Pour s’offrir un monstre de puissance, il n’est plus impératif de vider son compte en banque. En plus des “stars” du marché que sont les Samsung Galaxy S7, LG G5 ou autres HTC 10, on trouve désormais des modèles chinois moins chers. Chez Huawei, tout d’abord, même si le tarif du P9 n’est pas si éloigné de celui des cadors du marché. Mais surtout, chez Xiaomi, OnePlus et désormais LeEco. Anciennement baptisée Letv, le fabricant est encore peu connu dans l’Hexagone. Mais en Chine, c’est déjà un mastodonte, surtout dans le domaine de la vidéo en streaming. Depuis plusieurs mois, il concentre également ses forces dans la production de smartphones. Vendu 360 euros chez Phonedroid – qui nous a prêté un exemplaire, le Le Max 2 dispose de toutes les armes, en termes d’équipement, pour rivaliser avec les plus grands.
Massif et plutôt bling-bling
A l’instar du tout récent Samsung Galaxy Note 7, le LeEco est une vraie phablette. Avec 5,7 pouces, ce modèle est très imposant. Dans la poche comme dans la main, impossible de l’oublier. Et au regard des choix du fabricant, ce n’est pas le but. Coque en métal, design à effet biseauté, teinte rose gold… la dose de bling-bling est là. De face, l’effet bord à bord de l’écran est réussi mais légèrement trompeur puisqu’on remarque une bordure noire qui encadre la dalle, lorsqu’elle est allumée. Au-dessous, aucun bouton physique n’est présent, laissant la place à trois boutons capacitifs. Au dos, l’appareil photo est très large et surplombe le capteur d’empreintes digitales. malgré son caractère imposant, le smartphone n’est pas désagréable à l’oeil. La qualité des finitions reste toutefois perfectible, avec des boutons qui ont une fâcheuse tendance à osciller sous les doigts.
LeEco propose un écran de très bonne facture. La dalle IPS n’est pas la plus lumineuse avec 439 cd/m2. En revanche le taux de contraste est excellent, avec une mesure relevée de 1626:1. Grâce à sa définition Quad HD de 2560 x 1440 pixels (pour une haute résolution de 515 ppp), le smartphone offre une bonne expérience visuelle. En revanche, l’écran est particulièrement sujet aux reflets, ce qui peut être gênant en extérieur. Contrairement à de l’AMOLED, la technologie IPS de ce smartphone n’offre pas un confort optimal au niveau des angles de vision.
La puissance est bien là
Avec un écran aussi grand et le puissant processeur Snapdragon 820 cadencé à 2,15 Ghz, on avait forcément envie de faire tourner quelques jeux. Sans surprise, on tient là un vrai smartphone pour gamers, qui ne connaîtra pas de limite technique avant un bon bout de temps. Des jeux comme Asphalt 8 tournent sans aucun problème, avec les détails graphiques à leur maximum. Nous avons également testé l’appareil avec l’application Epic Citadel. Les résultats sont logiquement au rendez-vous, avec environ 60 images par seconde. On est donc au même niveau que les flagships de 2016, avec une chauffe acceptable, contrairement au LeEco 2.
Une qualité vient souvent accompagnée d’un défaut ou d’une limite. Comme bon nombre smartphones puissants – Galaxy S7 et son processeur Exynos mis à part, les utilisateurs du Le Max 2 devront avoir un chargeur à portée de main. Lors de notre mesure d’autonomie polyvalente, l’appareil s’est éteint après seulement 6h32. Si vous êtes un gros joueur ou un utilisateur compulsif n’espérez pas tenir la journée.
Un logiciel peu séduisant
LeEco a conçu sa propre surcouche Android, EUI. Basée sur Android Marhmallow, elle n’offre pas grand chose de plus que la version stock, mais apporte une bonne dose de complexité. Les bugs ne sont pas rares, avec des applications qui se ferment toutes seules, ou des menus qui viennent s’ouvrir sur le côté. On est face à l’une des principales limites des appareils importés de Chine, avec des interfaces peu intuitives et très chargées. Le tiroir d’application n’étant pas présent, toutes les icônes s’affichent sur les écrans d’accueil. Autre déception, le capteur d’empreintes digitales, trop capricieux pour ne pas être remplacé par un code PIN.
Le Le Max 2 se rattrape en photo, notamment grâce à son capteur de 21 mégapixels. Dans de bonnes conditions de lumière, les clichés fourmillent de détails avec des contours très nets. Les couleurs sont plutôt justes, parfois un peu ternes. En basses lumières, le résultat est très correct. L’exposition reste bonne, le lissage est équilibré et le grain ne se fait pas sentir. Logiquement, on perd toutefois beaucoup en détails. Bien stabilisée, la vidéo est parfois un peu saccadée et manque de précision. La capture en 4K est satisfaisante.
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