La famille des PC hybrides Yoga de Lenovo n’est pas uniquement constituée de machines haut de gamme. La preuve, le Yoga 510 est, suivant les versions, commercialisé entre 500 et 700 euros et vise clairement les utilisateurs qui veulent un bon compromis entre ultraportable et PC portable traditionnel (comprenez 15,6 pouces). Il est pour cela motorisé par une configuration assez « tout-terrain ».
Après un IdeaPad 510 assez décevant, nous espérons que ce Yoga 510 va rehausser un peu le niveau. Chez Lenovo, qui dit Yoga, dit PC portable hybride dont l’écran (14 pouces dans notre cas) est monté sur des charnières lui permettant de se rabattre au dos du clavier.
Ainsi, le 510 peut être utilisé de quatre façons : en mode ultraportable classique, en mode grosse tablette tactile Windows 10 ou encore en position « stand » (touches du clavier contre la table, écran vers vous) voire « tente » (positionné en V inversé). Bref, ce PC tout blanc se contorsionne à l’envi.
Si de loin, le Yoga 510 fait illusion et semble tout à fait bien conçu, il suffit de poser les mains dessus pour se rendre compte que le plastique blanc du boîtier manque de rigidité. Pour être tout à fait précis, le plateau blanc et argenté du clavier est épais. Le reste… beaucoup moins.
Autre déception, la peinture argentée des charnières se raye très (trop) facilement. Au bout d’une semaine d’utilisation, les premières traces apparaissaient déjà. Semaine au cours de laquelle le Yoga 510 nous a suivi dans quelques-uns de nos déplacements et a donc dû se faire une petite place dans notre sac à dos. Son épaisseur de 2,2 cm lui permet de se glisser assez aisément dans n’importe quel bagage. En revanche, pour un hybride, il a un peu d’embonpoint ! Ses presque deux kilos se ressentent assez vite, surtout lorsqu’on y ajoute les 230 grammes de chargeur secteur (en forme de prise de courant).
D’ailleurs, n’espérez pas laisser l’alimentation à la maison ou au bureau et partir avec le 510 sous le bras pour une folle journée de labeur. La batterie de l’appareil ne tiendra pas le coup. elle reste, en effet, vivace pendant 3 h 30 – au mieux – en lecture vidéo continue. En utilisation polyvalente, on perd 15 minutes, ce qui explique sa très mauvaise note en « Autonomie ».
Yoga 510 : l’hybride d’intérieur ?
Avec une telle endurance, mieux vaut laisser le Yoga 510 à la maison, c’est plus prudent. Son format 14 pouces offre un peu plus de confort de travail qu’un ultraportable 13,3 pouces traditionnel, notamment au niveau du clavier, du touchpad et de l’écran.
Le clavier est de qualité « moyenne » mais suffit largement à contenter ceux qui font de la saisie occasionnelle. Le touchpad, pour sa part, est de bonne taille mais sa surface de glisse est assez molle. De plus, les deux boutons de clics sont intégrés à cette dernière si bien que, de temps en temps, certains « double-clics » ont du mal à passer correctement.
L’écran, en revanche, est décevant sur le plan technique. Il offre un fort taux de contraste (971:1) mais une luminosité parmi les pires que nous ayons eue sur un hybride, même d’entrée de gamme : seulement 200 cd/m2 en moyenne !
Résultat, l’écran est sombre en permanence et, pire, la faible intensité du rétroéclairage ne permet pas de lutter efficacement contre les reflets capturés par la dalle brillante. Ni de profiter de la définition Full HD (1920 par 1080 pixels) de la dalle pour savourer un film dans de bonnes conditions. Seule solution pour contrebalancer cette faiblesse majeure : plonger la pièce dans l’obscurité pour avoir l’illusion que l’écran est lumineux.
Presque sauvé par ses performances
Que reste-t-il à ce Yoga 510 pour séduire ? Sa configuration matérielle qui, pour le prix de la machine, est assez bien équilibrée. Lenovo fait appel à un processeur Core i5 basse consommation, 8 Go de mémoire vive et, même, une petite carte graphique dédiée AMD Radeon R5 M430. L’ensemble tourne sous Windows 10, installé sur un disque dur (poussif) de 1 To.
Avec ce jeu de composants, tous les usages quotidiens s’envisagent sans souci. Il sera même possible de jouer à quelques jeux 3D un peu anciens, sous réserve d’abaisser la définition d’écran (1280 par 720 pixels recommandé) et de laisser les niveaux de détails sur « Bas » voire « Moyen » dans quelques rares titres.
Soyez toutefois conscients que, lorsque vous vous aventurez sur les sentiers de la 3D, la ventilation de la machine sort de son mutisme et ronronne parfois assez fort (37,2 dB). Nous n’avons cependant remarqué aucune mise en sécurité (throttle) de la part des composants, preuve que l’ensemble du système de refroidissement fait bien son travail.
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