Samsung UE46ES8000 : la promesse
En 2011, Samsung changeait totalement l’esthétique de ses téléviseurs. En termes de design, la nouvelle philosophie du coréen se résume en deux mots : finesse et simplicité. L’objectif affiché est maintenant d’affiner au maximum les rebords de l’écran, voire de les faire totalement disparaître. Après les D8000, les téléviseurs ES8000 arborent donc des bordures encore plus étroites. Le téléviseur se fond alors dans son environnement. Si l’effet est garanti en termes d’apparence, nous avons voulu savoir s’il en était de même en termes de performances.
Samsung UE46ES8000 : la réalité
Côté apparence, Samsung fait presque un sans-faute. Ce téléviseur est clairement l’un des plus beaux du marché. Son châssis en aluminium a fière allure, et ses bordures extrêmement fines lui offrent un design unique en son genre. La qualité d’assemblage est au rendez-vous, rien à redire. Seul bémol à retenir, le changement du design du pied du téléviseur, qui passe d’un quadripode à une double barre en aluminium retenant le cadre en deux points. Si l’esthétique de ce pied reste très agréable, le téléviseur ne peut toutefois plus pivoter à l’horizontale. C’est dommage, car c’est une manipulation souvent utile dans un salon.
Un téléviseur qui vous entend et vous regarde
La nouveauté de cette série ES8000, c’est l’ajout du contrôle vocal et gestuel du téléviseur. La reconnaissance vocale est très vite fonctionnelle. Il suffit de parler pour faire réagir le téléviseur : l’éteindre, changer de source vidéo, changer de chaîne, monter ou baisser le son, ou même dicter des mots. L’efficacité du système est mitigée : il s’avère bluffant au premier abord, car le téléviseur réagit vite aux ordres que l’utilisateur lui donne. Toutefois, le système devient un peu fastidieux sur la durée, car la reconnaissance vocale n’est pas exempte d’erreurs de compréhension, surtout dans un milieu un peu bruyant.
Le contrôle gestuel est, quant à lui, plus convaincant : il suffit de lever la main pour que la webcam du téléviseur la repère. Un curseur de souris apparaît alors. Il suffit de bouger la main pour le mouvoir, et de fermer le point pour exécuter une action. Le système fonctionne bien, mais plusieurs choses restent à améliorer : le téléviseur met trop de temps à repérer la main levée pour activer le mode de contrôle gestuel, et le curseur de la souris ne fonctionne pas avec l’interface de certaines applications tierces téléchargées dans le Smart Hub. Dernier détail : le contrôle à main levée fatigue vite le bras de l’utilisateur, de l’épaule jusqu’au poignet !
Bref, la télécommande a encore de beaux jours devant elle. Et justement, Samsung fournit aussi une seconde télécommande tactile très pratique à utiliser. Celle-ci intègre aussi un micro, qui s’avérera utile dans certaines applications comme Skype.
Une télé à tout faire
L’interface des services connectés de Samsung, appelée Smart Hub, s’enrichit encore. Le système regroupe de plus en plus de services, notamment tous les réseaux sociaux du moment, la météo, la télévision de rattrapage, et tout un marché d’applications téléchargeables directement sur son téléviseur. On y retrouve même un navigateur Web (basé sur le moteur de rendu Webkit) avec gestion du Flash. En revanche, malgré la présence d’un processeur double cœur au sein du téléviseur, tout n’est pas si rapide à utiliser. Certaines fonctions mettent du temps à répondre, et les animations sont loin d’être fluides, ce qui gâche un peu le plaisir de l’utilisateur.
Certaines fonctions se sont cependant révélées très utiles. A commencer par les conversations vidéo Skype, très réactives. On apprécie aussi la gestion des claviers et souris USB, et des disques durs externes. Le téléviseur peut se servir du disque dur pour enregistrer des programmes ou faire du time-shifting (mettre une émission en pause). Elle peut aussi lire des fichiers photo, audio et vidéo de manière très efficace. La compatibilité avec les fichiers vidéo est d’ailleurs surprenante, ce qui est loin d’être le cas sur tous les téléviseurs : du DivX au format MKV jusqu’en 1080p, le lecteur intégré peut basculer entre plusieurs pistes audio et lire les sous-titres intégrés ou externes en SRT. La qualité de lecture fut irréprochable sur tous les fichiers que nous avons souhaité visionner.
Tout pour flatter la rétine
En termes d’affichage, ce nouveau téléviseur UE46ES8000 ne propose pas de nouveautés significatives par rapport à la série D8000 de l’année dernière. On retrouve le même type de dalle, avec les mêmes technologies de retouche et de compensation de mouvement. L’image est très retouchée par défaut, mais peut se discipliner grâce aux nombreux paramétrages disponibles. Le menu du téléviseur est très ergonomique, identique à la précédente génération de téléviseurs du fabricant. Ces retouches diminuent la fidélité des couleurs et des teintes de gris affichées (DeltaE de 3,9 en mode cinéma), mais le résultat est toujours aussi agréable à regarder, avec un taux de contraste très élevé (2 859:1 en mode cinéma et 4 733:1 en mode standard), typique des dalles à technologie PVA.
En revanche, le rétroéclairage du téléviseur n’est pas parfait. Nous avons repéré des fuites de lumière aux quatre coins de la dalle, ce qui est un peu dommage pour un téléviseur haut de gamme. Autre bémol, le revêtement de la dalle LCD est un vrai miroir, il est donc très sensible au moindre reflet de lumière.
Une 3D de bonne qualité… pour un LCD
Enfin, l’affichage 3D du téléviseur est très agréable à regarder. Les deux paires de lunettes fournies sont très légères pour des lunettes actives, mais leurs verres sont très étroits. Pas de quoi vraiment gêner l’utilisateur. Cela dit, comme sur tous les téléviseurs LCD que nous avons testés jusqu’à présent, ce modèle n’est pas exempt d’images fantômes en 3D. Ces dédoublements d’images sont très faibles et très rares, mais restent visibles avec certaines couleurs très contrastées.
Ce téléviseur se place cependant parmi les meilleurs LCD du marché pour la 3D, en restant loin de certains téléviseurs plasma et autres vidéoprojecteurs DLP, qui parviennent à occulter totalement les images fantômes quelle que soit la scène affichée.
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