Apple Mac mini Core i7 2,6 GHz : la promesse
Le Mac mini d’Apple n’est plus « le Mac à 500 dollars » depuis bien longtemps. Avec cette mise à jour, le prix est même revu à la hausse sur tous les modèles. Notre version de test coûte tout de même 1179 euros. Si Apple joue la carte des derniers processeurs Intel pour assurer l’animation de sa plate-forme de bureau compacte, il y introduit également sa technologie mêlant stockage SSD et stockage mécanique, le tout géré par Mac OS X pour une optimisation dynamique du stockage des données. On trouve également des connecteurs USB 3.0 en plus du port Thunderbolt et de la sortie HDMI. Du tout bon ? Peut-être, même si ce Mac mini 2012 est également moins inspiré en n’augmentant pas systématiquement la quantité de mémoire vive disponible, comme c’est le cas sur les nouveaux MacBook Pro et iMac et en abandonnant la puce graphique dédie d’AMD – certes d’entrée de gamme – pour un chipset Intel. Que donne-t-il dans les faits ? Notre réponse en test.
Apple Mac mini Core i7 2,6 GHz : la réalité
Si extérieurement le Mac mini 2012 ne change pas la recette de son aîné avec un boîtier aluminium compact et joliment conçu, qui passe le lecteur optique par pertes et profits, à l’intérieur, la donne est légèrement différente.
Les changements
Notre unité de prêt est le modèle haut de gamme (à 829 euros, soit 30 euros de plus que le modèle équivalent sorti en 2011), un peu dopée. Elle intègre en effet non seulement l’option Core i7 à 2,6 GHz (100 euros supplémentaires pour abandonner le Core i7 à 2,3 GHz, quadri cœur lui aussi), mais aussi l’option Fusion Drive, pour l’espace de stockage (ajoutez 250 euros). Une bonne nouvelle puisque cela évite d’avoir à supporter les performances souvent décevantes d’un disque mécanique (1 To avec des plateaux tournant à 5 400 tours par minute). Le disque dur de 750 Go à 7200 tours par minute, disponible en option sur le Mac mini 2011, a disparu. On aurait apprécié que ce soit le disque par défaut qui connaisse ce sort. Dommage.
Côté mémoire vive, si la quantité est accrue sur le modèle d’entrée de gamme (de 2 à 4 Go), elle n’a pas bougé sur le modèle haut de gamme et sur notre modèle de test en demeurant à 4 Go. Il existe une option à 8 Go (+ 100 euros) et même 16 Go (+ 300 euros). Un conseil, optez pour au moins 8 Go et achetez votre mémoire en ligne ailleurs que sur l’Apple Store. La trappe sous le Mac mini permet toujours aussi facilement de changer les barrettes de Ram soi-même.
Enfin, on note le retour du chipset Intel. Seul le modèle d’entrée de gamme de la génération 2011 était équipé du HD 3000. Ici, tous abandonnent la puce dédiée AMD Radeon HD 6630 pour l’Intel HD 4000. Une puce qu’on a également croisé dans les nouveaux MacBook Pro 13 pouces Retina, à la différence que dans ces portables elle comptait 768 Mo de mémoire vidéo, contre 512 Mo ici.
Avancées et reculs
De ces changements, ressort évidemment une configuration globalement plus performante, qui assure sans encombre toutes les tâches bureautiques classiques. Le processeur Intel (de génération Ivy Bridge) prend le meilleur notamment pour tout ce qui est encodage vidéo ou conversion de fichiers vidéo lourds. Ainsi avec iMovie, il affiche des performances environ 40% plus rapide (pour l’exportation via QuickTime, entre autres), que son prédécesseur, qui, il est vrai n’était pas autant dopé. En général, la suite iLife se sort très bien de sa rencontre avec cette nouvelle configuration. Garageband affiche lui un gain de près de 35%.
Avec des applications professionnelles, le gain est notable également. Nos applications de filtres sur des images plutôt lourdes (100 et 200 Mo) dans Photoshop bénéficient de l’apport des puces Ivy Bridge. Le gain est alors de près de 30%, il aurait été certainement supérieur si la quantité de Ram avait été portée à 8 Go sur le modèle haut de gamme, par défaut.
Si ce nouveau Mac mini est supérieur à son prédécesseur dans de nombreux domaines, il marque le pas pour les applications gourmandes en ressources graphiques. On pense notamment aux jeux. Ainsi, des titres récents, tels Borderlands 2, tourneront mais avec une définition et des réglages extrêmement dégradés. Autrement dit, le Mac mini qui pouvait passer pour la machine simple à tout faire – sans être une machine de joueurs, c’est entendu – se trouve proportionnellement moins performante pour les jeux au regard du bond accompli par sa configuration au global. La faute à sa puce graphique intégrée.
Côté disque dur, pour finir sur une note positive, tant qu’on recourt à la partie SSD, c’est un nouveau monde qui s’offre à nous. Les performances du disque mécanique du modèle précédent (environ 55 Mo/s en écriture et 90 Mo/s en lecture) sont éclipsées par une partie SSD aussi rapide que celle des MacBook Air de dernière génération, avec des performances à plus de 310 Mo/s en écriture et 415 Mo/s en lecture. Evidemment, ces vitesses ne sont pas atteintes quand les applications ou documents se trouvent sur la partie mécanique de l’espace de stockage.
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