En attendant l’arrivée des PC portables gamers Legion annoncés au CES par Lenovo, le constructeur nous a fait parvenir un PC fixe, l’Ideacentre Y710 Cube. Ne vous laissez pas abuser par ce nom un peu sage, le Cube est loin d’être un enfant de cœur ! C’est une machine de jeu à moitié transportable qui concilie petit gabarit et grosse puissance de feu.
Non, Lenovo ne se lance pas dans la fabrication de heaumes de chevalier. Pourtant, le faciès du boîtier de l’Ideacentre Y710 Cube nous y fait clairement penser. Impression accentuée une fois l’appareil mis en marche, avec son faisceau rouge en forme de « Y ». Ce dernier nous rappelle un guerrier démoniaque qui se cacherait dans le petit boîtier, nous scrutant de son regard flamboyant de haine. De quoi effrayer vos adversaires en Lan Party ? Pas sûr ! En revanche, pas de doute, le Cube les étonnera car, pour un premier essai de petit PC gaming, Lenovo fait une entrée remarquée.
Ideacentre Y710 Cube, le PC gamer portatif
Commençons par faire une inspection du boîtier qui n’est, à l’évidence, pas un cube. Les dimensions de ce dernier (31,4 x 25,3 x 39,3 cm) lui permettent de prendre place sur un bureau ou une table sans trop occuper de place. Nous vous déconseillons de le poser au sol. Cela pourrait se révéler peu confortable pour exploiter les prises USB 3.0 et audio situées sur la tranche supérieure de la machine. En outre, si vous êtes d’un naturel plutôt remuant pendant les parties en ligne, vous risquez de mettre un coup de pied dedans, sans le vouloir.
Le confiner dans un meuble n’est pas non plus recommandé puisque la grande majorité des ouvertures nécessaires à l’aération sont, elles-aussi, placées sur la partie supérieure.
C’est aussi sur le haut du boîtier que se trouve la poignée, très pratique pour emmener le Y710 chez des amis pour des parties en réseau local. Ou, tout simplement, pour transporter le Cube depuis la chambre jusqu’au salon, par exemple, afin de profiter de jeux ou d’un film, seul ou à plusieurs, sur l’écran plat familial.
Passer une tête à l’arrière du boîtier permet d’avoir un bon aperçu de la connectique à disposition. Celle-ci se compose de 4 USB 2 et 2 USB 3 (en plus des deux à l’avant), une prise réseau, plusieurs sorties audio analogiques et numériques sans oublier le module Wi-Fi présent, pour sa part, sur la carte mère. Lui scruter le postérieur donne aussi quelques indices intéressant sur la façon dont s’organise son intérieur.
La carte mère (Mini-ITX) est montée sur un panneau vertical séparant le boîtier en deux parties, avec à gauche un bloc d’alimentation intégré (et non externe comme sur l’Acer Predator G1 par exemple) et à droite assez de place pour monter le reste des composants.
En matière d’agencement, il va falloir progresser !
Armés d’un tournevis, nous avons démonté les panneaux latéraux pour pousser nos investigations au maximum. Premier constat, Lenovo va devoir faire des efforts sur le montage et, surtout, sur l’organisation du passage des câbles dans le petit boîtier ! Les joueurs sont des clients exigeants qui n’hésitent pas à dépenser plusieurs milliers d’euros dans une configuration et pour qui tout compte. Le soin apporté à l’élaboration et à l’assemblage de leur machine est très important et, quelque part, constitue un bon reflet du savoir-faire d’une marque. Carton rouge écarlate pour les amas de câbles !
Un montage soigné ainsi que des câbles bien ramassés et bien agencés facilitent de plus les passages de flux d’air. Ici c’est un ventilateur 120 mm positionné à l’avant qui se charge d’amener de l’air frais dans le boîtier. Les calories sont dissipées, d’une part, par les multiples ouvertures éparpillées sur le Cube, d’autre part, par le ventilateur du processeur et le dispositif de refroidissement de la carte graphique. Cela suffit à maintenir les composants à des seuils acceptables. Toutefois, en cas de fortes chaleurs, impossible de rajouter ne serait-ce qu’un ventilateur sur le panneau supérieur. il faudra donc garder un oeil sur le mercure via quelques utilitaires logiciels spécialisés (comme GPU-Z et CPU-Z par exemple).
A noter toutefois, que lorsque la configuration est lancée à pleine vitesse, les différents éléments du système de refroidissement restent assez silencieux (pour une machine de jeu). Notre sonomètre n’a jamais relevé plus de 39 dB, placé à 50 cm du Y710. Enfin, du côté du wattmètre, le Cube rafle un 10/10 avec seulement 260 watts consommés (en moyenne) en phase de jeu intense.
Mais ou est donc passé le SSD ?
Pour justifier le prix de cette version de l’Ideacentre (1800 euros), Lenovo n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde ! La petite carte mère accueille donc un processeur Intel Core i7-6700 de génération Skylake non-overclockable, 16 Go de mémoire et une carte graphique Nvidia GeForce GTX 1080. Avec ce trio, il y a de quoi se faire plaisir quelq que soient les jeux passés et à venir, en Full HD ou en 1440p, avec plein de détails et, surtout, sans trop se poser trop de questions.
Par exemple, The Division tourne entre 90 et 114 images par secondes en fonction du niveau de détails. Dans Rise of the Tomb Raider, la ravissante Lara Croft, pour sa part, s’infiltre dans la base des Templiers à plus 119 ips de moyenne, avec toutes les options graphiques réglées au plus haut.
En revanche, Lenovo ne doit pas être tout à fait au courant des derniers standards en matière de gaming. De nos jours, toute machine haut de gamme dédiée au jeu DOIT embarquer un SSD. L’efficacité de ce composant n’étant plus vraiment à démontrer, son absence est tout simplement incompréhensible. Surtout sur une machine à 1800 euros. Rassurez-vous, il y a quand même de quoi installer ses jeux !
Le constructeur chinois mise sur un gros disque dur de 2 To. Disque dur qui, certes, offre des prestations tout à fait correctes mais qui restent bien en deçà de celles des disques à mémoire flash. Pour le prix du Y710, nous nous attendions même à avoir une association SSD et disque dur à disposition. C’est sans doute la meilleure façon de concilier rapidité et capacité d’archivage.
Une absence qui s’explique d’autant plus difficilement qu’il y a de quoi monter un SSD dans le boîtier. La présence d’un emplacement 2,5 pouces (et d’un second 3,5 pouces) à l’intérieur du boîtier n’est pas fortuite. En clair, si vous deviez craquer pour le Y710, gardez à l’esprit de prévoir entre 100 et 150 euros supplémentaires pour acheter un SSD. Et si vous avez encore quelques euros en poche, offrez-lui aussi quelques beaux serre-câbles…
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