Samsung Wave : la promesse
Baptisé Wave (« vague » en anglais), le premier smartphone utilisant l’OS Bada de Samsung débarque tout juste en France. Pour promouvoir son nouveau système d’exploitation ouvert aux développeurs et intégrant de fait une plate-forme de téléchargement d’applications – le nerf de la guerre depuis le phénomène iPhone –, le constructeur a, pour reprendre son expression, conçu un smartphone d’exception. Qualité d’affichage inégalée, service de messagerie unique, interface tactile simple et intuitive… avec le Wave, Samsung affirme réunir en un seul appareil le meilleur de la technologie mobile. Qu’en est-il exactement ? Nous vous livrons nos conclusions sur cette nouveauté de l’été.
Samsung Wave : la réalité
Ultrafin, tout en longueur, le Wave affiche un grand écran au format 16/9. Côté design, le style Samsung – on aime ou on n’aime pas – est reconnaissable entre tous. En revanche, avec sa coque en métal brossé marron glacé aussi agréable à la vue qu’au toucher, le smartphone offre un niveau de finition haut de gamme rarement atteint par le constructeur.
La connectique est standard – port microUSB, prise jack 3,5 mm et emplacement pour carte mémoire microSD (hélas situé sous la batterie) – et l’appareil supporte les dernières normes en Bluetooth (3 .0) et Wi-Fi (b/g/n). Deux touches dédiées sur le côté pour verrouiller le mobile ou lancer la fonction photo, trois touches en façade avant pour appeler, raccrocher et accéder au menu : la sobriété de l’ensemble est voulue pour laisser la vedette au somptueux écran du Wave.
Un écran Super Amoled qui en jette
Intégrant la nouvelle technologie Super Amoled brevetée par Samsung, la dalle du Wave n’est pas la plus grande du marché avec ses 3,3 pouces (8,3 cm de diagonale) mais elle, pour l’heure, celle qui offre le meilleur contraste. Ajouté à cela une excellente luminosité (plus de 350 cd/m2), une haute définition (800 x 480 pixels) et des couleurs pétantes : cet écran, traité (assez efficacement) contre les rayures et les traces de doigts est très certainement l’atout majeur du Wave.
De type capacitif (pilotable au doigt) et compatible multipoint (zoom d’un pincement de doigts), cet écran se montre d’une réactivité phénoménale. Et ce, même en mode saisie de texte depuis le clavier azerty virtuel, un clavier qu’il est possible d’afficher dans toute la largeur de l’écran (mode paysage) d’un simple mouvement, grâce à un accéléromètre. Seul regret, le système de saisie prédictive bogue un peu. Certains mots se retrouvent transformés après envoi d’un SMS. Un peu inquiétant…
Une nouvelle version de TouchWiz
Au-delà de la navigation tactile fluidifiée, la nouvelle interface graphique TouchWiz 3.0 a globalement été améliorée. Exit les widgets sur le côté gauche de l’écran, qui obstruaient la vue et étaient difficiles à déplacer. Désormais ils s’affichent au bas de l’écran et peuvent d’un simple glissement de doigt venir orner la page d’accueil constituée selon les besoins de 1 à 10 volets. Fluidité et réactivité sont au rendez-vous et personnaliser son smartphone ne prend plus que quelques secondes. Constitué d’icônes dont trois fixes au bas de l’écran (composition du numéro, accès aux contacts, accès aux SMS), le menu donnant accès à toutes les applications, emprunté à l’iPhone, ne fait pas preuve d’originalité mais a le mérite d’être pratique et intuitif.
Photos 5 Mpix et vidéos 720p
L’équipement multimédia du Wave ravira les inconditionnels de l’image. Les photos réalisées avec le capteur cinq mégapixels agrémenté d’un flash LED sont d’une qualité qu’il n’est pas si courant de trouver sur les smartphones, même hauts de gamme. Plus bluffant encore, le mobile autorise la capture vidéo en 720p avec encore une fois d’excellents résultats tant au niveau de la fluidité des images que de la qualité du son.
L’appareil est par ailleurs équipé d’une radio FM et d’un lecteur audio multiformat qui permet de faire défiler au sein d’un carrousel toutes ses pochettes d’album. En dépit de ses 2 Go de mémoire interne, le Wave ne laisse qu’environ 400 Mo libres pour le stockage de fichiers multimédias. L’achat d’une carte mémoire sera donc nécessaire pour profiter pleinement des fonctions de divertissement offertes par ce smartphone.
Le navigateur Dolfin supporte Flash 9
Pour le surf, Samsung propose son navigateur Dolphin dans sa dernière version (2.0) déjà présent sur le Jet. Multifenêtre et multipoint, Dolphin supporte Flash 9, à condition d’activer l’option dans les paramètres. Grâce à cela, le Wave accède à des contenus vidéo inaccessibles depuis un iPhone, y compris le dernier en date ! Côté messagerie, il est possible de relever plusieurs comptes POP dont les principaux (Gmail, Yahoo!, etc.) sont déjà préparamétrés. La consultation s’effectue depuis un espace de messagerie unifié baptisé Social Hub, qui accueille également les principaux réseaux sociaux et Microsoft Exchange. Malheureusement, seul Exchange est accessible en mode push. La synchronisation automatique des contacts et du calendrier avec Gmail n’est, elle, pas supportée comme sur les smartphones sous Android ! Il est, en revanche, possible d’agréger les informations en provenance de ses réseaux sociaux et d’Exchange dans ses contacts.
Dans quelques mois, Samsung pourrait lancer une version améliorée de son Wave avec la synchro Gmail et le support de Flash 10. Les utilisateurs de la première heure, pourraient alors accéder à une mise à jour du firmware pour profiter de ces améliorations au travers de Kies le nouveau logiciel de synchronisation avec le PC fourni avec le Wave.
Bada, un océan encore peu poissonneux
Le système d’exploitation Bada (« océan » en coréen) ne se limite pas, bien sûr, à des améliorations ergonomiques. La finalité de cet OS est de fournir à l’utilisateur une plate-forme de téléchargement de qualité. En termes de fonctionnement, cet espace est irréprochable. Les applications sont classées par catégorie, les gratuites d’un côté et les payantes de l’autre. Un moteur de recherche est mis à la disposition de l’utilisateur et chaque application est clairement détaillée au travers d’une fiche et de captures. Les téléchargements se font de façon simple et intuitive, l’ensemble étant calqué sur le modèle de l’App Store d’Apple. Et il n’est de plus même pas nécessaire de se créer un compte pour télécharger les programmes gratuits.
Seul regret pour l’instant, les applications ne sont que quelques gouttes d’eau dans l’Océan Bada. Seule quelques dizaines étaient disponibles au moment de notre test mais Samsung assure que quelques 150 applications françaises seront proposées dès les premiers jours, dont les grands standards (pagesjaunes, Libération…) et quatre fois plus en fin d’année. A surveiller.
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