Lenovo Yoga 3 11 : la promesse
Annoncé par Lenovo lors du CES 2015, le Yoga 3 fait enfin son apparition dans les rayons des magasins. Disponible en deux tailles d’écran (11 et 14 pouces) et plusieurs configurations, ce PC portable hybride est l’un des fleurons de l’ultraportabilité de la marque chinoise. Pour perpétuer la tradition, il reprend les mêmes couleurs que ses grands frères : orange clémentine, noir, blanc ou argenté. Suivant la taille d’écran, les processeurs employés ne sont pas les mêmes : Core M Broadwell pour le 11 pouces et Core i5 et i7 classiques (Broadwell-U) pour le 14 pouces. Premier des Yoga 3 à passer entre nos mains, le modèle 11 pouces.
Lenovo Yoga 3 11 : la réalité
Avec son boîtier orange et ses charnières articulées afin que l’écran fasse une rotation à 360° autour du clavier : pas de doute, c’est bien un Lenovo de la famille Yoga. Mais cette fois-ci pour le grand public. Exit donc les très belles charnières tout en métal comme celle du Yoga 3 Pro, tout comme l’écran 13 pouces à la définition titanesque de 3200 par 1800 pixels. Ici, l’écran de 11 pouces affiche tout de même des images en Full HD (1920 par 1080 pixels) et conserve le pilotage tactile. Plus petit que son grand frère estampillé « Pro », le Yoga 3 est naturellement plus léger (1,1 contre 1,18 kilo) mais aussi plus épais (1,7 contre 1,28 cm).
Le Yoga 3 : un appareil, quatre positions
Nouvel appareil très souple de la dalle de Lenovo, ce dernier peut donc s’utiliser comme une tablette tactile, l’écran reposant sur le dos du boîtier. Il est aussi possible de se servir de la partie clavier comme d’un support ou d’un pied (le mode stand) afin de faire reposer la machine sur une table à portée d’yeux et de doigts.
Enfin, reste le mode « tente ». Ce dernier consiste à positionner la machine en « V » inversé. A priori peu commun, il trouve son utilité lorsqu’il s’agit de poser le Yoga, à portée de vue mais sur une surface restreinte ne pouvant accueillir le clavier.
Et si la dalle IPS flatte la rétine en mettant en avant de belles couleurs, correctement contrastées (800:1), la luminosité maximale ne permet pas de lutter contre tous les reflets captés par la vitre brillante de l’écran.
Pas de rétroéclairage ?
PC portable avant tout, le Yoga se pilote la plupart du temps au touchpad et au clavier. Ce dernier est un classique de chez Lenovo : touches à ras de plateau, carrées sur la partie supérieure et bombées sur l’inférieure. Elles sont bien proportionnées et, même en passant entre un clavier de PC de bureau et celui du Yoga 3, on retrouve assez rapidement ses marques. Seule la petite taille inhabituelle des touches « Retour arrière » et « Tabulation » engendre quelques fautes de frappes au début. En revanche, carton rouge écarlate : les touches ne sont pas rétroéclairées ! Pour un appareil censé être utilisé partout, tout le temps, peu importe les conditions d’éclairage, aussi bien dans une salle de réunion que de nuit, dans un train ou un avion, c’est une faute grave.
Le touchpad, quant à lui, est de taille raisonnable et est encadré d’un liseret argenté afin de bien se démarquer du repose-main en métal imitation aluminium brossé. Les boutons de clics sont intégrés à la surface, ce qui pourra rebuter certains, mais pour le reste, il remplit ses fonctions.
Encore une machine à écrire 2.0
Nous l’évoquions en introduction, la configuration du Yoga 3 11 pouces est du même calibre que celle du Yoga 3 Pro. Ainsi, c’est un processeur Intel Core M 5Y10c de la famille Broadwell qui se charge tant d’exécuter les applications que d’afficher leur interface au moyen de son petit contrôleur graphique intégré. La 3D complexe est bannie, les capacités de l’Intel Graphics HD se limitent à décoder de la vidéo haute définition et faire tourner quelques petits jeux 2D.
Côté mémoire, ce n’est pas l’abondance puisqu’il faut se contenter de 4 malheureux gigaoctets. Et il faudra s’en contenter, puisqu’il est impossible d’en rajouter, ceux-ci étant soudés à la carte mère. Hébergeant les applis et Windows 8.1, le module de SSD au format M.2 offre 128 Go théorique, moins de 95 Go en pratique au démarrage de l’appareil.
En supprimant quelques programmes préinstallés (Dragon, Evernote Touch, etc.) on grappille facilement quelques centaines de Mo sur le SSD. Mais guère plus. Et c’est regrettable car il affiche de très bons scores en lecture/écriture, ce qui permet au Yoga 3 11 pouces de démarrer rapidement et d’être relativement réactif. On aurait donc aimé y installer encore plus de logiciels et archiver encore plus de données.
Consommation très raisonnable, endurance décevante
Comme le Yoga 3 est équipé d’un petit moteur, inutile d’avoir recours à une ventilation active pour tempérer ses ardeurs. Lenovo a donc évacué le ventilateur de l’équation. Que le Yoga turbine ou soit au repos, il ne fait pas un bruit. Nos tympans sont ravis. Toute la dissipation des calories se fait par l’intermédiaire d’une simple plaque en cuivre, presque en contact avec la partie inférieure de la machine. Ainsi, nous avons pu relever quelques petits pics de température atteignant 45°C, juste au-dessus de l’endroit où se trouve la puce Intel.
Petite plateforme, faible consommation. Nos relevés au wattmètre nous indiquent que l’appareil n’a besoin que de 5 à 8 watts au repos contre presque 14 watts en pleine action. Avec de si faibles besoins en énergie, l’endurance devrait donc être titanesque. Surtout qu’à l’intérieur du boîtier, la batterie occupe une place importante. Malheureusement, l’autonomie mesurée ne dépasse pas les 4 heures 30 en lecture vidéo et dépasse tout juste les 4 heures en usage polyvalent ! C’est vraiment trop peu. Nous avons pu comparer ce temps à celui du MacBook Air 11 pouces nouvelle génération : l’ordi à la pomme lui colle entre 2 heures 30 et 3 heures dans la vue, avec une configuration plus musclée (Core i5-5250U, 4 Go, 128 SSD). Bon point, le chargeur est identique à celui du Yoga 3 Pro et ne prend presque pas de place dans le sac à dos.
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