Alors que le Bitcoin s’est momentanément hissé au-dessus des 100 000 dollars, le montant de vos avoirs en cryptomonnaies s’est peut-être mis à exploser. Vous détenez peut-être plusieurs milliers d’euros, ou plus, sur des plateformes d’échange ou des applications mobiles. Malgré les précautions prises, vous n’êtes pas tout à fait serein… et c’est tout à fait normal.
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Faillite, piratage, virus… les menaces qui planent sur vos cryptos
Sur des portefeuilles mobiles, comme Metamask, vos devises peuvent être ciblées par des cybercriminels. Selon une étude réalisée par ESET, les virus de type cryptostealer, programmés pour voler des cryptodevises, ont augmenté de 56 % en 2024, ciblant Windows, Android et macOS. Ces virus pénètrent sur nos appareils dans l’unique but d’obtenir des informations susceptibles d’offrir un accés à nos cryptos. Comme nous l’explique Benoit Grunemwald, expert en cybersécurité chez ESET France, « la nature décentralisée et les transactions rapides des crypto-monnaies attirent les cybercriminels, rendant les fonds volés difficiles à récupérer ».
« Le Bitcoin dépasse les $100,000, marquant un record historique, mais les cybermenaces suivent cette ascension. Les cryptostealers ont augmenté de 56 % en 2024, ciblant Windows, Android et macOS », ajoute l’expert, citant les conclusions d’une étude réalisée par ESET.
Dans le cas des cryptomonnaies confiées à un exchange, les risques de fermeture abrupte ne peuvent pas être négligés. Bien que le secteur se soit considérablement amélioré depuis la disparition éclair de FTX, on ne peut pas totalement écarter la possibilité qu’une plateforme ferme ses portes d’un jour à l’autre, engloutissant toutes vos économies. La plateforme qui détient vos avoirs pourrait déposer le bilan. Dans ces ca-là, vous pourriez attendre des mois ou des années pour récupérer vos fonds.
Évidemment, il est aussi possible qu’une plateforme soit la victime de piratage, bien que la sécurité de celles-ci se soit considérablement améliorée au cours de la dernière décennie. En dépit des efforts de l’industrie, certains cybercriminels parviennent toujours à casser la sécurité des exchanges. Début 2025, Bybit a d’ailleurs subi une cyberattaque d’envergure, orchestrée par les pirates nord-coréens de Lazarus. Les hackers se sont envolés avec plus de 1,4 milliard de dollars. Malgré les efforts des chercheurs, de Bybit, et des autorités, la majorité de l’argent n’a pas pu être récupéré.
Qu’est-ce qu’un hardware wallet ?
Pour palier aux déficiences des plateformes et des wallets mobiles, le monde des cryptomonnaies a vu émerger les hardware wallet, ou portefeuilles matériels. Ces outils sont taillés pour stocker les cryptos des utilisateurs sur la blockchain en conservant leurs clés privées à l’abri d’Internet. Hors ligne, les clés ne peuvent pas être collectées par d’éventuels attaquants. C’est pourquoi on parle aussi d’un cold wallet, un portefeuille de stockage à froid, à la différence d’un hot wallet, qui est relié à Internet. C’est en partie pourquoi les investisseurs avec de grosses sommes se tournent vers un hardware wallet.
Dans ce cas de figure, vos clés privées ne sont pas confiées à une entité tierce, comme un exchange. La conservation et la protection des clés est entre vos mains. Vous êtes les seuls à gérer votre argent. En cas de pépin, vous ne pouvez pas vous retourner contre une quelconque entité tierce.
En résumé, vous stockez vos actifs numériques directement sur la blockchain, sans le moindre intermédiaire. Si vous voulez accéder aux fonds, vous devez vous munir de vos clés privées. Il s’agit d’une suite aléatoire de 12 ou 14 mots, qui fait un peu office de mot de passe. Avec ces clés, un pirate peut pénétrer sur votre portefeuille et réaliser des transferts à votre insu. La suite de mots est générée automatiquement lors de la création d’un wallet sur la chaine de blocs.
Pour accéder aux clés privées, qui permettent de prendre le contrôle des fonds, vous devrez impérativement disposer du hardware wallet. Un attaquant ne peut pas venir aspirer vos cryptos sans avoir le wallet en sa possession. Ce hardware wallet, généralement caché au sein de votre domicile dans un endroit secret, va garantir que vos devises restent sur votre adresse blockchain. En clair, le hardware wallet est un coffre-fort qui va s’assurer que personne ne touche à vos cryptomonnaies, sauf s’il est parvenu à mettre la main sur lui.
Ledger, le leader des portefeuilles physiques
Parmi les principaux vendeurs de portefeuilles physiques, on trouve Ledger. Depuis 2014, la société française commercialise des hardware wallets dans le monde entier. Avec le temps, Ledger est devenu une figure de proue de la sécurité des avoirs numériques. L’entreprise a écoulé plus de six millions de wallets à travers le monde.

