HTC Touch Diamond2 : la promesse
Annoncé lors du Mobile World Congress de Barcelone, en février 2009, le HTC Touch Diamond2 succèdera dans quelques jours au célèbre Diamond, l’un des smartphones phares de 2008. Ultrafin, très bien équipé et doté d’une interface 3D destinée à masquer les lacunes de Windows Mobile en matière de navigation tactile, le Diamondn’ a pourtant pas vraiment réussi à convaincre. Quelques défauts majeurs sont venus gâcher les bonnes idées concoctées par HTC pour hisser son mobile au niveau de l’iPhone 3G.
Parviendra-t-il à rectifier le tir avec cette nouvelle version? Nous avons examiné l’appareil sous toutes ses coutures pour vous en dire plus.
HTC Touch Diamond2 : la réalité
Jusqu’à 16 Go de capacité de stockage
On retrouve sur le Diamond2, une connectique proche de celle présente sur le modèle d’origine, avec un port mini-USB unique servant à la fois au chargement, à la synchronisation sur le PC et au kit mains-libres (en l’absence d’une prise jack standard). Le smartphone n’est plus doté que d’environ 580 Mo de mémoire (dont 300 libres destinés à l’utilisateur) contre 4 Go auparavant. En contrepartie, un port microSD accepte les cartes jusqu’à 16 Go. De quoi rivaliser avec l’iPhone 3G sous réserve d’acheter une carte, soit une cinquantaine d’euros supplémentaires. Pour accéder à ce logement, il est nécessaire d’ôter la coque arrière de l’appareil mais, fort heureusement, pas la batterie.
Le smartphone est également fourni avec un stylet qui reste fort utile aux gros doigts en mode saisie de texte depuis le clavier virtuel ou pour certains menus Windows, version patte de mouche. Grâce à un écran de type résistif, l’utilisateur peut, en effet, tout aussi bien naviguer dans l’interface tactile du bout du doigt qu’avec le renfort du stylet.
Une navigation tactile qui séduit
Et cette navigation au doigt s’est considérablement améliorée depuis le Diamond! L’interface TouchFlo 3D a, encore une fois, été optimisée pour le nouveau modèle. L’aspect le plus spectaculaire se situe au niveau du menu Démarrer qui n’a plus grand-chose à voir avec le menu Microsoft habituel. Finies les lignes minuscules donnant accès aux fonctions. Entièrement et facilement personnalisable depuis la liste des programmes, ce menu est désormais composé de jolies et grandes icônes qu’il suffit de presser avec son doigt pour lancer une application. La fluidité est au rendez-vous, un simple glissement du doigt de bas en haut sur l’écran fait défiler vitesse grand V tous ces raccourcis. De ce côté, l’iPhone n’a pas leçon à donner au Diamond2.
Précisons tout de même que HTC a boosté la mémoire vive de son appareil, passant de 192 à 288 Mo de RAM. Fluidité, réactivité, opérations multitâches ne posent plus autant de problèmes qu’avec le Diamond. Et avec cette nouvelle interface, assez réussie, Windows Mobile se ferait presque oublier. Un vrai bénéfice pour l’utilisateur.
Un accès facilité à l’Internet mobile
Autre amélioration notable, cette fois-ci, dans le domaine de la navigation Web: une barre tactile de zoom a été ajoutée entre l’écran et les quatre touches principales (appeler, raccrocher, menu Windows et retour). L’utilisateur peut également faire appel à elle, d’un simple glissement de doigt, dans la partie album photo. Cette barre fonctionne que l’appareil soit utilisé en mode portrait ou mode paysage. Précisons que grâce à la présence d’un accéléromètre, les pages Web et les photos basculent automatiquement dans le mode souhaité pour s’adapter à la taille de l’écran.
Pour la saisie des messages, un clavier virtuel, avec des touches de taille relativement confortable, s’affiche. Les plus habiles parviendront assez facilement à saisir leur texte du bout du doigt, en préférant le mode paysage bénéficiant de touches plus larges. Pour les autres, le stylet ne sera pas forcément un luxe. Malgré un écran plus large que le Diamond, ce nouveau smartphone n’atteint tout de même pas le niveau de l’iPhone.
Une autonomie qui passe le cap de la journée
Les fonctions multimédias du Diamond2 ne manquent pas de richesse: baladeur audio vidéo, radio FM et même un appareil photo cinq mégapixels capable de filmer en qualité VGA. Le rendu des images et vidéos de ce dernier est acceptable mais n’atteint tout de même pas la qualité d’un vrai photophone. La mise au point automatique s’effectue d’une pression du doigt sur l’écran en l’absence d’un bouton photo dédié. L’appareil ne comporte pas de flash mais quelques réglages classiques dont la sensibilité ISO.
Toutes ses améliorations n’auraient guère de sens si la batterie n’avait pas été boostée. Au lancement du Diamond, HTC avait privilégié la finesse de l’appareil à son autonomie. Aujourd’hui, le constructeur semble avoir fait marche arrière pour le plus grand bénéfice des utilisateurs. Le Diamond2 est certes plus épais de deux millimètres -pas un drame- mais, de fait, beaucoup plus autonome. Il sera possible de passer le cap de la journée, même en faisant appel aux capacités multimédias et Wi-Fi du mobile.
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