Apple MacBook Air 11 pouces 128 Go – modèle octobre 2010 : la promesse
Presque trois ans après ses premiers pas, le MacBook Air revient, refondu, comme le reste de la gamme MacBook, pour coller à son époque. Pourtant, s’il enthousiasme sur de nombreux points, comme la première génération des ultraportables Apple, il souffre d’un positionnement étrange, qui met en exergue ses défauts. Netbook (de luxe) ou ultraportable ? Pro ou grand public ? A-t-on réellement à faire au digne successeur du PowerBook 12 pouces ? Beaucoup de questions… et des réponses.
Apple MacBook Air 11 pouces 128 Go – modèle octobre 2010 : la réalité
Bel objet, bel outil, splendide tour de design industriel. Le MacBook Air est encore plus fin, plus léger, plus séduisant. Coque et arrière de l’écran Unibody, il est étonnamment solide pour un portable de seulement 1,06 kg. Une solidité évidente qu’il accompagne d’une ergonomie, sans faille, comme toujours. A commencer par l’écran, lumineux et lisible même en plein jour, qui permet d’afficher deux fenêtres (redimensionnées) côte à côte, grâce à son format 16/9 et sa haute résolution 1 366 x 768 pixels.
Netbook de luxe ou ultraportable ?
Mais, ce qui différencie définitivement le MacBook Air 11,6 pouces d’un netbook, c’est son clavier et son pavé tactile. La saisie est remarquablement confortable et n’a rien à voir avec celle imposée par la plupart des netbooks. On peut tout à fait imaginer s’en servir de machine principale – d’autant qu’elle fonctionne aussi bien sous Mac OS X que sous Windows. Le pavé tactile, qui gère les fonctions multigestes (à plusieurs doigts) sous Snow Leopard, est large, précis et réactif. Il donne entière satisfaction.
Ultraportable !
L’intérieur de la bête finit de faire pencher la balance du côté ultraportable. Les Core 2 Duo à faible consommation électrique offrent suffisamment de souplesse et de puissance pour lire des vidéos HD, éditer des photos, avec iPhoto ou Photoshop, et a fortiori surfer, envoyer des e-mails, écrire du texte, etc. Le MacBook Air est bel et bien une superbe machine à écrire du XXIe siècle.
De manière anecdotique, si vous n’êtes pas trop regardant ou pas à la pointe de l’actualité, vous devriez même pouvoir faire tourner quelques vieux jeux ou des jeux plus récents en faible qualité d’affichage.
Mais pas de luxe…
Pour autant, pour bénéficier d’un maximum de souplesse, il sera bon d’opter pour une configuration avec 4 Go de mémoire. Un choix qu’il est obligatoire de réaliser à l’achat, les modules de Ram étant soudés à la carte mère. C’est un premier bémol. Pourquoi alors que la puce graphique est à mémoire partagée ne fournir que 2 Go de base ?
De son côté, l’arrivée du SSD est un vrai plus. La sortie de veille instantanée est effectivement un supplément de confort indéniable et la réactivité des applications au lancement est surprenante. Reste à savoir comment Mac OS X gérera ce nouveau type de stockage sur le long terme. Mais, toujours aussi agréable à utiliser, Snow Leopard n’est pas la source d’inquiétudes ou de petites déceptions.
Pas assez
Apple se réjouit – pas autant que nous – d’avoir enfin intégré deux ports USB dans son ultraportable. Mais, à l’usage, on se dit rapidement qu’il en aurait fallu plus. Notamment quand on découvre que le MacBook Air n’intègre toujours pas de module 3G. La 3G qui incarne pour l’instant encore le symbole de l’ultramobilité ou de l’ultraportabilité. Le Wi-Fi 802.11n et le Bluetooth 2.1 sont des acquis appréciables, mais incarnent désormais le minimum vital. Il faudra donc utiliser son smartphone (iPhone ou non) ou une clé USB 3G.
Autre élément qui aura une répercussion sur l’occupation des ports USB, l’absence de lecteur de carte SD sur les modèles 11,6 pouces. On aurait aimé pouvoir transférer ses données directement depuis sa carte. Il faudra donc passer par un des deux ports USB pour brancher le lecteur de cartes externe. Pour autant dans les faits, vu la finesse de l’ensemble, on ne voit pas trop comment Apple aurait pu glisser un lecteur dans cette coque.
Au détail près
Vient une autre déconvenue. Le clavier n’est pas rétroéclairé. Le MacBook Air n’est-il pourtant pas le Mac, par excellence, qui devrait permettre de travailler partout où on le souhaite, de jour comme de nuit ? Alors, de quoi s’agit-il ? D’une contrainte de design ? La sous-couche du clavier permettant l’éclairage aurait obligatoirement épaissi l’appareil. Ou d’un positionnement ? Seule la gamme des MacBook Pro y a droit, nous a-t-on expliqué.
Dans les deux cas, c’est un défaut qui pénalise le MacBook Air. L’impression qu’un détail essentiel manque au tableau.
Entre deux chaises
Pas pro, donc pas de clavier rétroéclairé… On se demande alors quel est le positionnement du MacBook Air. Grand public ou professionnel ? Eh bien assurément un peu des deux et ni l’un ni l’autre. Si la légèreté peut séduire les deux, si le confort ergonomique emballera professionnels et particuliers, si la réactivité des SSD enthousiasmera les amateurs de réactivité et les pro pressés, chaque camp se verra confronté à ses manques. SD pour le grand public, 3G pour les pro.
Un point devrait les mettre tous d’accord. L’autonomie. Si Apple nous a toujours habitué à tenir le haut du panier, il s’enfonce un peu dans le classement avec cet ultraportable. Nos tests en lecture DivX le donne à trois heures et quinze minutes, là où la norme pour les appareils de ce genre et de ce gabarit est plutôt à quatre heures.
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