La licorne française propose désormais une large sélection d’appareils capables de sécuriser vos cryptomonnaies, parmi lesquels le Ledger Stax, conçu avec l’aide de Tony Fadell, l’un des concepteurs de l’iPod,,ou les traditionnels Nano X ou Nano S Plus.

Le Ledger Flex – le wallet avec écran abordable
L’an dernier, Ledger a continué d’étoffer son catalogue avec le Flex, un portefeuille qui se veut facile d’utilisation. Proposé au prix de 249,99 euros, il se veut aussi plus abordable que le Stax, qui reste l’option la plus premium de l’offre. Le wallet prend en charge plus de 50 wallets blockchain différents et 1000 cryptomonnaies, dont les incontournables bitcoins et ethers. Il est compatible avec toutes les plateformes, dont iOS, Android, macOS, Linux ou Windows.

Nous avons eu l’occasion de tester le Ledger Flex de long et en large pendant plusieurs mois. Tout d’abord, on a beaucoup apprécié la facilité d’utilisation du Flex. Il est très commode de naviguer au sein de l’interface et de s’en servir. On retrouve plusieurs réflexes inhérents à l’usage d’un smartphone, comme le bouton de verrouillage. La qualité de fabrication et de conception est irréprochable. Le Ledger Flex est un bel appareil sublimé par un design élégant, sobre et futuriste.
Un portefeuille compact
Le portefeuille se distingue par un écran tactile e-ink, ce qui facilite grandement les interactions. Par le biais de cet écran, vous pouvez vérifier toutes les transactions de votre portefeuille, et vérifier la validité de l’adresse. Il permet aussi d’afficher un QR code, facile à scanner depuis son smartphone, éliminant le besoin fastidieux de recopier ou de copier-coller une adresse blockchain. On évite ainsi les éventuelles fautes de frappe et on évite de détenir des informations sensibles dans son presse-papiers. L’écran mesure 2,84 pouces, contre 3,9 pouces pour le Stax, plus haut de gamme. Le Flex n’est pas seulement plus abordable que le Stax. Il est aussi plus compact et plus facile à transporter en cas de besoin.

La sobriété de l’interface du Flex n’a pas empêché Ledger d’inclure des fonctionnalités qu’on pourrait qualifier de dispensables dans le cas d’un portefeuille physique. Il est ainsi possible de définir un fond d’écran. Vous pouvez piocher dans la galerie de photos de votre smartphone ou choisir un des tokens non fongibles (NFT) de votre collection.
Le Ledger Flex bénéficie d’une autonomie de 10 heures, soit à peu près 350 transactions. Évidemment, il est peu probable que vous fatiguiez la batterie en une seule journée. Selon nos constatations, l’autonomie ne fond pas si vous ne vous servez pas du Flex pendant plusieurs mois. On a laissé le Ledger au fond d’un tiroir pendant des mois. L’appareil disposait encore de la quasi-totalité de son autonomie aprés cette période de veille prolongée.

