Western Digital SiliconEdge Blue : la promesse
Les SSD sont encore très chers, et pourtant tous les constructeurs sautent sur ce nouveau marché. Western Digital, fabricant de disques durs magnétiques, y va de son modèle, le SiliconEdge Blue, qui offre des performances annoncées de 250 Mo/s en lecture et de 170 Mo/s en écriture. Ce SSD s’adresse surtout aux utilisateurs soucieux de la fiabilité de leur système de stockage. Il intègre donc les technologies classiques de wear leveling, qui organise la répartition équitable des données entre les puces de mémoire flash pour augmenter leur durée de vie. On retrouve également le NCQ (Native Command Queuing) et le Trim, avec une garantie constructeur de trois ans. Voyons donc de quoi est capable ce SiliconEdge Blue.
Western Digital SiliconEdge Blue : la réalité
En fait, ce disque SSD exploite un contrôleur mémoire JMicron JMF612, qui n’est pas le plus récent du marché. Ses puces de mémoire flash MLC (multi-level cell) sont fournies par Samsung, ce qui en fait un SSD plutôt banal. Sa coque en métal chromée n’a pas de look particulier, mais les performances annoncées restent assez attirantes. Nous avions déjà testé un SSD utilisant le même contrôleur JMF612, le Patriot Zephyr.
De beaux scores en débits séquentiels
Dans l’ensemble, les performances de ce SSD sont logiquement très similaires à celles du Zephyr. Pas de surprise, le SiliconEdge Blue monte à 245 Mo/s en lecture et à 145 Mo/s en écriture séquentielle, des débits maximaux qui baissent un peu dans le traitement de plus petits paquets de données, on obtient par exemple du 213 Mo/s en lecture et 121 Mo/s en écriture sur des fichiers de 512 et 32 Ko.
Le SiliconEdge est en revanche légèrement moins rapide en écriture que le Zephyr, qui monte à 158 Mo/s en écriture séquentielle, 153 Mo/s sur des fichiers de 512 Ko et 130 Mo/s sur des paquets de 32 Ko. Rien de bien significatif cependant, mais en pratique notre test d’installation d’un programme de plusieurs gigaoctets à partir d’un RAMDisk a duré 56 secondes sur le SiliconEdge, contre 49 secondes avec le Zephyr.
Pas de gestion du NCQ
C’est dans la gestion des accès multiples et aléatoires à de petits fichiers que le contrôleur mémoire JMF612 montre quelques faiblesses. Les tests qui appellent la technologie NCQ à la rescousse ne sont pas plus performants. Le nombre d’opérations par seconde (iops) reste en dessous des 5 000, alors qu’il dépasse les 30 000 iops sur des fichiers de 4 ko chez les SSD de dernière génération exploitant l’excellent contrôleur SandForce-1200 (voir nos tests des OCZ Vertex 2, Patriot Inferno et Mach Xtreme MX-DS).
Du coup, les débits sur les petits fichiers de 4 ko s’en ressentent fortement. Le SiliconEdge ne dépasse pas les 20 Mo/s et obtient exactement les mêmes performances avec l’aide de la technologie NCQ. Dans ce dernier cas, les SSD sur contrôleurs SandForce montent parfois à 130 Mo/s environ, la différence est donc significative.
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