourtant déjà considéré comme étant un véritable avion de chasse.
Sur Cinebench 2024, il obtient un score de 1 702 points, contre 1 526 points pour le M3 Max de 2023.
Seule la partie graphique marque le pas face aux 40 cœurs dédiés du M3 Max, avec 69 720 points sur Geekbench GPU contre 91 286 points pour son ainé surpuissant. Malgré tout, ses capacités ray tracing sont aptes à faire tourner les jeux AAA, ne manque plus qu’une réelle politique d’Apple dans le domaine du jeu vidéo pour en profiter pleinement.
À pleine charge, notons que les ventilateurs se font clairement entendre, mais permettent de limiter la température maximale de la machine à 42,8°, pour une consommation maximum de 71 W (cette version M4 Pro du MacBook est livrée avec un adaptateur 96 W).
Les ouïes de ventilation du MacBook Pro M4 Pro.
Enfin, les performances du SSD de 2 To de notre machine de test font mieux que la version très haut de gamme précédente avec 9,1 Go/s en lecture et 4,7 Go/s en écriture (contre 8,4 Go/s en lecture et 4,2 Go/s en écriture pour le MacBook Pro M3 Max).
Test d’autonomie : tout simplement impressionnant
Côté autonomie, la batterie de 72,4 Wh du MacBook Pro M4 Pro autorise des temps d’utilisation entre deux charges toujours aussi appréciables. En utilisation bureautique, on termine sans peine la journée à un peu plus de 50 % de batterie. Le puissant chargeur de 96 W (en option sur la version M4 d’entrée de gamme) autorise quant à lui la recharge rapide en 1 h 30 environ.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.