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Test L’Incroyable de Gaya : un vélo cargo électrique sympathique et rassurant

Le nouveau VAE de la marque française se dote enfin de suspensions. Gâté en détails pratiques au quotidien, cette version midtail « Le Court » permet d’embarquer un adulte ou un enfant en fonction de son équipement.

L'avis de 01net.com

Gaya L'Incroyable - Le Court

Les plus

  • + Confortable
  • + Comportement et équipements sécurisants
  • + Géolocalisation et application pratique
  • + Design sympathique
  • + Bonne autonomie

Les moins

  • - Performances limitée du moteur avec deux adultes

Confort & ergonomie

4.5 / 5

Qualité de fabrication

4.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Qualité de l'équipement

4.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

Gaya L'Incroyable - Le Court

Type(s) Ville
Vitesse max. annoncée 25 km/h
Application Mobile Oui
Compatibilité de l'Application Android, iOS
Puissance du moteur 250 W
Voir la fiche complète

C’est avec une curiosité non dissimulée que nous sommes montés sur cette nouvelle génération de VAE Gaya. Il faut dire que depuis sa création en 2021, cette société française spécialisée dans les vélos-cargos a déjà écoulé 7 000 exemplaires de ses deux modèles midtail et longtail (Le Compact et Le Cargo). Les Parisiens en croisent ainsi régulièrement dans les rues de la capitale et le succès a également pris dans d’autres métropoles françaises à l’image de Bordeaux. Bouille sympathique, ergonomie bien pensée et sécurité sont les maîtres-mots de ces vélos qui ont séduit de la sorte beaucoup de primo-accédants. On vous donne notre avis sur L’incroyable de Gaya après plusieurs jours de test.

Gaya L'incroyable Le Court 4
L’Incroyable de Gaya. © JSZ/01net.com

Cette nouvelle version baptisée L’Incroyable est l’aboutissement de la marque qui a pu y intégrer une variété d’améliorations qui ne figuraient pas sur la première version (qui reste au catalogue à un prix plus abordable que son successeur), à commencer par des suspensions avant et arrière améliorant le confort du pilote et de ses passagers. Pour notre test, Gaya nous a prêté durant une semaine le modèle midtail (surnommé Le Court) permettant d’embarquer un siège enfant ou un adulte. Commercialisé à 3 200 euros en version basique, notre exemplaire bénéficiait d’une batterie de plus grande capacité (700 Wh au lieu de 460, cellules Samsung, 200 euros) et d’un kit adulte constitué d’un coussin se fixant sur le porte-bagages (compatible MIK HD) et d’une barre de maintien pour accrocher ses mains durant les trajets (180 euros).

Pensé pour le quotidien 

Question design, L’Incroyable est très proche de son prédécesseur. Du moins dans l’esprit et la silhouette générale reprenant l’aspect col de cygne facilitant l’enjambement (43 centimètres). Toujours en aluminium avec des soudures bien finies, le cadre troque ses tubes ovales et ronds par des barres plus carrées aux coins arrondis. De quoi lui donner un caractère un peu plus affirmé et renforcer sa rigidité. L’ensemble reste compact (175 cm de long) et affiche un coquet poids de 34 kg. Malgré cela, la machine se manœuvre sans trop de difficultés, notamment grâce à une béquille centrale à bascule qui ne nécessite pas trop d’efforts pour être déployée.

D’autres détails pratiques sont disposés un peu partout sur le vélo. Sur la fourche, un antivol AXA permet de neutraliser la roue avant lors des arrêts minute. On peut également y accrocher une chaîne à condition qu’elle dispose d’un embout compatible (disponible chez Trelock ou AXA). La clé unique permet également de déverrouiller la serrure de la batterie. Très sécurisé, le VAE est équipé d’une puce GPS dotée de sa propre batterie (qui se recharge quand on connecte la batterie principale).

On peut ainsi géolocaliser la bicyclette au sein de l’application Gaya, mais aussi la verrouiller. Dans ce cas, l’assistance moteur se bloque et le vélo émet un signal sonore de 105 dB lors de mouvements suspects. Là aussi, la marque a bien pensé la chose, puisqu’un badge NFC permet de verrouiller le vélo sans avoir à lancer l’application, mais simplement en le posant sur la commande située à gauche du cintre.

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La géolocalisation dans l’application Gaya. © JSZ/01net.com

Rassurant sur tous les plans

Question sécurité, Gaya ne fait pas dans la demi-mesure. Le phare LED à l’avant façon scooter présent depuis la première version de leur vélo est très efficace. À l’arrière, le feu intègre une fonction stop qui intensifie l’éclairage dès qu’on freine. Surtout, les deux sont épaulés par des clignotants, désormais parfaitement autorisés (et facultatifs) depuis la promulgation du décret n°2024-1074 en novembre 2024. Une aubaine pour les néophytes et tous ceux qui ne sont pas à l’aise à l’idée de lâcher le guidon pour tendre le bras indiquant sa direction. Ils se contrôlent grâce à des boutons situés sous l’afficheur et un rappel visuel s’affiche sur l’écran pour confirmer leur fonctionnement. Un appui bref les déclenche pour 5 secondes, tandis qu’un appui long verrouille leur clignotement jusqu’à un nouvel appui pour annuler l’action.

