LG G4 : la promesse
Après la demi-déception du G Flex 2, LG se devait de cartonner avec son nouveau fleuron de gamme, le G4. L’appareil adopte un processeur Snapdragon 808 (et pas 810, ce qui est une bonne chose), apporte un nouvel écran IPS de dernière génération et surtout un appareil photo à la pointe de ce qui se fait dans le secteur. Sans oublier sa coque en cuir, évidemment, véritable première dans le domaine des smartphones. Nous l’avons testé avec le plus grand enthousiasme !
LG G4 : la réalité
Côté design, la coque arrière en cuir véritable ne plaira pas à tout le monde, mais sa finition est exemplaire. La sensation qu’elle procure est totalement inédite, extrêmement agréable en main. Esthétiquement, certains ont adoré au labo de 01net.com, d’autres beaucoup moins. Quoi qu’il en soit, nous tirons notre chapeau pour l’audace, et pour la qualité d’exécution de cette idée presque folle. Seule petite déception, le pourtour de l’appareil reste en plastique, avec un revêtement brillant qui dénote avec le standing du cuir. L’aspect légèrement courbé de l’appareil est presque imperceptible, mais permet, nous promet-on, d’améliorer la solidité de l’appareil.
Un écran au taux de contraste incroyable
L’écran du LG G4 est issu de la toute dernière génération de dalles développées par LG Display. Il affiche une définition QHD (2560 x 1440 pixels) plus que suffisante, et couvre surtout une gamme de couleurs beaucoup plus large. Il va plus loin dans les verts et les rouges, mais selon notre sonde, il ne couvre pas toute la gamme sRGB classique. La fidélité des teintes n’est donc pas exemplaire, mais l’utilisateur s’en mettra plein les yeux !
En fait, si le gamma est bien réglé (2,22), les gris tirent trop vers le bleu, comme chez Sony, avec une température moyenne de 8900°K. LG n’offre pas de menu de réglages permettant de modifier cette température. Mais, encore une fois, l’écran est très agréable à l’œil nu, surtout grâce à son énorme taux de contraste : entre 1713 et 1991:1 selon nos sondes ! C’est du jamais vu pour une technologie IPS, qui offre, de surcroit, des angles de vision exemplaires sur cet écran. Les noirs sont effectivement d’une profondeur abyssale, mais la luminosité maximale de l’écran reste toutefois un peu juste : 458 cd/m². Dans certaines conditions de forte luminosité, à l’extérieur, il pourra devenir moins lisible.
Photographe de choc
C’est là que le G4 nous a particulièrement époustouflés ! Son capteur photo fait des merveilles sur notre mire. Beaucoup mieux que l’iPhone 6 Plus et encore plus détaillé que le Galaxy S6 (même si un peu plus bruité). C’est surtout en basse lumière que le G4 se démarque le plus nettement : les photos sont incroyablement détaillées et lumineuses, surtout que l’appareil déclenche toujours aussi vite !
En pratique, certaines photos sont ratées, avec une retouche parfois trop présente en haute luminosité (effet « pastelle »). Le mode HDR est un peu trop frileux selon nous, il faudrait le forcer, surtout qu’il est très rapide et permet de prendre des sujets en mouvement sans dédoublement d’image. Des détails qui pourront être corrigés par une mise à jour, selon nous.
En vidéo en revanche, si le résultat est très propre et bien fluide, nous regrettons l’absence de modes HDR en temps réel et Full HD à 60 images par seconde. C’est assez dommage pour un appareil haut de gamme, sachant qu’un Sony Xperia Z3 offre ces deux fonctions depuis un an avec un excellent résultat. Dernier détail, les vidéos sont beaucoup trop sujettes au « jello effect », qui déforme l’image sur les travellings rapides.
Une merveille de fluidité et de réactivité
Utiliser le G4 est un vrai plaisir. D’abord parce que son interface est un modèle de fluidité et de réactivité dans toutes les applications. Certes, l’appareil n’est pas un monstre de puissance (moins de 50 000 points à Antutu), mais son processeur Snapdragon 808 est largement suffisant pour tout type d’utilisation. Dans les jeux vidéo, malgré les performances « moyennes » du circuit graphique Adreno 418 qui doit encaisser la lourde définition QHD de l’écran, tout tourne parfaitement (GTA : Vice City est fluide sans aucune restriction vidéo). En fait, les deux puissants cœurs Cortex-A57 ne sont que très peu utilisés, même dans les jeux vidéo, ce qui pose la question de leur réelle utilité, surtout qu’ils ont tendance à consommer beaucoup d’énergie.
L’appareil chauffe finalement assez peu dans les jeux vidéo (45°C maximum) et passe de 39 à 32 images par seconde au test Epic Citadel après 20 minutes de charge, ce qui reste satisfaisant. Une option « optimiseur de jeu » permettrait d’économiser de la batterie. Nous n’avons pas vu ses effets à l’œil nu et conseillons donc de la laisser activée, même si elle ne semble pas améliorer les performances de l’appareil. Selon LG, cette option permet de limiter certains jeux en définition Full HD pour ne pas trop essouffler l’appareil en QHD.
Autonomie décevante
C’est là que l’appareil déçoit. Certes, il offre une bonne autonomie lorsqu’il est très peu utilisé : 19 heures 31 minutes en communication vocale, écran éteint, et plus de 12 heures en utilisation très légère, écran allumé. Mais les utilisateurs forcenés seront vite déçus, car la batterie du G4 se vide très vite lorsqu’il est en réelle activité : seulement 5 heures 24 minutes dans notre test d’autonomie polyvalente. En pratique, si l’appareil tiendra facilement une longue journée en utilisation légère, il faudra courir le recharger en tout début de soirée si on l’utilise de manière plus intense. En fait, les deux cœurs Cortex-A57 sont beaucoup trop énergivores. Nous sommes aussi étonnés de constater que le G4 ne désactive pas les cœurs de son processeur lorsqu’ils ne sont pas utilisés (ils stagnent seulement à fréquence minimale).
Crédit photo : Laurie Gouars
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