Un peu avant l’été, Samsung a lancé la Gear 360, une caméra qui, comme son nom l’indique, filme à 360 degrés. Si nous avons déjà testé (et approuvé) le modèle de Samsung, il était temps de nous intéresser à celle de son rival LG. La LG Cam 360 promet elle aussi de faire des photos et des vidéos à 360 degrés, mais elle est surtout proposée à 279 euros, soit 70 euros de moins que le modèle de Samsung. Un atout de taille sur le papier, mais qui pourrait aussi cacher de moins bonnes prestations.
D’ailleurs, cela commence par le format de la caméra. Si le modèle Samsung optait pour une forme sphérique qu’on ne pouvait bien tenir qu’à condition de l’équiper de son petit tripode (livré), la LG Cam 360 ne connait pas ce problème. Toute la partie basse permet en effet d’empoigner la caméra pour filmer à bout de bras par exemple.
Bon point, la caméra est livrée avec une coque de protection pour la transporter sans risquer de l’abimer. Et pour en finir avec le tour du propriétaire, notez que la connectique pour recharger la caméra et le lecteur de carte microSD sont situés sous l’appareil, juste à côté du pas de vis pour fixer la caméra sur des accessoires.
Pas vraiment une action-cam
N’y allons pas par quatre chemins : la LG Cam 360 n’est pas une véritable action-cam. Encore moins que la Gear 360. Si Samsung fait l’effort de proposer un produit renforcé et assez petit pour être accroché à un guidon de vélo ou à un casque, la Cam 360 inspire un peu moins confiance. Etant donné sa conception tout en plastique, on craint qu’elle n’apprécie pas les mauvais traitements. Nous l’avons tout de même testé dans ces conditions en prenant soin de bien l’accrocher, mais avec nos propres accessoires. Comme chez Samsung, on ne trouve en effet pas le moindre accessoire de fixation… et c’est tout autant regrettable. Fixée donc sur le haut de notre casque de vélo, considérant sa hauteur et le porte à faux induit, on craint non seulement que l’image bouge beaucoup, mais aussi qu’elle se prenne une branche lors de notre parcourt en forêt.
Bonne nouvelle, une fois le casque enfilé, les 72 grammes de la caméra ne se font pas du sentir. Pour autant, il faut bien garder à l’idée qu’une petite antenne nous surplombe la tête et se baisser un peu plus lorsqu’on traverse des branchages. Finalement, nous ne lui imposerons pas cette épreuve trop longtemps et rejoignons un sentier de terre plus conventionnel. Heureusement pas de casse, l’optique n’est même pas rayée.
Une qualité d’image moyenne en photo…
Comme la Gear 360, la LG Cam 360 utilise une définition particulière, puisqu’elle filme à 360 degrés. En l’occurrence elle filme, au maximum, en 2560 x 1280 pixels. Des définitions intermédiaires – en l’occurrence 1280 x 640 pixels et 1920 x 960 pixels – sont également proposées pour économiser de la place sur vos cartes mémoire, mais on ne vous les recommande pas.
En effet, la qualité de l’image dans la définition maximale de la caméra n’est déjà pas excellente, on n’envisage donc pas de descendre d’un cran. Dans la photo ci-dessus, avec de bonnes conditions de luminosité, le rendu paraît correct. Mais lorsqu’on y regarde de plus près, on remarque que le rendu souffre de beaucoup d’effets de franges, cette coloration violette dans le contour des arbres.
Ci-dessous, le zoom à 100% dans l’image du dessus.
C’est d’autant plus flagrant sur la photo ci-dessus, où nous avons placé la caméra sur une grosse pierre au sol. Celle-ci nous permet également de constater les faiblesses optiques de la LG Cam 360. La mise au point, en l’occurrence, est acceptable sur le premier plan, mais se dégrade rapidement. La Samsung Gear 360 fait mieux.
Bonne surprise en revanche du côté des clichés pris en intérieur. Le rendu n’est toujours pas excellent, mais si la lumière est correcte, la photo le sera aussi. Ci-dessus, une photo de la rédaction… dans le calme de l’été.
Toujours en photo, on note que le raccord entre les deux photos prises pour créer la vue à 360 n’est pas très propre. Chez Samsung nous avions le droit à un effet de flou, mais il était beaucoup moins prononcé que sur le modèle LG. Dommage.
… et en vidéo
Il n’est donc pas surprenant de constater que la qualité vidéo est aussi moins bonne que celle de la Gear 360. Si cela passe encore du côté de la gestion des couleurs, le rendu HD n’est plus qu’une notion abstraite… La caméra compense le manque de piqué par un fort lissage. Si cela fait illusion sur un petit écran de smartphone, lorsqu’on y regarde de plus près, on se rend vite compte qu’il y a un problème.
On vous parlerait bien du résultat sur un écran d’ordinateur, mais LG ne livre pas le moindre logiciel permettant de profiter de l’expérience vidéo à 360 degrés. Il faut donc se contenter de cette vue avec les deux images rondes.
Là encore, le rendu fait illusion… mais n’est guère très convaincant. Et ce n’est pas la bonne qualité du micro qui suffira à nous faire changer d’avis. Lorsqu’on visionne une vidéo sur le mobile, on peut cette fois-ci apercevoir de grosses coupures dans la vidéo sur les extrémités hautes et basses. Là encore, Samsung fait mieux.
Une application mobile complète…
L’application mobile permettant de piloter cette caméra est assez bien faite. Outre le retour d’image pour voir ce qu’on filme ou ce qu’on photographie, elle offre de nombreuses options pour optimiser au maximum la qualité de la prise de vue.
Choix des ISO, choix du mode de prise de vue, vitesse d’obturation, calibration de la balance des blancs et de la température des couleurs ou encore réglage d’exposition… l’application n’oublie rien et c’est tant mieux. Il nous est en effet arrivé d’y avoir recours pour compenser des conditions de prises de vues mal gérées en automatique par la caméra.
… sauf pour le traitement des vidéos
LG, pourtant un professionnel de l’image, néglige manifestement toutes fonctions de traitement vidéo. Si on admet que l’application mobile se limite aux fonctions de lecture et de partage sur Internet (YouTube et Facebook notamment), on ne comprend pas que le constructeur ne propose pas de logiciel pour traiter ses vidéos depuis un ordinateur. Nous avons de notre côté pu éditer les rushs depuis Adobe Premiere Pro CC, qui gère d’ailleurs les vidéos VR, mais l’absence d’un lecteur basique pénalise encore un peu plus cette caméra. Décidément…
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