Le signalement sonore n’est pas en reste, avec évidemment la classique et obligatoire sonnette, mais aussi un avertisseur électrique émettant un signal de 93 dB. Il est toujours étonnant de trouver un tel système sur un VAE (c’était le cas également sur le Lemmo One), le bruit émis n’étant pas toujours identifié par les piétons comme provenant d’un vélo. Malgré tout, la combinaison des deux systèmes nous a paru utile. La sonnette classique permet simplement de signaler sa présence, tandis que l’avertisseur électrique s’active en cas de danger immédiat ou pour se faire entendre d’automobilistes roulant toutes vitres fermées ; on jongle alors entre les deux en fonction de la situation.

Le freinage n’est pas en reste, grâce aux deux disques hydrauliques Tektro de 180 mm. Malgré le poids de la bête, on s’arrête rapidement et en toute sécurité. D’autant plus que les pneus Kenda adhèrent bien à l’asphalte (mais sont beaucoup moins adapté aux chemins comme en témoigne notre essai périlleux au cœur du bois de Vincennes). 

Roues de 20 pouces pour l’agilité

Avec son tube de selle télescopique et sa potence réglable en hauteur à la volée sans outil, L’Incroyable est destiné à un public mesurant entre 1 m 55 et 1 m 90 ; pratique donc pour être partagé au sein d’un couple par exemple. Avec notre 1 m 80, nous nous sommes sentis tout à fait à l’aise sur ce VAE, d’autant plus que la fourche suspendue (débattement de 70 mm) et le bras de suspension arrière (butée en polyuréthane de 50 mm de débattement) remplissent parfaitement leur office, bien épaulés par une épaisse selle confortable et des roues de 20 pouces équipés de larges pneus de 6 centimètres.

En plus de fournir un bel agrément, ces petites roues sont parfaites pour ce type de vélo relativement lourd. Elles améliorent la maniabilité, notamment à faible vitesse. Malgré son poids, nous nous sommes surpris à nous faufiler sans peine dans la circulation automobile urbaine. D’autant plus que ce Gaya possède une arme fatale : sa gâchette permettant d’atteindre 6 km/h sans avoir à pédaler. Ultra pratique pour lancer le VAE sans tanguer quand on est chargé, le système s’impose vite même quand on le pilote seul. On a vite pris le pli de ne plus s’occuper du rapport enclenché et démarrer avec cette gâchette avant que le pédalage ne prenne le relais.

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Plusieurs options sont accessibles au sein de l’application Gaya. © JSZ/01net.com

Question vitesses, L’Incroyable en propose 7 via un dérailleur Shimano Tourney d’entrée de gamme, piloté par un classique sélecteur à gâchettes. Rien de bien exceptionnel ici en matière de réactivité, mais l’ensemble fait le travail de manière fiable. Et comme le booster de démarrage devient rapidement un réflexe, le dérailleur est finalement peu sollicité.

Notre avis sur le moteur : honorable avec deux adultes embarqués

Nous avons réalisé plusieurs trajets en embarquant une personne adulte à l’arrière de ce nouveau Gaya. Évidemment, lors des premières minutes, il faut s’habituer au fort changement de comportement du vélo. Beaucoup moins agile, il voit aussi sa roue avant être délestée et donc bien plus légère. C’est dans cette situation que l’on apprécie encore plus la gâchette de démarrage, car il serait sinon bien trop périlleux de lancer le vélo à la seule force de la pédale. Après quelques kilomètres, on s’approprie le changement de pilotage (le vélo est conçu pour transporter 170 kg de charge utile). Notre passagère a fini elle aussi par trouver ses marques, les chaussures bien installées sur les cale-pieds.

Nous avons été étonnés par le moteur Ananda placé dans le moyeu de la roue arrière, volontaire, malgré son couple raisonnable de 50 Nm. Même si le capteur de couple manque de progressivité, il est tout à fait agréable à utiliser et ne nous a jamais laissés en rade. Dans les fortes pentes, on peut également se servir de la gâchette de démarrage pour déclencher un booster, portant la motorisation à son assistance maximale. À deux adultes sur une belle côte à 7 % environ, nous avons toutefois eu du mal à dépasser les 10 km/h. Le reste du temps le moteur remplit bien son rôle. Si l’on n’est pas trop chargé et pas trop pressé, on peut même se payer le luxe de rouler avec le mode d’assistance le moins puissant des trois et utiliser la gâchette au démarrage et dans les côtes, de quoi économiser pas mal de batterie à la fin de la journée. 

Pour notre test d’autonomie, nous avons cependant choisi de rouler exclusivement en assistance maximale ; environ un tiers du trajet ayant été effectué à deux adultes. Nous avons ainsi réussi à couvrir une grosse quarantaine de kilomètres grâce à la batterie de 700 Wh. Une belle performance étant donné la charge embarquée sur une quinzaine de kilomètres.

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