LG PV150G : la promesse
Certains constructeurs high-tech jouent sur le côté divertissant des vidéoprojecteurs pour proposer des produits dont les prestations sont loin de celles des modèles de salon. C’est donc dans une catégorie de produits à usage occasionnel que le Minibeam PV150G de LG vient s’installer : les picoprojecteurs. Il s’agit en l’occurrence d’un modèle à éclairage LED qui, techniquement, ne vend pas du rêve, mais serait susceptible de répondre à la promesse d’offrir de jolies projections en situation de mobilité, notamment grâce à une batterie intégrée. Voyons si c’est le cas.
LG PV150G : la réalité
Physiquement, le Minibeam PV150G a le look d’un jouet…mais attention, bien fini. Le constructeur soigne le design avec des formes tout en rondeur et une coque qui ne souffre d’aucun défaut d’assemblage. Sous l’appareil, on trouve un pas de vis standardisé pour l’installation d’un trépied. Un détail intéressant compte tenu du petit format (10,8 x 10,3 x 4,4 cm) et du faible poids (270 grammes) du MiniBeam PV150G.
Un vidéoprojecteur totalement autonome
Évidemment, la connectique se limite au minimum vital, ou presque. En effet, si on ne trouve aucune entrée analogique (Composite), LG intègre un port USB, en plus de l’HDMI, qui fait la différence.
Ce vidéoprojecteur intègre une puce de décodage qui lui permet alors de lire les fichiers multimédias les plus courants (MP3, AAC, WMA, DivX, WMV, XviD, H264, MP4, MKV, etc.), mais aussi les documents de travail (.doc, .xls, .ppt et .pdf) depuis une clé USB.
Autre atout, le MiniBeam PV150G est compatible Wi-Fi Miracast, ce qui permet de lui envoyer du contenu, sans fil, depuis votre smartphone ou une tablette. La mise en œuvre est généralement très simple. Si le mobile Android est compatible, il dispose le plus souvent d’une icône appelée « screen mirroring » permettant d’activer la diffusion. Testé avec un Samsung Note 4, le streaming vidéo s’est très bien passé, que soit dans la diffusion de photos ou de vidéos issues de services en ligne tels que YouTube, DailyMotion ou Netflix.
Et pour le côté « produit fun », LG semble avoir tout compris puisqu’il ajoute même une batterie à ce PV150G qui devient alors complètement autonome, à ceci près qu’il faut trouver le support de projection et s’accommoder de ses prestations.
Un minicinéma a minima
À première vue, la présence d’une batterie (1900 mAh) est un excellent point. Toutefois sa faible autonomie d’une heure, insuffisante pour regarder un film, remet sérieusement en cause l’intérêt de la chose. Les amateurs de séries, dont la durée fait généralement moins d’une heure, pourront s’en contenter, à condition de faire l’impasse sur la soirée « marathon séries ».
En revanche, si cela vous convient, notamment parce que vous avez prévu d’utiliser le MiniBeam PV150G pour de courtes projections professionnelles, alors saluons le fait que la batterie est assez facile à remplacer si vous êtes à l’aise avec un tournevis. Certains revendeurs spécialisés sont donc supposés vous fournir une batterie de rechange lorsque celle-ci montre des signes de faiblesse. Attention toutefois à ne pas effectuer de remplacement pendant la période de garantie.
Toujours sur la conception autonome de la chose, il est à noter que le son de l’enceinte n’est pas aussi ridicule que son petit format le suggère. Certes, il faut oublier les basses ou toutes autres rondeurs qui pourraient rendre le son plus agréable, mais le résultat est convenable.
Mais force est de constater que le MiniBeam PV150G n’a pas que des qualités, plus particulièrement en termes d’image. Sa plateforme technologique, mêlant une puce DLP à un système d’éclairage LED de faible intensité (100 ANSI lumens), montre rapidement ses limites.
Dans la luminosité tout d’abord. Notre sonde relève une toute petite valeur de 20 cd/m² lorsque l’appareil est placé à deux mètres de la toile de projection. Traduction : c’est entre 10 et 15 fois moins qu’un vidéoprojecteur classique. Si nous avons alors l’habitude de dire qu’il faut faire salle sombre pour apprécier une projection, ici, il faut en plus rapprocher le vidéoprojecteur de la toile pour réduire la perte de luminosité. Selon nous, il faut se contenter d’une image de 1m de base (88 cm de diagonale) en ne dépassant pas 1,5m de recul.
Naturellement, la fidélité des couleurs n’est pas non plus au top, tant en mode standard (5,2) qu’en mode cinéma (3,5), mais grâce à des contrastes corrects (685:1 en mode standard, 560:1 en mode cinéma) compte tenu de la plateforme, le PV150G fait illusion, tant avec notre série qu’avec notre dessin animé de test.
En revanche, le faible piqué (définition de 854 x 480 pixels) est criant, surtout lors d’une utilisation bureautique. La qualité très moyenne de l’optique fait qu’on parvient très difficilement à lire les textes projetés à l’écran.
Heureusement, on parvient très bien, en revanche, à lire la la police des sous-titres de films et de séries. Bon point, le MiniBeam PV150G ne coûte pas trop cher à l’usage. Son système d’éclairage LED offrirait, selon LG, environ 30 000 heures, là où il faut compter plusieurs centaines d’euros pour changer la lampe d’un modèle classique… toutes les 4000 heures environ.
Ajoutons que cette plateforme est par ailleurs peu gourmande (mesurée à 14 Watts), mais que le bruit aigu du ventilateur (33,4 dB) n’est pas très agréable. Enfin, les menus de ce vidéoprojecteurs sont des plus ergonomiques, mais se pilotent par le biais d’une télécommande, qui l’est beaucoup moins…
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