Apple MacBook Pro Retina 13 pouces 256 Go Core i5 2,4 GHz : la promesse
L’année dernière, Apple offrait un écran Retina a son MacBook Pro 13 pouces. Ce portable « professionnel » d’entrée de gamme semblait encore chercher sa place dans la famille des portables Apple. Hormis son écran Retina, il avait du mal à se différencier du MacBook Air. II lui tenait la dragée haute dans certains domaines, mais s’effondrait dans d’autres, faisant douter de son label “pro”.
La cuvée de fin d’année 2013 maintient évidemment l’écran haute définition, adopte comme il se doit la dernière génération de puces Intel et s’enrichit des autres nouveautés qui ont fait leur apparition sur les MacBook Air et les iMac depuis juin dernier. Toutes ces nouveautés suffisent-elles pour que le MacBook Pro 13 pouces 2013 trouve sa voie ?
Apple MacBook Pro Retina 13 pouces 256 Go Core i5 2,4 GHz : la réalité
Un millimètre et 45 grammes. C’est ce que perd ce MacBook Pro 13 pouces par rapport à son frère de l’année dernière. A 1,8 cm d’épaisseur, il est à peine plus épais que le MacBook Air. Et s’il reste bel et bien plus lourd que l’ultraportable d’Apple, avec 1,57 Kg contre 1,35 Kg (pour le modèle 13 pouces), il se paie le luxe d’être encore plus compact. Son boîtier est large de 31,4 cm contre 32,5 cm pour le MacBook Air, pour une profondeur de 21,9cm contre 22,7cm. Un petit boîtier dans lequel Apple réussit à intégrer un deuxième port Thunderbolt 2.0, deux ports USB 3.0, un port HDMI, un lecteur de carte SDXC et deux micros, comme sur le MacBook Air. Il est temps que la firme de Cupertino retravaille le design de son ultraportable en adoptant une dalle Retina sur un écran éventuellement plus compact, 12 pouces par exemple ! Sur le nouveau MacBook Pro, le cadre de l’écran est à la fois ultrafin et rigide, le boîtier effilé mais solide. Le savoir-faire d’Apple se manifeste une fois encore.
Une dalle splendide
A ce titre, la finition est « ordinairement exceptionnelle », comme le géant américain sait si bien le faire. Le pavé tactile est une réussite, le clavier est ferme et réactif. Et, bien entendu, la dalle Retina est toujours aussi captivante, lumineuse et contrastée, avec sa résolution native de 2560 x 1600 pixels à 227 pixels par pouce. Comme c’est le cas depuis l’introduction des écrans Retina sur les MacBook Pro, il est possible de choisir trois résolutions « adaptées » pour économiser ses yeux ou afficher plus confortablement deux fenêtres à l’écran : 1680 x 1050, 1440 x 900 et 1024 x 640 pixels.
Une configuration solide mais…
Côté processeur, Apple a choisi des processeurs Intel Haswell performants, mais à double coeur seulement, alors que la plupart des applications professionnelles tirent pleinement parties des puces à quatre coeurs. Quoi qu’il en soit, ces nouveaux CPU sont plus puissants que ceux retenus dans le MacBook Air sorti en juin dernier et dans le MacBook Pro 13 pouces lancé l’année dernière. 3DMark Vantage accorde ainsi 10 480 points au MacBook Pro 13 pouces le plus récent, contre 9696 pour son prédécesseur et 8218 points pour l’ultraportable. Autre illustration du gain de puissance apporté par la nouvelle génération de processeurs Intel, sous Mac OS X, l’encodage d’une même vidéo avec Handbrake a pris 2,4 fois moins de temps avec le nouveau MacBook Pro 13 pouces qu’avec son frère aîné.
