LG Arena KM900 : la promesse
« Un prodige de multimédia »… LG ne mâche pas ses mots quand il s’agit d’annoncer le lancement de son dernier-né, l’Arena KM900. Le mobile s’appuie sur une toute nouvelle interface 3D qu’on devrait retrouver sur les prochains smartphones et téléphones du coréen et, à première vue, son équipement est tout aussi complet que celui de son prédécesseur, l’illustre Renoir.
Bref, l’Arena est extrêmement prometteur mais saura-t-il faire son trou face à l’iPhoneet aux autres Google Phone? Précisons que l’appareil est proposé depuis quelques jours chez SFR à 99 euros pour toute souscription d’un abonnement, soit le prix du smartphone d’Apple en version 8 Go ou du HTC Magic. Notre avis sur la question après l’avoir mis à l’épreuve.
LG Arena KM900 : la réalité
Interface 3D ludique et multipoint
Avec l’Arena, LG a fait un véritable effort en matière d’ergonomie: prise casque standard (3,5 mm), accès aisé à la mémoire interne du mobile (et le cas échéant à celle de la carte MicroSD) via le stockage de masse, verrouillage automatique efficace, accéléromètre pour l’affichage automatique en mode paysage, détecteur de proximité pour éviter de raccrocher involontairement quand on colle le téléphone contre son oreille… La liste est longue mais c’est au travers de la nouvelle interface 3D du constructeur, nommée S-Class, qu’elle s’exprime le mieux.
L’effet 3D est véritablement réussi même si son principal mérite reste la séduction. D’une simple pression, les icônes principales se retrouvent sous la forme d’un cube que l’on peut faire tourner et qui donne accès à quatre interfaces personnalisables dédiées à ses raccourcis vers ses applications préférées, aux widgets mis à disposition par LG, à ses contacts favoris et à son contenu photo et musical favori. L’affichage de ces derniers est extrêmement ludique dès lors que l’on prend la peine d’affecter des photos à ses contacts et de bien taguer sa musique, pochettes d’albums incluses.
L’utilisateur appréciera également le réglage de l’heure et des stations de radio sous la forme d’une molette tactile à faire tourner du doigt. Enfin, rappelons que c’est l’un des rares mobiles, avec l’iPhone, à disposer du multipoint -soit la possibilité de zoomer en écartant ou rapprochant ses deux doigts sur l’écran. Un vrai bonheur pour la navigation Web, d’autant que la réactivité est bien supérieure à celle du Prada II, premier modèle à chatouiller le smartphone d’Apple dans ce domaine.
Un clavier virtuel trop petit
Quelques défauts viennent toutefois faire pâlir l’éclat de ce petit bijou. Pour accéder à la carte mémoire, il est nécessaire de retirer la coque arrière du mobile -pas besoin de l’éteindre heureusement. L’interface tactile se montre relativement réactive avec, de temps en temps toutefois, un petit retard ou une absence de prise en compte qui oblige à s’y reprendre à deux fois. Notons que l’appareil s’est figé deux fois pendant la durée des tests, ce qui a nécessité un redémarrage.
Plus ennuyeux, le clavier virtuel, utile à la saisie des messages, ne nous a pas convaincu. Les touches sont trop petites, même en mode paysage, ce qui multiplie les fautes de frappe. L’écran, il est vrai, est moins grand que celui de l’iPhone ou même que celui du Magic. Et pas question, hélas, d’utiliser un stylet, l’écran tactile capacitif de l’Arena réagissant à la chaleur et l’humidité du doigt. La recherche d’un contact dans son carnet d’adresses n’est pas non plus très aisée. On se prend à regretter le système pratique du Pixon de Samsung qui permet d’accéder rapidement à la lettre Z d’un simple glissement de doigt. Heureusement, il est possible de retrouver facilement à ses contacts favoris via l’interface personnalisable.
Du multimédia mais sans DivX
En terme de multimédia, l’Arena tire son épingle du jeu sans atteindre les prestations photo vidéo du Renoir. Le capteur cinq mégapixels s’avère satisfaisant pour peu que l’on évite les contre-jours ou les ambiances trop sombres. De nombreux réglages sont toutefois disponibles via une interface ludique. On aurait apprécié un bouton permettant de basculer directement du mode photo au mode vidéo -surtout que l’appareil permet de filmer en 720×480 pixels avec une qualité plutôt honorable. Mais hormis ceux de mise en veille et de réglage du volume (se transformant en zoom pour la photo), un unique bouton de raccourci permet de lancer le mode photo. Malheureusement, il ne fonctionne que lorsque l’appareil est sur l’une des interfaces principales. Celui qui écoute de la musique, devra quitter la fonction et revenir à l’un des écrans d’accueil pour activer le mode photo.
Les fonctions de baladeur audio et de radio FM font de l’Arena un baladeur audio tout à fait acceptable. Les interfaces sont soignées, le son très agréable et l’appareil est fourni avec un kit mains-libres équipés d’oreillettes intra-auriculaires de qualité. Seul regret, il n’est pas possible de prendre un appel depuis ce kit, car il est dépourvu de touches de commande.
La fonction de lecteur DviX/Xvid nous a, en revanche, déçue. Contrairement au Renoir, la prise en charge de ce type de fichiers est impossible en natif. Il faut passer par le logiciel de conversion fourni par LG sur le CD, qui redimensionne les vidéos et adapte leur débit d’encodage aux capacités du téléphone. Comptez environ 40 minutes pour un fichier de 700 Mo, voire le double si vous effectuez le transfert du fichier, de l’ordinateur vers le mobile, via PC Suite. Mieux vaut, dans ce dernier cas, utiliser le câble USB ou l’adaptateur carte mémoire SD fourni pour gagner un temps précieux.
Une connectique Wi-Fi appréciable
Bien que doté d’une fonction A-GPS, l’Arena, prêté par SFR, que nous avons testé ne permet pas, semble-t-il, de retrouver son chemin. Il est fourni sans logiciel de type Google Maps et sans logiciel de navigation. Pire, il n’est pas compatible avec le service Find and Go de l’opérateur.
La compatibilité Wi-Fi de l’appareil est, en revanche, appréciable. La connexion est simple, rapide et, surtout, l’utilisateur peut choisir son type de connexion -Wi-Fi ou 3,5G- avant d’établir une session Internet. De quoi éviter facilement les surfacturations intempestives.
Enfin, pour peu que l’on n’abuse pas trop des fonctions multimédias et sans fil de l’Arena, la batterie ne se décharge pas trop vite. Mais il est vrai que c’est tentant, au vu des possibilités offertes par ce mobile. Et dans ce cas, il passera difficilement le cap de la journée.
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