Pour recharger l’accessoire, il suffit de le brancher par le biais de son port USB-C sur un ordinateur. Dans la plupart des cas, il faudra probablement recharger l’appareil une fois par an. L’endurance du Flex provient en grande partie de son écran e-Ink, peu gourmand en énergie.
L’application Ledger Live
Tous les accessoires conçus par Ledger fonctionnent en synergie avec l’application compagnon de la marque, Ledger Live. Bien conçue, elle permet de gérer tous les transferts sur votre portefeuille en y connectant votre portefeuille physique. Sans cet accessoire, qui fonctionne comme une clé, aucun transfert n’aboutira. L’application, et la grande majorité de ses fonctions, est très facile à comprendre en quelques clics. Si vous avez déjà l’habitude de vous servir d’une plateforme d’échange, vous n’aurez aucun problème pour vous y retrouver.

Par ailleurs, Ledger met en relation les utilisateurs avec des plateformes d’échange de cryptomonnaies. En passant par l’application Ledger Live, vous pouvez acheter ou revendre des cryptos sans devoir vous servir de l’application d’un exchange. La plateforme interviendra uniquement pour vous vendre des cryptomonnaies. Ledger s’occupe ensuite de transférer les cryptos directement sur l’adresse de votre portefeuille. Au moment de faire une transaction, Ledger vous proposera une série d’offres et mettra en avant celle qui est la plus avantageuse. Vous restez néanmoins libre de choisir celle que vous préférez.
Citons aussi la possibilité de faire du staking par le biais de l’application. Le staking consiste à déposer des cryptos, qui seront immobilisées jusqu’à nouvel ordre, afin d’obtenir des récompenses sous la forme de cryptomonnaies.
Avec ces fonctionnalités, l’application Ledger Live devient un véritable couteau suisse. Elle sert à la fois de coffre-fort, de plateforme d’échange et de service de staking. La plupart des besoins d’un investisseur sont couverts. Sauf besoins spécifiques, vous pourriez gérer toute votre expérience crypto par le biais de Ledger Live. C’est un vrai bon point. Personnellement, on n’apprécie pas de multiplier le nombre de services sur lesquels on stocke nos actifs numériques.

Le Flex est essentiellement conçu pour pouvoir réaliser des transactions par le biais du smartphone, sur l’app Ledger Live. Pour ça, vous passez par la connexion Bluetooth du téléphone. Il n’y a pas besoin de brancher un câble à chaque utilisation. Néanmoins, il est aussi possible de signer vos transactions en passant par un ordinateur via le port USB-C.
Une clé de sécurité
Le Flex est compatible avec Ledger Security Key, une application qui transforme les appareils Ledger en clés de sécurité matérielles pour renforcer la protection des comptes en ligne. En clair, vous pouvez vous servir de votre wallet physique comme d’une clé pour sécuriser votre compte Binance, X, ou encore Gmail.
En d’autres termes, le Ledger peut remplacer votre Yubikey, la clé développée par Yubico. Cette fonction étend l’utilité du Ledger au-delà du monde des cryptomonnaies. Le Flex offre une meilleure sécurité générale à toute votre vie numérique.

À qui s’adresse le Ledger Flex ?
Le Ledger Flex est surtout destiné aux utilisateurs intensifs de cryptomonnaies. Le portefeuille est idéal si vous réalisez souvent des transferts en passant par des protocoles sur la blockchain. En cas d’usage intensif, vous apprécierez d’avoir un écran tactile de 2,84 pouces pour valider aisément les transactions.
Si vous comptez simplement sécuriser une poignée de bitcoins, et les oublier pendant quelques années, vous pouvez vous contenter d’un Ledger Nano. Il s’agit des portefeuilles physiques historiques de la marque française. Moins couteux, mais tout aussi sécurisés, ils feront largement le job. Le Ledger Nano S Plus est proposé au prix de seulement 79 euros.
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