En revanche, comme son prédécesseur, ce nouveau portable “pro” d’entrée de gamme souffre de l’absence de vraie carte graphique. Le chipset Iris d’Intel affiche des résultats supérieurs à ceux de l’Intel HD Graphics 4000 qui animait l’édition sortie fin 2012. Ce qui n’était, il est vrai, pas très difficile. A en croire 3DMark 11, c’est toutefois quasiment un doublement des performances qu’on peut mesurer. Le nouveau venu affiche un score de 1237 points contre 548 pour son prédécesseur.Pour autant, les jeux autant que les applications professionnelles assoiffées de puissance graphique ne pourront compter sur cette puce. Ainsi, nos tests avec Final Cut prennent ainsi trois fois plus de temps à s’exécuter sur ce MacBook Pro 13 pouces qu’ils n’en ont pris l’année dernière sur le MacBook Pro Retina 15 pouces. Le message est clair, vous êtes un pro, prenez plus gros…
L’arrivée de l’Express
Enfin, côté matériel, on ne pourra que saluer l’adoption du PCIe, qui fait encore plus d’étincelles que sur les derniers iMac que nous avons testés, puisqu’ici Apple propose du tout Flash et pas une solution hybride comme Fusion Drive.
Ainsi, le disque SSD de 256 Go qui équipe ce portable affiche des scores en écriture impressionnants, à 670 Mo/s au maximum, et des vitesses en lecture encore plus époustouflantes avec des pointes à environ 735 Mo/s.Autant dire que tout ce qui sollicite des transferts de fichiers va vite, même si les performances affichées varient presque du simple au double entre une lecture ou écriture séquentielle et une lecture/écriture aléatoire. On reste malgré tout au dessus des 200 Mo/s.
De même, le Wi-Fi lui aussi est dopé avec ce nouveau MacBook Pro. Le 802.11 ac fait son apparition. Nous l’avons testé avec une borne Airport Extreme de dernière génération. Loin du maximum théorique, les débits constatés sont malgré tout très bons à environ 350 Mbits/s, là où le Wi-Fi 802.11n dépassait rarement les 110 Mbits/s.
Les nouveautés logicielles
Enfin, ce MacBook Pro a l’honneur d’être le premier portable d’Apple a être commercialisé avec Mavericks, la nouvelle version de Mac OS X (10.9). On listera rapidement les nouveautés qu’on adopte rapidement, comme si elles avaient toujours été là. Au premier rang desquelles s’illustrent les tags, pour identifier et classer facilement des fichiers, ou les onglets dans le Finder, ce qui évite que les fenêtres soient trop nombreuses, ou encore la meilleure intégration avec iCloud. On trouvera également distrayant et utile l’intégration de Plans dans Mac OS X, qui permet d’établir un trajet sur son Mac puis de l’envoyer à un iPhone ou à un iPad qu’on utilisera comme GPS en voiture, par exemple.
La force de l’intégration
Mais les changements qui comptent sont peut-être les moins visibles. Beaucoup permettent d’économiser le processeur et donc d’allonger la durée de vie de la batterie. Cette optimisation logicielle couplée aux très bonnes performances des puces Haswell permet d’ailleurs à ce MacBook Pro 13 pouces d’afficher presque 8h en lecture vidéo. Soit près de trois heures de plus que son aîné et quasi autant que le MacBook Air de dernière génération. Une fois encore, on a l’impression qu’Apple va devoir retravailler son MacBook Air pour marquer les différences avec son entrée de gamme pro.
En usage “normal”, à savoir bureautique essentiellement, avec tout ce que cela implique de traitement de texte, mail, surf, écoute de musique et lecture de vidéo en ligne, l’autonomie monte même au-delà des 8h. Il faudrait quelques ajustements de luminosité et un usage plus parcimonieux de YouTube pour lui faire atteindre les 9h annoncées par Apple.
Autre amélioration introduite avec Mavericks, le système d’optimisation de la mémoire vive. Un programme inutilisé voit son accès mémoire compressé et libère ainsi de la place pour les autres. Dès lors, les 8 Go de DDR3 sont peut-être superflus sur ce modèle 13 pouces qui est un MacBook Air dopé mais pas suffisamment puissant pour assurer des tâches professionnelles lourdes. A savoir aussi, quand on le sollicite fortement, sa ventilation s’accélère et devient un peu trop bruyante à notre goût, avec des pics à près de 45 dB.
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